Reconnaître ces devoirs, est-ce renoncer à la liberté ?
Dissertation : Reconnaître ces devoirs, est-ce renoncer à la liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Frederic_Jocasti • 15 Octobre 2023 • Dissertation • 725 Mots (3 Pages) • 241 Vues
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"Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?":
Introduction:
La liberté est souvent définie comme la capacité d'agir selon son propre choix, sans contrainte ni détermination extérieure. Mais cette conception de la liberté est-elle compatible avec l'idée de devoir, qui implique une obligation morale ou juridique à laquelle on doit se conformer ? Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté, ou au contraire, la conditionner et la réaliser ? Nous verrons dans un premier temps que reconnaître ses devoirs peut sembler limiter la liberté, en imposant des règles et des limites à l'action humaine. Puis, dans un deuxième temps, nous montrerons que reconnaître ses devoirs peut aussi être une expression et une garantie de la liberté, en permettant de distinguer le bien du mal, et de vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres.
Développement:
I) Reconnaître ses devoirs peut sembler limiter la liberté
Reconnaître ses devoirs, c'est admettre qu'il existe des normes et des valeurs qui s'imposent à nous, indépendamment de notre volonté. Cela peut être perçu comme une contrainte qui réduit notre champ d'action et notre autonomie. Par exemple, le devoir de respecter les lois nous oblige à renoncer à certaines actions qui pourraient nuire à la société ou à autrui, même si elles correspondent à nos désirs ou à nos intérêts personnels.Reconnaître ses devoirs, c'est aussi reconnaître qu'il y a des autorités qui ont le pouvoir de nous imposer ces normes et ces valeurs, et qui peuvent nous sanctionner si nous ne les respectons pas. Cela peut être vécu comme une soumission à des forces extérieures qui nous dominent et nous aliènent. Par exemple, le devoir d'obéir à ses parents, à ses professeurs ou à ses supérieurs hiérarchiques nous contraint à suivre leurs ordres et leurs directives, même si elles vont à l'encontre de notre jugement ou de notre sensibilité.Reconnaître ses devoirs, c'est enfin reconnaître qu'il y a des limites à notre liberté, que nous ne pouvons pas tout faire ni tout dire, sans tenir compte des conséquences de nos actes ou de nos paroles. Cela peut être ressenti comme une frustration ou une négation de notre être profond. Par exemple, le devoir de respecter la vérité nous empêche de mentir ou de dissimuler ce que nous pensons ou ce que nous savons, même si cela pourrait nous avantager ou nous protéger.
II) Reconnaître ses devoirs peut aussi être une expression et une garantie de la liberté
Reconnaître ses devoirs, c'est d'abord reconnaître qu'il y a des principes universels et rationnels qui fondent la morale et le droit. Cela peut être considéré comme une affirmation de notre dignité humaine, qui nous distingue des animaux soumis à leurs instincts. Par exemple, le devoir de respecter la vie humaine nous fait reconnaître la valeur inaliénable de chaque personne, et nous incite à agir selon la maxime kantienne : "Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen".Reconnaître ses devoirs, c'est ensuite reconnaître qu'il y a des exigences intérieures qui découlent de notre conscience et de notre raison. Cela peut être interprété comme une manifestation de notre liberté intérieure, qui nous permet de choisir entre le bien et le mal, et d'assumer la responsabilité de nos actes. Par exemple, le devoir d'être honnête avec soi-même nous fait reconnaître nos erreurs et nos faiblesses, et nous pousse à les corriger ou à les surmonter.Reconnaître ses devoirs, c'est enfin reconnaître qu'il y a des conditions extérieures qui rendent possible l'exercice de notre liberté. Cela peut être vu comme une garantie
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