Democratie-Etat-Liberté. BAC philosophie terminale. note : 20
Dissertation : Democratie-Etat-Liberté. BAC philosophie terminale. note : 20. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar Théophane Chuchkoff • 2 Janvier 2025 • Dissertation • 2 384 Mots (10 Pages) • 74 Vues
REVIENT-IL À L’ÉTAT DE DÉCIDER DE CE QUI EST JUSTE ?
INTRO :
L’homme depuis le commencement est un être libre. Dominant faune et flore ; physique et chimie ; ciel, terre et mers. L’homme a conscience de ses actes et opère en corrélation entre ses intérêts. Lorsque l’homme, après avoir usé d’efforts dispose d’un bien, alors il devient sien. C’est l’état de nature où chaque être dispose librement du fruit de son travail. Cependant, la liberté consciente et voulue par l’homme se trouve obstruée par l’idée de justice. En effet, la justice par l’action du droit veut démarquer par l’instauration de règles ce qui est considéré comme bien et peut être fait ; et à l’opposé, ce qui est considéré comme mal et dont l’usage est proscrit. Le droit naturel mis en place dans les sociétés vient légiférer les droits inaliénables et fondamentaux pour garantir la liberté des populations. Avec au commencement la stèle d’Hammurabi ainsi que la loi du Talion, le droit s’est peu à peu étendu jusqu’a ce qu’il pose des désaccords. Effectivement, dans un état, soit l’exercice et la mise en place d’un pouvoir centralisé exerçant l’ordre sur les populations dans l’optique de favoriser les libertés ; la promulgation d’une loi entraine contradictions puisqu’intrasequement, celle-ci obstrue des libertés. Il est donc crucial de se demander en quoi l’Etat est il réellement légitime de décider du juste. Après avoir analysé comment la liberté est obstruée par l’idée de justice, nous comprendrons que l’état démocratique est légitime de déterminer le juste, mais malgré tout que l’état en tant qu’entité peut trop décider et se tourner vers un totalitarisme si le peuple ne proteste pas.
I-A :
Pour le socialiste, communiste, ecrivain et philosophe français du XXè siècle Jean Paul Sartre, « L’Homme est condamné à être libre. » L’homme doit sans cesse choisir entre plusieurs, voir de multiples décisions. Tandis que l’amiral réagit instinctivement, l’homme, lui est conscient de ses actions et décisions. Cette liberté de choix pour Sartre est condamnable puisqu’en exerçant notre liberté par le choix, cela entraine inévitablement un sacrifice. Néanmoins, cette liberté reste l’essence de l’homme, ce qui le différencie des animaux. Cette liberté est une force en ce qu’elle favorise la pensée. Au détriment des espèces animales disposant de caractéristiques uniques telles que la vitesse, la force, l’habiliter à se dissimuler ou à traquer, l’homme en tant qu’homme pour l’auteur du XIXè siècle Blaise Pascal n’est qu’un « roseau pensant. « Dans ses pensées, il rappelle que la liberté de l’homme se trouve dans sa réflexion puisque n’ayant pas de caractéristiques uniques, étant le plus faible des roseaux, l’homme est un être pensant et en ça réside sa liberté. Cependant, bien que l’homme soit libre, tant dans sa réflexion que dans ses actes, cette liberté n’entraine pas inexorablement la sécurité.
I-B :
En effet, être libre ne signifie pas être en sécurité. Pour garantir sa liberté, l’homme a besoin de l’instauration d’ordre et de justice, auquel cas, dans l’état de nature, la loi du plus fort vaincra. Pour éviter cette dictature par la force, le droit juste et égalitaire devient alors le symbole garantissant les libertés de l’homme envers l’homme. Au XVIIè siècle, l’auteur français, Jean de la Fontaine dans son oeuvre Le Loup et l’Agneau retrace parfaitement l’idée de la loi du plus fort à abroger. En effet, dans la fable, l’agneau symbolise l’homme naturel, pur et libertaire dans un état idyllique de nature ou chacun substant à ses propres besoins. Cependant le loup intervient. Il exerce sa liberté et transgresse le droit naturel disposant que « ma liberté s’arrête la ou comme ce celle de l’autre. » Lorsque la conscience naïve, pur et fraternelle n’est plus respectée, alors comme démontré dans la fable, la loi du plus fort est alors mis en place et le loup l’emporte. Dans l’optique d’éviter cette inégalité persistante où n’est valorisé quelle force pur, l’instauration d’une justice par tous et pour tous permettrait aux citoyens d’exercer leurs libertés tout en étant protégé par la justice et le droit. Mais, qui est légitime pour légiférer le droit ?
I-C :
L’homme, quoique conscient, réfléchit et censé reste souvent inculte et égoïste. Sa personne passe en priorité par rapport à l’intérêt de la société. Ainsi il n’est alors pas capable de décider seul de ce qui est juste. De plus, l’instigateur de ce droit national en vue de protéger les libertés de chacun doit établir une justice qui soit légale, mais une justice qui soit également légitime. L’écrivain de l’antiquité Sophocle, dévoile par exemple dans son oeuvre Antigone une protagoniste exerçant une justice légitime, mais illégale. Alors qu’Antigone souhaite enterrer son frère mort, le roi Créon, détenteur du pouvoir légal refuse. Passant ainsi outre la décision de la justice détenue par Créon, Antigone par amour va malgré tout enterrer son frère et, bien que la décision puisse être considéré comme juste et légitime, elle ne se soumet pas à la légitimité d’une action, jugée juste par l’instigateur conscient de ses actes, n’est pas forcément corrélée à la légalité de l’acte. Cependant un despote tel que Créon dans Antigone n’est pas disposé à décider du juste seul. Le juste doit ainsi, pour ne pas déplaire la population ne pas être monopolisé et doit s’inscrire dans une vision démocratique où la décision du juste pour protéger la liberté serait donné au peuple, par le peuple et pour le peuple selon l’expression de l’ancien président états uniens Abraham Lincoln.
II-A :
L’état dispose en effet du pouvoir de décision de la justice à adopter lorsque’il est uni, droit et représentatif de la société. L’état en tant que démocratie soit en tant que pouvoir politique remis au peuple, supposé capable de décider pour le peuple. Effectivement, le peuple en tant que nation, entité unie et volontaire peut décider de ce qui est juste pour protéger les libertés des individus, connaissant et représentant le mieux le peuple. Après la révolution française de 1789, le 26 aout de cette année, l’Assemblée dite nationale a promulguée la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Avec la volonté d’établir une nouvelle société, reposant sur des décisions multilatérales et cassant avec l’unilatéralisme de l’Ancien Régime. La DDHC dispose dans son article premier que « tous les hommes naissent libres et égaux en droit. » Cette déclaration est juste car l’état décisionnaire est représenté par le peuple lui-même qui décide pour favoriser les libertés de tous. Cependant la promulgation d’une justice égalitaire pour tous n’est pas suffisante. Ainsi, pour que l’état puisse décider de manière neutre, égalitaire et libertaire, le pouvoir centralisé doit lui-même être séparé dans ses institutions.
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