DM de philosophie " la volonté suffit-elle à nous rendre libre ?"

Butin Lou Tg4

                                        Dm de Philosophie

        Hobbes, philosophe anglais du 17e siècle, et fondateur de la philosophie moderne a écrit un livre intitulé Léviathan où plusieurs chapitres discutent de plusieurs questions philosophiques. Le chapitre 21 aborde une discussion sur la liberté. C’est alors que Hobbes se pose la question de « qu’est ce qu’un homme libre ? ». Selon lui, « c’est celui qui n’est pas empêché de faire ce qu’il a la volonté de faire ». L’homme libre peut accomplir des actes délibérés, issus ni du hasard, ni d’une nécessité physique, de même que ses actions ne peuvent être arrêtées par aucune contrainte. La définition négative de la liberté exprime alors que rien ne peut nous arrêter mais que, quand nous sommes libres, nous faisons l’expérience de rien, car rien n’est obstacle, c’est ce qu’on appelle l’expérience du vide. Mais quand chacun est libre de faire ce qu’il lui convient sans contrainte, comment faire coexister les libertés entres elles sans que la situation ne dégénère ? Nous sommes alors la cause de nos actions, c’est-à-dire que nous sommes responsables de ce que nous faisons. C’est là que vient la liberté positive pour nous faire comprendre,  que si je suis l’auteur d’une action, il faut donc se référer à moi pour comprendre ma motivation qui m’a poussée à accomplir ces actes. Nous sommes donc le sujet de nos actes. On en déduit donc que, quand nous agissons en faveur de notre liberté, c’est la volonté qui se libère. Par ailleurs, si on veut faire quelque chose, c’est qu’il y a une sollicitation extérieure. Cette sollicitation pourrait être par exemple la polis ou communément appelé la cité, c’est là où nous vivons tous en société. Ce terme vient du grec qui signifie « politique », on pourrait donc faire également un lien entre la liberté et la politique. Cela voudrait donc dire qu’il existe différents types de liberté.
        On peut donc se demander si cette volonté suffit-elle à nous rendre libres ? Si la liberté semble s’identifier à elle avec réellement aucune contrainte ? Ou quand bien même s’il n’existe qu’une seule liberté ?
        Il convient d’abord de démontrer que par définition, notre volonté nous pousserait à agir  librement. Qu’elle nous permettrait de nous libérer sans aucune contrainte et que la volonté serait donc à l’origine notre essence de liberté. Mais, nous prouverons qu’il n’existe pas que la liberté de volonté, mais également la liberté politique qui limiterait notre liberté en tant que citoyen qui obéit à la loi.

        En effet, par définition, notre volonté suffirait à nous rendre libre et nous pousserait à agir librement. Notre volonté est spontanée mais ne s’impose pas à nous.
Elle suppose le choix et le doute, on aurait la liberté de choisir mais aussi de douter de nos choix. On peut dire que la liberté semble s’identifier au libre choix et la volonté se présenterait  donc comme un libre arbitre. L’esprit aurait donc la capacité de choisir entre deux possibilités. Dans son livre Discours sur la méthode  écrit en 1637, Descartes exprime son avis sur le choix et le doute que nous propose cette liberté de volonté, « ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de la mettre en doute ». Descartes, ici, dit qu’il ne faut rien admettre comme vrai si on a un doute. Il ne faut surtout pas avoir des raisonnements ou des jugements trop hâtifs. Ainsi, il faut étudier toutes les options possibles sans précipitation pour prendre une bonne décision. Mais au contraire, Descartes exprime bien que s’il choisit l’option une face à la deuxième, c’est qu’il était justement sûr de lui et de son choix, et il ne le remettrait pas en doute. Si on prend l’exemple de l’âne de Buridan, il est aboulie, il ne sait pas prendre de décision entre boire ou manger. Alors que nous, nous avons la volonté de choisir même si parfois nous pouvons faire face à une très forte hésitation, autrement dit un dilemme. Mais nous sommes dotés d’une réflexion qui nous permet de poser nos choix. Nous sommes dans un monde où les possibilités existent et notre liberté de volonté nous donne le droit de douter face à ses possibilités et d’en choisir qu’une. Douter ou choisir nous rend humain et encore plus libre. Le philosophe nous expose l’idée vraie, l’opinion claire et distincte, celle dont l’esprit ne peut plus douter. Son choix est évident.
        La volonté semble impliquer également une réflexion, la liberté s’accompagnerait d’un ressentiment intérieur, la volonté de la liberté se ressentirait en nous même. Selon Descartes, « la liberté est ce que nous ressentons tous les jours en nous même ». Pour lui, la liberté est immédiate et est l’expérience que chacun fait en soi même, tous les jours. Il y a une intuition de la liberté que Descartes qualifie de notion première, cette liberté de volonté est impossible à expliquer, de même qu’on ne peut pas expliquer à un aveugle de naissance ce qu’est la couleur rouge par exemple. Mais quelle est la nature de cette expérience qui se passe quotidiennement en nous ? Pour Descartes, la liberté de la volonté implique deux facultés : l’entendement qui est fini et passif, et la volonté qui est active et infinie. Pour le philosophe, la volonté et la liberté sont infinies et nous aurions une volonté aussi parfaite que celle de Dieu. La volonté est la seule chose qui soit infinie en nous, c’est la preuve de l’existence de Dieu car il est aussi infini, d’où Descartes quand il dit «  il n’y a qu’une seule volonté que j’expérimente en moi être si grande, que je ne conçois point l’idée d’aucune autre plus ample et plus étendue ». On ne peut donc concevoir aucune volonté plus parfaite en nous. La nature de cette expérience serait donc indirectement reliée à Dieu !

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