La conscience de l’homme permet-elle de le rendre libre et de le construire ?

La conscience de l’homme permet-elle de le rendre libre et de le construire ?

La conscience de l’homme, permet de distinguer celui-ci au dessus de tout objet sur la terre. Cette conscience, lui permet d’avoir conscience de lui-même et conscience d’appartenir au monde. Cependant la conscience n’est pas la connaissance. L’homme doit tendre avec l’aide de sa conscience à une compréhension et une connaissance du monde. De plus on peut voir que la nature a placé chez l’homme une conscience qui produit des situations qui peuvent être paradoxales. En effet, le fruit de la conscience peut être la responsabilité, dans un cas, elle peut être le résultat d’une forme de liberté et dans l’autre une source de contrainte.

On peut dès lors se demander si la conscience rend toujours l’homme libre, où ne l’aliène pas sous une certaine forme ?

        Il est très difficile de définir le mot « conscience » car il échappe au concept. La conscience est en chacun de nous, mais elle est subjective, elle dépend majoritairement de la part d’individualisme en chacun de nous même si quelques traits nous sont communs.

En fait c’est comme pour la notion du « temps », quand quelqu’un ne nous demande pas ce que c’est on le sait mais une fois qu’on nous demande de le définir on ne sait plus.

La conscience nous permet d’agir, de sentir, de penser. Elle est le moteur de notre raison.

        On peut se demander ce qu’est une source ? Si on considère ce mot du point de vue géographique, il se révèle que ce soit un point d’eau, d’où le ruisseau coule. Mais on peut voir aussi dans ce mot un autre sens. Celui qui ferait que la « source » serait le commencement, la naissance, le point de départ de quelque chose.

Qu’est ce que la liberté ? Sinon le concept plutôt mythique du bonheur total de l’individu où il agirait selon tous ses désirs et toutes volontés. Or la liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres. La liberté est une quête vers laquelle les hommes tendent, c’est un idéal.

Qu’est ce que la contrainte ? Sinon une limité fixée ? Limite qui empêche l’épanouissement total de l’individu, en fixant des barrières l’empêchant de réaliser ses désirs et ses volontés. La contrainte empêche la liberté mais elle peut aussi être la garantie de la liberté.

        La conscience peut être source de contrainte. La conscience de l’homme c’est déjà prendre conscience de lui-même, or dans ce cas il a prit conscience de sa fin. « L’homme dès sa naissance est assez vieux pour mourir ». Ce qui provoque une angoisse, une inquiétude chez l’homme. Peut l’empêcher de réaliser ses projets puisqu’il sait qu’il va mourir. Ce qui dans un certain sens peut l’aliéner. Il a conscience qu’il appartient au monde mais qu’il n’est pas immortel, et que sa durée d’existence est limitée par sa fin.

De plus, la conscience peut être une contrainte car elle responsabilise l’individu. Ce qui est paradoxal car on pourrait se dire que la responsabilité est la condition de la liberté mais si la conscience responsabilise, elle responsabilise face aux actes or « je » ne peux plus se permettre d’assouvir tous ses désirs s’ils empiètent sur la liberté des autres. Où s’ils sont jugés trop abusifs par la moral, moteur de la conscience. Donc la responsabilité fait partie de la contrainte.

        La conscience morale censure la satisfaction de certains désirs, pulsions. L’homme n’est plus totalement libre de ses choix. Egalement, le fait que l’homme soit doué d’une raison le distingue ainsi de l’objet mais cette raison l’empêche de se conduire de façon irraisonné et donc dans une totale liberté où ses pulsion conduiraient sa volonté.

La conscience marque donc une certaine angoisse et elle ne laisse pas à l’homme une liberté totale. Ce qui est une contrainte.

        L’homme a une conscience. Cette conscience lui permet de prendre conscience de lui-même. Cette prise de conscience de lui-même va l’amener à prendre conscience de sa propre fin. Il va prendre conscience que sa durée d’existence dans le temps est limitée. Ce qui provoque une angoisse et une inquiétude chez l’homme. Ainsi le bonheur et la liberté ne seront pas possible. L’homme est aliéné par sa propre fin. La réalisation où la création de projet semble impossible puisque l’homme  sachant sa fin, ne peut espérer l’accomplissement de ses projets. C’est à travers des projets que l’homme se forme. Or si l’homme ne fait plus de projets comment pourra-t-il se former ? L’aliénation de l’homme semble irrévocable.

        De plus, la conscience ne permet pas à l’homme de se conduire dans une liberté totale. L’homme a pris conscience qu’il appartenait au monde donc il a prit conscience qu’il vivait avec d’autres « moi » au même titre que son « moi ». La conscience a donc en lui une valeur de régulation de ses désirs qui le restreint dès qu’il empiète sur la liberté des autres. « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». La contrainte semble ici paradoxal puisque c’est la liberté elle-même qui est la contrainte. Si on ne garanti pas la liberté de chacun, aucune liberté ne peut exister puisque l’homme a toujours des désirs de plus en plus grandissants. La liberté est donc limitée par la liberté.

        Il a été dit que la conscience responsabilise, bien que cette responsabilité soit une condition de la liberté, elle n’en demeure pas moins une contrainte. En effet, l’individu reste obligé de répondre de ses actes.

Il est responsable de son acte devant les autres, il n’a pas le droit de se déresponsabiliser. Tout acte a une conséquence. Il doit assumer. Il est libre d’agir, il détient le libre arbitre, il doit en contrepartie assumer et réparer si faute. La liberté elle-même est une contrainte. La responsabilité qui en découle est une contrainte. La liberté ne peut être totale car il y a toujours des contraintes. La conscience même si elle est source de liberté contient des contraintes. On dirait que la nature se plait à mettre en place chez l’individu des systèmes antagonistes.

La conscience peut empêcher aussi la satisfaction de certains désirs par le biais de la morale et de la censure. Chaque individu a des désirs qu’il ne peut satisfaire car sa conscience l’empêche de réaliser ses désirs. La conscience empêche la réalisation de toutes les pulsions de l’homme. Le fait que l’homme soit doté d’une raison en fait un être raisonné qui doit se conduire sous les ordres de sa raison. Donc ceci l’empêche d’être un être irraisonné qui serait conduit par ses pulsions, donc de vivre dans une totale liberté.

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