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Dans quelle mesure la conscience nous permet-elle de progresser?

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Par   •  9 Décembre 2019  •  Dissertation  •  1 556 Mots (7 Pages)  •  1 028 Vues

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Dans quelles mesures la conscience nous permet-elle de progresser?

Le mot « conscience » vient du latin « cum scientia » qui signifie « avec science ». La conscience est donc synonyme de connaissance. Elle est la faculté mentale pour l’homme d’appréhender son existence et celle du monde qui l’entoure. En effet, l’homme a besoin du rapport à autrui pour avoir réellement conscience de lui même: il prend conscience de lui à travers le regard et la connaissance des autres. A cette « conscience psychologique » s’ajoute la notion de conscience morale qui se définit comme « la faculté par laquelle nous distinguons le bien du mal ».

Par définition, « progresser » signifie « développer ses capacités, évoluer vers un stade plus avancé , aller de l’avant».

Une opinion commune tend à dire que la conscience est le propre de l’homme et qu’elle nous distingue des animaux. Ainsi, la conscience permettrait-elle à l’Homme de progresser, de s’améliorer? La connaissance de soi en tant qu’être pensant, nous permet-il d’aller de l’avant?

Nous tenterons de répondre à cette question dans un développement en trois parties.

Dans un premier temps, nous verrons en quoi l’homme se distingue de l’animal en s’interrogeant sur les différents degrés de conscience. Dans un second temps, nous nous appuierons sur les écrits de Descartes pour définir la conscience humaine et pour finir, nous étudierons l’ambivalence de cette notion qui met l’homme face à sa finitude, théorie développée par Pascal, mais qui lui permet aussi d’être libre, selon Marx qui parlera de « conscience critique ».

La conscience est ce qui différencie l’Homme de l’animal. Même si aujourd’hui cela est questionné par certains mouvements, les spécistes par exemple. On pourrait nuancer ce postulat en disant que les animaux seraient doués d’une « conscience sensitive », ils connaissent des plaisirs et des peines qui conditionnent leur manière de réagir à ce monde. Ainsi un chat va sur un radiateur, parce qu’il a conscience qu’il va y trouver de la chaleur. Ne pourrait-on pas parler d’instinct animal, plus que de conscience?

Le langage et la culture ont permis à l’humanité de sortir d’un simple schéma de lutte pour la survie, c’est ce qui la distinguerait du règne animal. L’instinct est inopérant dès qu’on le contrarie, car il est une conduite automatique, une réponse adaptée à un problème précis (faire tel ou tel trajet). Par contre, si rien ne vient contrarier l’instinct, ce qui se passe habituellement dans la nature, alors il est un guide infaillible.

La conscience, pour l’homme n’est pas infaillible, au contraire. En effet, face à des difficultés, l’homme doit faire preuve de réflexion, il prend donc le risque de se tromper. C’est à partir de ses connaissances acquises qu’il pourra les surmonter. A contrario, l’instinct apparaît comme une connaissance innée.

De plus, l’instinct, au sens strict, peut de ce fait être défini comme une activité indépendante de l’expérience individuelle .Par exemple: tous les oiseaux d’une même espèce migrent à telle ou telle période de l’année. Ce comportement se déclenche et se déroule d’une manière automatique vers la réalisation d’un but intéressant l’espèce. Dans le cas de la migration des oiseaux, il s’agit bien d’une nécessité vitale à la survie de l’espèce.

Les animaux qui agissent surtout de manière innée, qui ont peu de comportement diversifié les uns par rapport aux autres au sein d’une même espèce, et qui ne se posent pas la question du bien et du mal sont des êtres essentiellement instinctifs.

L’instinct paraît être une donnée purement génétique, alors que la conscience ne repose pas que sur des données génétiques, mais plutôt sur le vécu et l’apprentissage qui passent par l’éducation et l’instruction. Les animaux n’ont pas de développement historique, de génération en génération ils refont la même chose. Chaque génération d’humains ne repart pas à zéro mais bénéficie des découvertes des précédentes générations. Les animaux ont tout au plus au fil des générations une évolution biologique, et non pas de progrès ou d’évolution (culturelle, technique,..) comme chez l’homme.

Ainsi les hommes et leurs progrès multiples se distinguent des animaux et leur évolution, cela grâce à leur conscience. Mais alors, comment l’homme définit la conscience? Comment celle-ci lui peut lui permettre de progresser?

Donner une définition de la conscience n’est pas chose facile. René Descartes, mathématicien, physicien et philosophe français, a fondé la philosophie moderne, ou philosophie rationaliste, laquelle aboutira à la découverte du cogito, de la conscience réflexive. Pour lui, la conscience, « c’est la pensée, ou plutôt les pensées qui se forment en mon esprit, tout ce que nous

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