LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Famille Suffit-elle à déterminer Le Parcours Scolaire De L'individu

Mémoire : La Famille Suffit-elle à déterminer Le Parcours Scolaire De L'individu. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2013  •  1 659 Mots (7 Pages)  •  7 857 Vues

Page 1 sur 7

LA FAMILLE SUFFIT-ELLE A DETERMINER LE PARCOURS SCOLAIRE DE L’INDIVIDU ?

La socialisation est un terme utilisé afin de désigner un processus qui débute dès l’enfance d’un individu, ayant donc pour premier agent socialisateur la famille qui aura comme devoir de lui faire intégrer les normes et les valeurs de son milieu social. La famille est donc primordiale dans l’apprentissage donné à l’enfant avant qu’il débute l’école. Nous nous demanderons donc ici si la famille suffit à déterminer le parcours scolaire de l’individu, avec dans une première partie les arguments qui démontrent qu’elle suffit, et dans une seconde partie d’autres arguments qui nuanceront ce fait avec certains points à prendre en compte dans notre réponse.

Dans cette première partie nous verrons donc en quoi la famille suffit à déterminer le parcours scolaire de l’individu, avec en premier point l’importance du patrimoine transmis par les parents à leur enfant, puis le rôle que le niveau d’études des parents joue, ensuite le fait que leur présence dans le domaine familial est essentiel, et enfin quel rôle les choix des parents peuvent avoir dans le parcours scolaire de leur enfant.

Pierre Bourdieu, sociologue français du 20ème siècle, explique dans son livre La Reproduction le principe de la reproduction sociale. Selon lui, la position sociale des parents serait transmise automatiquement à l’enfant, avec l’héritage économique, social et culturel. Plus le capital culturel que les parents transmettent à leur enfant sera proche de celui nécessaire à l’école, moins l’enfant aura de difficultés à s’adapter et donc à tendre vers une réussite scolaire, tandis que si au contraire l’enfant provient d’une famille d’origine étrangère, et ne possède donc pas la culture du pays de résidence actuelle ou n’est pas totalement à l’aise dans l’usage de la langue, l’effort qu’il devra fournir à son arrivée à l’école afin d’intégrer des normes, des valeurs et des connaissances sera beaucoup plus important que si ses parents ont déjà transmis cette part lors de la première instance de socialisation de l’enfant. On pourrait illustrer ce propos avec le document 1, article où il est question d’une famille avec deux parents professeurs et trois filles ayant eu le bac mention très bien. On devine ici que le savoir des parents dans les domaines d’Histoire et de Français n’a pas été inutile dans la scolarité de leurs filles.

En découle de ce fait l’importance du niveau d’études des parents. D’après certaines données de l’INSEE, on observe que plus le diplôme du père, qui est le principal détenteur de l’autorité inspirant la crainte et l’obéissance, est élevé, plus la probabilité d’obtention du bac est élevée. De même avec la mère : une étude faite en 2004 par l’INSEE sur l’aide moyenne de la mère à ses enfants en fonction de son niveau de diplôme (document 5) démontre que les femmes ayant un niveau inférieur au baccalauréat se retrouvent dans l’incapacité d’aider son enfant dans son travail scolaire après la primaire, tandis que les femmes ayant un diplôme égal ou supérieur au bac n’aident plus ou presque plus leur enfant seulement à partir du lycée, lorsque celui-ci a acquéri assez d’autonomie pour se débrouiller seul.

La présence ou non des parents dans le domaine familial est également essentielle dans la réussite scolaire de l’individu. Le parent présent peut ainsi pousser son enfant à participer à des activités culturelles, il peut encadrer sa vie, « contrôler » en quelque sorte les fréquentations que l’enfant aura, le genre de sorties que celui-ci aura, et donc transmet de manière symbolique le capital social. Par exemple, on observe dans la bourgeoisie la pratique de « rallyes », évènement organisé dans une famille pour l’enfant demandeur, autrefois afin de marier un fils ou une fille, aujourd’hui afin de créer un groupe social en y rencontrant des gens de sa catégorie sociale. On y rencontre les gens qu’il convient de fréquenter, donc en approbation avec la classe sociale, et ces évènements indiquent aux individus quelles genre d’activités il convient de faire dans leur milieu social. Il faut rappeler que c’est seulement la présence de parents qui permet la réalisation de tels projets, car ce genre de soirée peut coûter très cher à une famille (en moyenne de 3 000 à 8 000 euros).

Au contraire, si par leur classe sociale et donc par leurs revenus certains parents se retrouvent obligés de travailler à des horaires pas en accord avec ceux de leurs enfants, ils risquent d’être très absents de la maison. L’individu devant se retrouver très rapidement autonome n’a pas forcément acquis certaines valeurs et normes qui le pousseront à faire ses devoirs ou encore aller en cours. Il se retrouve « livré à lui-même » et la rare présence d’autorité parentale à la maison ne permet donc pas facilement d’aider l’enfant en difficultés.

Autre facteur qui détermine

...

Télécharger au format  txt (10.2 Kb)   pdf (110 Kb)   docx (11.6 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com