Quelle place Robespierre occupe-t-il dans le changement des institutions à partir de 1789 ?
Dissertation : Quelle place Robespierre occupe-t-il dans le changement des institutions à partir de 1789 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ibtlb • 14 Mars 2023 • Dissertation • 1 041 Mots (5 Pages) • 324 Vues
Robespierre
Il est quelquefois rapporté (Clément Martin, Robespierre, la fabrication d’un monstre), pour amplifier sa trajectoire romanesque, qu’en 1775, alors qu’il n’ a que 17 ans et qu’il est un élève brillant du collège d’Arras, Robespierre est choisi pour prononcer au nom du collège un compliment au jeune Louis XVI. La scène qui le présente sous « la pluie, un genoux au sol au pied du carrosse royal », revêt alors, à la lumière des évènements postérieurs, une dimension hautement symbolique.
C’est l’opposition du roturier et du noble, de l’austérité et de la luxure, du tenant de la Révolution et du tenant de l’Ancien régime. Mais les idéaux de la Révolution, Robespierre les embrasse-t-il tous ? En est-il l’idéologue entier, est-il réellement le défenseur et le symbole le plus fort de ceux qui ont incarné la République ?
En un mot, quelle place Robespierre occupe-t-il dans le changement des institutions à partir de 1789 ?
On verra que s’il est un acteur éminent dans le changement des institutions à partir de 1789, il n’épouse pas totalement tout ce qu’implique de changement cette Révolution, qui mènera à la République.
- Le symbole de la Révolution
- La lutte contre les inégalités
- Dès 1788, il dénonce les privilèges, notamment la volonté des notables d’Arras de protéger leurs privilèges par opposition à des villes comme Rennes ou Grenoble. Il siège en tant que député du Tiers aux Etats-généraux. Il entre donc en politique en tant que radical. Entre 1789 et 1794, il fera plus de 1000 prises de parole. Défense des esclaves : il se positionne contre la traite : « périssent donc vos colonies si vous les conservez à ce prix ».
- Il veut restaurer les droits naturels de l’individu : il oppose au suffrage censitaire le suffrage universel, seul capable de fonder une société égalitaire, il est contre la peine de mort et veut réformer (comme beaucoup il est vrai alors) l’organisation judiciaire, on pense notamment aux lettres de cachets et aux lits de justices qui symbolisent l’arbitraire du pouvoir royal. Il vit de manière frugale, se pose du coté de « l’amour de l’égalité ». Il vote avec Saint-Just de nombreux droits sociaux.
- La lutte contre la Monarchie
- Il siège à l’Assemblée avec les montagnards, faisant ainsi partie des révolutionnaires les plus enclins à la République et à la chute de la Monarchie. Il encourage les fédérés à l’insurrection contre le roi. Il vote l’abolition de la monarchie le 21 septembre 1792. il vote aussi la mort du roi.
- Plus tard, il se méfie aussi des girondins, qui, s’ils ne sont pas des monarchiens, sont à ses yeux de grands bourgeois qui acceptent de faire la guerre au nom d’intérêts financiers. Il se méfie aussi de mesures d’exceptions qui conduisent à un régime autoritaire.
- sources pour la partie I : https://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/4436-robespierre-1758-1794-biographie.html)
- Les désaccords de Robespierre avec la Révolution
- Robespierre le notable
- Robespierre nait dans une famille d’avocat, il est de bonne famille, distingué, inséré dans la bonne société. En témoigne par exemple son éloge à Gresset, un écrivain mondain de son temps. Il introduit plus tard le culte de l’être suprême : « le peuple français reconnait l’existence de l’être suprême et l’immortalité de l’âme ». Il introduit une dimension religieuse à la République et ne veut pas faire du régime un régime athée.
- Il est en retard dans ses engagements : avant 1788, ses élans sont bien moindre que des Marat ou des Brissot (qui anime la Société des Amis des Noirs). Il mène une existence plus conventionnelle et moins radicale que ses deux compères.
- Trop radical ?
- La terreur : « Le gouvernement révolutionnaire a besoin d’une activité extraordinaire parce qu’il est en guerre » Réquisitions, emprisonnement de suspects, etc qui sont contre la nature républicaine du régime. De plus, la bureaucratisation éloigne Robespierre et ses alliés du peuple. Cela Ralentit la révolution en marche, lasse certain de ses alliés. Il s’oppose aussi à Hébert, qui juge que Robespierre s’est trop compromis avec les bourgeois. Robespierre le fait guillotiner, ainsi que Danton et d’autres, pourtant des montagnards.
- On peut aussi s’interroger sur sa proximité avec les idées de De Lacretelle qui écrit par exemple le Discours sur le préjugé des peines infamantes. Ce courant, auquel Robespierre appartient et qui ne veut plus que la famille pâtisse d’une peine infamante de l’individu, exige la protection de la société (louable), mais cette volonté de punir les criminels mènera à guillotine et dégradation civique (inscrit dans code pénal de 1791). Michel Foucault note en 1975 que ces idéaux pour améliorer le traitement des criminels masque une accentuation du contrôle social et de la violence exercée par le pouvoir. C’est donc Robespierre et le courant auquel il appartient qui mène la Révolution dans une impasse en 1793-1794
- Sources pour la Partie II : https://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/4436-robespierre-1758-1794-biographie.html
- Et aussi le livre de Clément Martin, Robespierre, la fabrication d’un monstre
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- 1758-1794.
- Proche des idées de JJ. Rousseau
- Discours sur la peine de mort pour le roi (célèbre)
- Développer ses idées.
- Pourquoi il est pour la mort du roi ?
- Parce qu’il est dispensable
- Autre…
- Projet girondin : sous la constituante ou la législative ?
- Sous la convention
- Doctrine politique de rousseau est dans la correction (il faut approfondir ça)
Comment Robespierre a changé la face des institutions révolutionnaires
- La théorisation du gouvernement révolutionnaire
- Un gouvernement exceptionnel de guerre théorisé par Robespierre
- La vertu morale, l’ennemi de l’intérieur
- La mise en pratique : la terreur Robespierriste
- Un rôle en retrait durant la Terreur
- La grande terreur ou la dictature personnelle de Robespierre
- Napoléon et la bourgeoisie
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