Selon Vous, Dans Quelle Mesure Le rêve Occupe-t-il Une Place Importante Dans Notre Vie Quotidienne ?
Compte Rendu : Selon Vous, Dans Quelle Mesure Le rêve Occupe-t-il Une Place Importante Dans Notre Vie Quotidienne ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lena873 • 29 Mars 2015 • 3 031 Mots (13 Pages) • 1 251 Vues
CETTE PART DE RÊVE QUE CHACUN PORTE EN SOI
Selon vous, dans quelle mesure le rêve occupe-t-il une place importante dans notre vie quotidienne ?
Tout en ambiguïtés, « rêve » est un mot à décortiquer. Si peu de lettre et pourtant tant de significations. Il est à lui seul une complexe homonymie. En effet, je pourrais donner trois catégories auxquelles ce mot appartiendrait. Pour commencer il y a l’activité nocturne que l’on ne contrôle pas entièrement et qui survient d’elle-même. Puis comme autre catégorie viendrait le rêve stimulant car but, le rêve comme objectif à atteindre dans notre vie. Et enfin, la rêverie diurne dans laquelle nous nous projetons et que nous faisons naître à notre bon vouloir, le rêve comme échappatoire lequel nous appartient pleinement et que l’on ne divulgue pas. Ces trois catégories font du rêve des activités différentes. Nous prouvant alors qu’il est partout ; le rêve fait inéluctablement parti de notre quotidien.
Aussi, nait cette question : le rêve, quelle importance a-t-il dans notre vie de tous les jours ? Puisqu’il est omniprésent, nous pouvons nous demander s’il a un rôle à jouer dans notre quotidien.
Dans un premier temps, je tenterai de montrer que le rêve n’est pas seulement une appartenance à notre quotidien, il en est la continuation. Dans un deuxième temps, je poursuivrai en prouvant que le rêve est porteur de notre quotidien. Dans un troisième temps, je m’interrogerai : le rêve n’est-il pas qu’une question de goût ? Et a alors la place que nous voulons lui accorder.
Le rêve est la continuation du quotidien : LE RÊVE COMME SOMMEIL
Non seulement le rêve fait inexorablement parti de notre vie quotidienne, mais davantage encore puisqu’il en est la prolongation. Nous rêvons dans notre sommeil, ainsi le rêve est important.
1) Constatation
En effet, nous ne cessons jamais de vivre, sauf bien sûr quand survient la mort. Je pense pouvoir affirmer que nous vivons une succession de moments qui ne s’immobilisent jamais. « L’existence est successive» nous dit Maine de BIRAN. Il n’y a pas d’arrêt, le temps ne se stoppe jamais ainsi nos instants se suivent, se succèdent comme le jour laisse place à la nuit, comme l’éveil laisse place au sommeil. Ainsi, nous continuons de vivre dans nos rêves. Le rêve est alors la poursuite de notre quotidien éveillé.
Nous sommes parfois conscients, puis il y a des heures de sommeil où le rêve s’installe. Dans les premières phrases de l’œuvre littérale de Marcel PROUST, A la Recherche du temps perdu, il est bien décrit cet aller/retour entre rêve et éveil, qui se confondent. Du Coté de chez Swan nous décrit cette succession, nous prouvant que le rêve ne fait pas seulement parti de notre quotidien, mais en est la continuation.
2) D’un point de vue scientifique
Cet enchainement, cette alternance, donne la structure à notre vie mentale. D’un point de vue plus scientifique, le rêve a un rôle. Lors de notre sommeil, nous rêvons une vingtaine de minutes toutes les soixante-dix minutes. C’est-à-dire que dans un temps de quatre-vingt dix minutes, nous en passons vingt à rêver.
A partir de là, deux thèses s’opposent : le rêve comme sommeil est-il seulement anecdotique ou a-t-il un réel rôle ? On peut considérer que le rêve de notre sommeil n’est rien à comparer de notre état d’éveil. Ou au contraire que le rêve lorsque l’on dort est tout aussi important que lorsque nous sommes éveillés. On pourrait peut-être même pousser jusqu’à vouloir dire que le rêve est plus important que notre état d’éveil…
Il est vrai que puisque nous ne rêvons pas en continu, nous ne rêvons pas successivement comme l’est l’enchaînement de notre vie quotidienne. Le rêve comme sommeil peut sembler anecdotique et dérisoire. Nous dormons environs huit heures par nuit. Cela fait donc 480 minutes de sommeil pour environ 100 minutes de rêve. Ainsi ce nombre peut paraître moindre comparé au nombre total de minutes de sommeil et même pire, au nombre total de notre état d’éveil qui s’élève dans cet exemple à 960 minutes. Vu sous cet angle, nous pouvons penser que le rêve en tant que sommeil est sans importance.
Pourtant, il est bel et bien présent. Comme je l’ai dit précédemment, le rêve fait parti de notre quotidien. Ce qui nous a alors conduit à des études scientifiques. « On sait que c’est quelque chose qui occupe plus ou moins 20% du temps de sommeil et constitue un réel besoin, puisque, lorsqu’on le supprime, il tend à revenir automatiquement » explique le médecin, neurobiologiste et neuropsychiatre Michel JOUVET. Les rêves seraient même « des moments de reprogrammation génétique » essentiel à l’équilibre humain. Ainsi l’activité onirique serait une période de régénération essentielle à la constitution de notre vie mentale.
3) D’un point de vue psychique
Le rôle de cette période réparatrice tend à être préciser. Certes elle aide à notre équilibre. Mais dans quelles mesures ?
L’activité onirique est tellement vaste car nous ne la contrôlons pas, ou presque pas. Elle surgit, et notre inconscient semble être livré à lui-même. Certains sont brumeux, impossibles à comprendre réellement car trop fantasmagoriques ou trop flous tout simplement. Ils ne seraient alors qu’un moyen de nous évader dans notre sommeil. Paul Valéry nous convaincrait alors en postulant que « le réveil fait aux rêves une réputation qu’ils ne méritent pas ». Qu’ils ne seraient que purs imaginations et falsifications. Comme l’est le rêve du petit garçon dans la bande-dessinée Little Nemo In Sumberland de Winsor McCay. Le rêve n’aurait alors que le rôle de pensée du sommeil.
Mais d’autres rêves « ne sont pas étrangers au rêveur, incompréhensibles et confus », affirme Freud dans ses Cinq leçons de psychanalyse. L’activité onirique ne serait que déformée, déguisée. Maquillée pour en fait expliquer le réel. Il nous faudrait alors interpréter nos rêves pour en comprendre l’essence même. C’est-à-dire commencer par « faire complètement abstraction des enchainements d’idées que semblent offrir le « contenu manifeste » du rêve, et à s’appliquer à découvrir les « idées latentes », en recherchant quelles associations déclenche chacun de ses éléments ». Cette recherche nous conduirait à la découverte du sens premier du rêve que nous faisons réellement. Le rêve selon Freud est donc significateur de ce que nous sommes.
Pourtant,
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