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Monarchie de France de Claude de Seyssel

Commentaire de texte : Monarchie de France de Claude de Seyssel. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  939 Mots (4 Pages)  •  380 Vues

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Introduction sur la Monarchie de France

« Des trois états du peuple de France et comme ils sont bien réglés et entretenus. » Cette citation du début du texte : Monarchie de France de Claude de Seyssel qui s’adresse au roi François montre bien qu’il va faire un état des lieux, un constat des trois états du peuple.

Claude de Seyssel est le fils illégitime de Claude (Maréchal de Savoie), est né vers 1450. Il fait des études de droit à l’université de Turin et obtient son doctorat en 1486. En 1498, il deviendra l’un des conseillers du roi Louis XIII. En 1516, après avoir été prêtre puis évêque, il devient archevêque de Turin et meurt le 15 mai 1520.

Une première édition de Monarchie de France est éditée en 1519 par un imprimeur parisien, Regnault-Chaudière. En 1548, elle connaitra un succès en Europe avec une édition en latin. Ce texte sera réédité par Jacque Pujol au XXe siècle. Dans ce texte, il indique à François Ier la façon dont il vit la société et dépeint ce qu’est pour lui la notion des trois états : la noblesse, le peuple menu et le peuple moyen.

A l’aide de cet extrait de la Monarchie de France, nous essayerons de montrer en quoi consiste les trois états sous Louis XIII. Pour cela, nous nous attarderons sur leurs points communs et leurs différences. Pour répondre à cette question, nous allons procéder dans le même ordre que le texte. Dans un premier temps, nous parlerons de la noblesse puis nous parlerons du peuple moyen et enfin du peuple menu.

Tout d’abord, sous Louis XIII, la noblesse est clairement la société qui possède le plus de privilèges qu’on peut observer à plusieurs reprises dans le texte. Tout d’abord commençons par l’aspect juridique, les nobles sont considérés comme appartenant à la défense du roi et du royaume et donc ils doivent défendre le roi. Pour cela, ils sont autorisés à porter des armes : « il est loisible à tous gentilshommes porter armes partout et jusque dedans la chambre du roi : ce que l'on défend aux autres communément ». Le port d’armes est refusé pour le peuple moyen et le peuple menu, la possibilité de se défendre avec une arme est aussi un privilège que la noblesse a.

De plus, il est dit dans le texte que la noblesse est « franche de toutes gabelles, tailles et impositions auxquelles les autres deux états sont sujets ». Par cette citation, on voit clairement le privilège des nobles qui sont graciés de payer des impôts alors qu’ils en ont la possibilité notamment grâce à leur position de défenseur du roi. En plus de ne pas payer d’impôts, les nobles ne doivent pas se salir les mains au travail : « vivre noblement sans exercer d’art mécanique ni qu’estuaire qui leur ai interdit ». Ils ne doivent pas se servir de leurs mains au travail ni d’exercer un métier qui fait gagner de l’argent, tout cela sans payer d’impôts.

Pour débuter cette deuxième partie, il est de rigueur de définir cette notion de peuple menu. Aussi appelé peuple gras, cette société regroupe des bourgeois privilégiés qui habitaient en ville et qui pouvaient pratiquer le commerce. En effet le fait de pratiquer le commerce a permis au peuple menu d’avoir le monopole sur les offices (« les offices des finances » ; « les offices aussi de justice et de pratique de France, encore que les autres deux états en soient capables, toutefois ils sont communément et la plupart ès mains de cettui état moyen »). Le peuple moyen était un ordre quasiment égal en termes de privilèges avec l’ordre des nobles évoqués précédemment. Cependant, Claude de Seyssel tient à préciser que la noblesse est quand même au-dessus du peuple moyen : « Et même le premier [état] est toujours le plus grand et le plus puissant ». Comme dit au début du paragraphe, le peuple moyen pouvait faire du commerce pacifique notamment pour vivre et payer les impôts car ils n’ont pas le privilège noble (exempter d’impôts) : « A icelui appartient la marchandise à l'entre cours de laquelle, il est bien entretenu sans violence ni oppression ».

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