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La frontière de l'Arctique

Cours : La frontière de l'Arctique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2023  •  Cours  •  2 608 Mots (11 Pages)  •  154 Vues

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En raison du réchauffement climatique, l’Arctique subit un changement radical de son environnement, marqué notamment par la fonte des glaciers et de la banquise. Le réchauffement climatique provoque la libération de vastes étendues océaniques autrefois recouvertes de glace. Cette évolution a ouvert progressivement de nouvelles routes commerciales, les passages du nord-ouest, longeant respectivement les côtes américaines, canadiennes et du Danemark via le Groenland, qui étaient autrefois inaccessibles sans l'aide de brise-glace. Ces voies permettent de relier l'Atlantique et le Pacifique sans passer par route traditionnel passant par l’Océan Indien puis le canal de Suez. Grâce à cette accessibilité accrue des régions arctiques, la région se présente désormais comme une nouvelle frontière à explorer et à exploiter, d'autant plus qu'elle possède des ressources naturelles très convoitées.
De Colomb, découvrant le nouveau monde au pionnier de la conquête de l’Ouest, la Frontière est constitutive de l’imaginaire américain, elle a animé les hommes et participé à la constitution de l’identité nationale au point d’être un déterminant fondamental de la géopolitique des Etats-Unis. Une frontière est une limite établie par accord entre deux États. L'idée de frontière en tant que ligne continue est récente et datée, elle est associée à l'émergence des États modernes.
Une frontière ne peut pas être "naturelle" en elle-même. Elle est toujours conventionnelle, produite par les sociétés humaines qui utilisent des supports physiques pour tracer des limites. Par exemple, une crête sur un relief n'est une frontière que si les deux États riverains se mettent d'accord pour la considérer comme telle : les communautés locales peuvent la franchir au quotidien, c’est notamment le cas pour les peuples nomades telles que les Inuits.
La notion de Frontière dans l’Arctique nord-américain concentre les enjeux. C’est un espace considéré longtemps considéré comme sauvage, naturel, c’est la wilderness, qui reste à dompter par l’homme, à l’image du pionner à la conquête de l’Ouest au XIXe siècle. Pourtant c’est aussi une région déjà habitée par ses population autochtone et historiquement nomade, un espace de flux culturel et humain. Un territoire qui amène, à un contrôle étatique, accrus depuis le XXème siècle. La « nouvelle frontière » de Arctique nord-américain, est aussi lié à l’épuisement des ressources relatif à nos sociétés de consommation et donc à un éloignent constant de la frontière, vers des territoires éloignés en quêtes de ressources. Cette frontière qui connait un engouement nouveau, entraine, une appropriation nouvelle des ressources et des externalités, souvent négative sur les populations autochtones. Enfin, la frontière de l’Arctique nord-américain est un espace de friction et de tensions entre acteurs étatiques, privé, associatifs… sur les questions d’exploitation des ressources, de contrôle des territoires, d’affirmation de souveraineté et donc de rapport de force et de conflit. Conflit qui amène une obligatoire coopération internationale ainsi qu’entre acteurs. Ainsi, ont décelé un paradoxe entre, la nouvelle frontière de l’Arctique nord-américain, le Far North qui suscite un nouvel intérêt et la réalité géographie et sociale de la région marquée par l’absence de l’Homme, des délimitation réel des territoires, et de l’exercice de la souveraineté des états. Entre intégration dans la mondialisation et autarcie, dans quelle mesure l’Arctique nord-américain se mut-elle en nouvelle frontière de notre époque contemporaine ?
Un nouvel horizon pour la civilisation américaine à l’heure du changement climatique. Une exploitation des ressources complexe et sujet aux tensions. Militarisation et coopération autour de la nouvelle frontière.

L'identité américaine est associée à l'esprit d'entreprise, à la liberté et à la destinée manifeste, qui justifie l’expansion par la volonté divine, la « Providence », c’est Dieu qui a donné cet espace à conquérir aux Américains pour qu’ils le valorisent.  Il existe de nombreux enjeux associés à l'expansion d'un front pionnier, notamment la consolidation de l'identité et du territoire national, l'appropriation de nouvelles ressources, le développement du commerce et la redistribution de la population. Le XXème siècle est marqué par la fin des grandes découverte, grâce aux satellites l’ensemble de la planète à été cartographiée et le territoire américain n’est plus constitué de « border », territoire en dessous de 60 000 colons, qui délimite un espace quasi vide, pas assez peuplés pour obtenir le statut d’état.
Depuis l'adhésion de l'Alaska à l'Union en 1959, les États-Unis ont commencé à s'intéresser aux questions arctiques, bien que l'État ne soit pas au centre des préoccupations de la plupart des Américains et de Washington. Pendant la guerre froide, l'Arctique est devenue une priorité stratégique pour les États-Unis en raison de la crainte d'une attaque soviétique du nord ou de l'ouest, en particulier via le détroit de Béring. Les États-Unis ont considéré les détroits entre les îles de l'archipel arctique comme des détroits internationaux garantissant la liberté de transit permanent de leurs navires, une position contestée par Ottawa. L'intérêt des États-Unis pour l'Arctique est également lié aux ressources naturelles, notamment le pétrole en Alaska, où le champ pétrolier de Prudho Bay est le plus grand gisement du pays depuis sa découverte en 1968.
La question de la gestion des ressources arctiques divise les États-Unis entre ceux qui favorisent le développement et ceux qui prônent la conservation. Sous l'administration Obama, l'Arctique a été déclarée zone de conservation avec une interdiction de l'exploitation pétrolière, tandis que l'administration Trump a adopté une politique d'exploitation des ressources, en mettant moins l'accent sur l'environnement.
L’Arctique, état isolé des Etats-Unis, dévoilent avec la fonte des glaces, un territoires et une nature  de moins en moins hostile à la société américaine(Canada et Etats-Unis)
Les États-Unis cherchent à implanter leurs identité en Arctique en promouvant leurs valeurs et leurs intérêts économiques et stratégiques dans la région. Cela se manifeste par la mise en place d'entreprises américaines dans la région pour exploiter les ressources naturelles. Entre terre et mer, l’espace Arctique américains, canadien et danois, l’Arctique a longtemps vécu dépourvus de telle frontières. L’Arctique est peuplé de différente population, souvent nomade depuis des millénaires. Des populations qui ont su s’adapter à l’Arctique et survivre en milieu hostiles, le froid extrême pouvant attendre -50° et 5mois de nuit.
L’Arctique est donc un espace de flux culturel et humain entre ses diffèrent peuples qui partagent des ressemblances dans leurs modes de vie, leurs alimentations ou leurs liens spirituel et animiste avec la nature. Ces civilisations arctiques sont bousculées par la présence de plus en plus importante depuis le XXème siècle, des sociétés modernes et occidentales et des états, soucieux d’affirmer leurs souverainetés sur ces territoires. Le contrôle des territoires, implique la notion de frontière, celle-ci bien réel, celle des états et des différentes juridictions et droit accordées aux populations autochtones selon le régime de leurs territoires. D’autant plus que le changement climatique impact l’environnement Arctique et fragilise les modes de vies des populations arctiques.

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