Fiche de synthèse Crise 6 février 1934
Synthèse : Fiche de synthèse Crise 6 février 1934. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AnatPondi • 20 Novembre 2023 • Synthèse • 973 Mots (4 Pages) • 149 Vues
Fiche de synthèse
La crise du 6 février 1934
La crise du 6 février 1934 est la pire crise subie par la IIIe République depuis l’affaire Dreyfus. Elle témoigne de la montée de l’extrême droite en France dans les années 30. Pendant quelques heures le régime a vacillé, les émeutiers étant proches de prendre le palais Bourbon.
I) Le contexte social et politique qui a mené à la crise
A) Un régime parlementaire fragile
La IIIe République est marquée par une forte instabilité gouvernementale qui alimente les critiques de l’extrême droite contre son impuissance à traiter les grands enjeux économiques et internationaux.
La gauche radicale et socialiste à remporté les élections de 1932 mais les socialistes refusent de participer au gouvernement ce qui le fragilise.
Tous les chefs radicaux (Herriot, Daladier, Chautemps) se succèdent au gouvernement sans parvenir réellement à diriger le pays.
B) Une crise économique et des affaires qui alimentent le populisme et d’extrême droite
La crise économique enclenchée par le krach de 1929 touche la France à partir de 1931 en particulier les classes moyennes urbaines et rurales. Les dirigeants sont incriminés comme incapables de résoudre la crise.
Dans ce contexte l’extrême droite instrumentalise les scandales successifs qui touchent les partis au pouvoir pour alimenter la colère du peuple et susciter une remise en cause du régime.
L’opposition d’extrême droite s’organise dans des ligues qui cherchent à déstabiliser le régime et à le remplacer par un pouvoir fort. L’action française (nationaliste et royaliste) de Charles Maurras et la ligue des jeunesses patriotes sont notamment partisanes d’un régime autoritaire d’extrême droite. D’autres groupuscules sont financés par Mussolini.
C) L’affaire Stavisky est l’événement déclencheur
Stavisky était un escroc israélite qui, malgré les nombreuses affaires dans lesquelles il était impliqué, a bénéficié de 19 renvois successifs de son procès grâce à ses bonnes relations avec des anciens ministres (le plus souvent des radicaux). Alors que la police s’apprête à l’arrêter il est retrouvé mort le 8 janvier 1934. L’opinion public n’est pas convaincue, ayant un sentiment d’une corruption générale.
La presse de droite et d’extrême droite s’empare de l’affaire pour se déchainer contre le régime dans une vague d’antiparlementarisme et d’antisémitisme (Stavisky étant juif) voire plus largement de xénophobie (hostilité envers les étrangers). Elle assimile le parti radical à un rassemblement de voleurs. Le chef du gouvernement Chautemps est contraint à la démission.
II) Le déroulement de la crise du 6 février 1934
A) L’appel à la manifestation des ligues d’extrême droite à la suite du renvoi du préfet Chiappe.
Le nouveau chef du gouvernement Daladier décide de remplacer le préfet de police Chiappe qu’il suspecte de complaisance vis-à-vis des ligues d’extrême droite.
Les ligues d’extrême droite appellent donc à une manifestation le 6 février 1934, jour de l’investiture du gouvernement. Le journal L’action française notamment titre : « nous vous engageons tous à venir en foule autour
...