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DM printemps des peuples

Étude de cas : DM printemps des peuples. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2025  •  Étude de cas  •  1 189 Mots (5 Pages)  •  14 Vues

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DM printemps des peuples

En 1848, une vague révolutionnaire d’une ampleur jusque-là inconnue ébranle toute l’Europe. C’est « Le Printemps des peuples ». La France va être le point de départ de cette série d'insurrections et de révoltes qui va toucher l’Italie, l’Empire d’Autriche, le Royaume de Prusse et les États allemands. En effet, les peuples sont mécontents : la sévère crise économique et sociale, qui apporte disette, pauvreté et chômage, s’ajoute aux décisions prises lors du Congrès de Vienne (1815), qui a restauré les monarchies conservatrices. Les révolutions de 1848 sont donc à la fois des mouvements nationaux, qui revendiquent l’indépendance d’un peuple ou son unification, et des mouvements libéraux, qui combattent pour davantage de libertés politiques et individuelles. Ces mouvements sont perçus de différentes manières par la population. Le document 1 est un témoignage de Carl Schurz, un étudiant allemand d'origine modeste, c’est un extrait de ses mémoires (« réminiscences »), écrites des décennies après la révolte (1906-1908). Le second document est une lettre d’un membre de l'élite dirigeante, Prosper Mérimée. Cet écrivain et fonctionnaire parisien adresse une correspondance à la comtesse de Montijo le 25 mars 1848 publiée en 1995 dans « Le Temps retrouvé ». Ces documents permettent de confronter deux points de vue sur le soulèvement populaire de février 1848 en France, moment auquel font références les deux textes. Ainsi, nous nous demanderons, comment « Le Printemps des peuples » peut susciter des perceptions différentes. D’abord, nous étudierons les acteurs impliqués, puis leurs revendications et enfin les différents sentiments procurés par cet évènement.

        Premièrement, de nombreuses villes d’Europe sont touchées par ce mouvement d’ampleur. « Paris », « Vienne », « Cologne », « Berlin », « Breslau », … En effet, ces mouvements révolutionnaires se sont propagés en Europe et mobilisent « les masses », c'est-à-dire les peuples de tous les Etats d'Europe qui se révoltent, tels que « les Français », « le peuple allemand ». Plus précisément, les révolutionnnaires notamment cités dans les deux textes sont « les étudiants » et « les ouvriers ». Carl Schurz, étudiant lui-même est un acteur direct des révoltes puisqu’il participe aux mouvements. Il représente l'implication des jeunes instruits. En effet, celle-ci s’explique par la propagation de ces idéaux libéraux et républicains au sein des universités, lieu de débats politiques et philosophiques. L’engagement des ouvriers s’explique lui par leur condition sociale et le contexte général, ceux sont les plus touchés par la crise économique. Ensuite, Prosper Mérimée est un membre de l'élite bourgeoise, sa vision distanciée des évènements en représente une partie. Certains, comme lui, méprisent et craignent ces révoltes. Ils sont plutôt conservateurs, ils soutiennent les monarchies en place pour préserver l'ordre établi et éviter des changements de régime qui pourraient nuire à leur situation. D’autres se joignent aux révoltes et ont des aspirations libérales ou nationales. Les rois et empereurs, eux, subissent ces émeutes, comme le soulignent les expressions : « Les Français ont renversé Louis-Philippe et proclamé la République ! », « cette tempête qui balaye les rois comme de la paille ». Ainsi, on observe que l’entièreté de la société est concernée par ces révolutions.

        Subséquemment, les revendications des peuples sont diverses, autant d’ordre politique que social. D’abord, ils souhaitent mettre fin à l'absolutisme et instaurer un système plus démocratique. « Bientôt, le mot démocratie fut dans toutes les bouches ». Pour Carl Schurz, ce changement de régime était un souhait de tous, ils recherchent plus de libertés (d’expression, de culte, ...) et de droits (de vote, de propriété, …). « Comme beaucoup de mes amis, j’étais dominé par le sentiment qu’enfin était arrivé le moment de donner au peuple allemand la liberté qui était son droit naturel ». Cette citation montre à quel point des réformes libérales sont attendues, et ce depuis longtemps. Le terme « droit naturel » reflète l'influence des idées de 1789 et des Lumières, selon lesquelles chaque individu est en capacité et a le droit de décider par lui-même de ce qui est bon pour lui. L’auteur insiste une dernière fois sur cette volonté : « réclamant la liberté et des droits pour le citoyen ». Il y a aussi chez certains une volonté d’unité nationale. Les frontières, redessinées au Congrès de Vienne en 1815 par les monarchies victorieuses de Napoléon Ier, n’ont pas respecté les aspirations nationales des peuples. Par exemple, l’Allemagne est morcelée en 39 états, ils veulent donc unifier leur nation : « Ils veulent constituer un peuple germanique homogène », « la patrie allemande, son unité et sa grandeur ». Les sentiments de patriotisme et de fraternité grandissent et s’imposent. Afin que leurs revendications soient appliquées, les révolutionnaires européens espèrent pouvoir obtenir gain de cause pacifiquement mais sont prêts à faire usage de la force : « De simples requêtes céderaient le pas à la force même si chacun espérait pacifiquement ». Le but est de fragiliser les gouvernements et renverser les souverains autoritaires en place ou leurs ministres comme Metternich, qui est chassé de Vienne par les étudiants autrichiens.

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