Analyse Claude de Seyssel
Commentaire de texte : Analyse Claude de Seyssel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar orteil • 12 Novembre 2024 • Commentaire de texte • 1 785 Mots (8 Pages) • 88 Vues
Le texte qui nous est présenté est écrit par Claude de Seyssel. Il est tiré de son œuvre La Grande monarchie de France, publiée aux éditions Jacques Pujol en 1961. Son auteur, Seyssel, fait partie des grandes figures de son époque. Né en 1450, et mort en 1520, il se fait connaître par l’écriture de plusieurs ouvrages de droit et de théologie. Sous Louis XII, il est nommé conseiller et maître des requêtes du roi, conseiller du Parlement de Toulouse, puis au Sénat de Milan. Il sera évêque de Marseille de 1511 à 1517, puis archevêque de Turin de 1517 à sa mort.
L’extrait qui nous est exposé est issu de son œuvre relatant de l’état de la monarchie Française sous Louis XII. Ce fragment de texte met en lumière l’organisation du Royaume de France, régi par une monarchie absolue.
Nous nous demanderons donc, par quels moyens, Claude de Seyssel nous démontre-t-il que le Royaume de France sous Louis XII est une monarchie corporative visant son bon fonctionnement ?
L’étude de ce texte sera réalisée en trois parties, dans un premier temps, nous aborderons la première partie des composantes d’un corps, les anticorps, ou bien la noblesse, puis, nous parlerons de l’estomac Français, ou bien le peuple gras. Enfin, nous verrons dans un dernier temps, une dernière partie du corps Français, les pieds ou bien le peuple menu.
Dans ce corps qu’est la France, on peut observer que chacun de ses membres a un rôle, et qu’ils contribuent à son bon fonctionnement. On observe alors plusieurs statuts qui se dégagent, avec des actions déterminées. Afin d’œuvrer dans ce système, la noblesse pourrait être comparée aux anticorps. Selon Seyssel, à son origine, un noble tenait sa dignité de vertus spécifiques qui le poussaient à se dépasser et à se mettre au service des autres (source : Open Edition). Tout comme les immunoglobulines IgD, la noblesse aurait besoin de « bonnes choses » pour fonctionner, et agir en tant que réceptrice. En effet, un des premiers avantages à faire partie de cet état est le privilège politique. Les nobles occupent les postes influents, qui leurs sont réservés. Uniquement peuvent prétendre à certains postes comme conseillers du roi, ou bien chef des armées. De plus, Claude de Seyssel nous explique dans son œuvre La grande monarchie de France, que les nobles sont « franches de toutes gabelles ». On comprend donc qu’ils ne payent pas ou peu d’impôts, car ils sont considérés comme prestigieux et supérieurs aux Français. Enfin, leur statut social leur apporte un atout de taille, puisqu’ils sont proches du roi. Par ces exemples, nous comprenons donc que les nobles, tout comme les anticorps, ont une place importante dans le corps, ou la société. Cependant, tout comme les immunoglobulines, la noblesse peut faillir, et tomber dans les excès. Par ceci, nous nous apercevons donc que ces avantages sont censés impliquer des responsabilités et des résultats.
Nous savons par les écrits de Claude de Seyssel, qu’au nobles « appartient la défense du roi et du royaume » (ligne 11). Titre hérité de la chevalerie, il leur revient le rôle des armes. Comme nous l’avons démontré auparavant, les rôles importants de l’armée leurs sont destinés. Sous le règne de Louis XII, de nombreux nobles se sont distingués, notamment lors des guerres d’Italie. On retrouve parmi ceci Louis de la Trémoille pendant la bataille de d’Agnadel (1509), ou bien Gaston de Foix pendant la bataille de Ravenne (1512). Comme les IgM, ils se doivent donc de protéger la France en échange de tous ces avantages. Nous comprenons donc, que la noblesse est plus puissante que chacune. En effet, par sa souveraineté sur les autres états, elle affirme sa puissance. Leur proximité avec le roi leur permet d’exercer un contrôle et ayant tous les avantages, elles peuvent donc contrer les rébellions.
Cet argument met en lumière que la noblesse, à une responsabilité dans le royaume. Elle se doit de le protéger en en recevant ses avantages en contrepartie. Nous comprenons donc, que la noblesse est plus puissante que chacune. En effet, par sa souveraineté sur les autres états, elle affirme sa puissance. Leur proximité avec le roi leur permet d’exercer un contrôle, ayant tous les avantages, elle peut donc contrer les possibles rébellions et par leur traitement de faveur, ne pas être touché en cas de problème juridique.
Ensuite, une deuxième partie du corps nous est exposée dans cette vision, il s’agit de l’estomac. Cet organe, peut être comparé au peuple gras, un état cherchant à s’élever, et qui tire avantages à chaque situation. Avec l’essor des villes et la mise en place des corporations, l’artisanat et le commerce permettent à la bourgeoisie française de s’enrichir. Ce point est important puisqu’il offre à cet état du pouvoir, puisqu’ils contrôlent l’économie du pays, anoblissant donc son image. De plus, selon Seyssel, « à lui appartient la marchandise à l’entrecours de laquelle il est bien entretenu sans violence ni oppression » (ligne 17 – 18). Par les termes sans violence ni oppression, nous pouvons trouver un autre avantage tiré par les bourgeois, et il s’agit de la gestion du contrôle judiciaire. En effet, contrairement à la noblesse ou leur rôle initial est initialement la protection militaire, de nombreux bourgeois sont envoyés dans des universités, comme celle de Paris, afin d’y apprendre de nombreuses choses tél que le droit ou la théologie. Cette réflexion leur permet déjà un pouvoir plus fort, parce qu’ils peuvent par la suite obtenir des travaux plus prestigieux mais surtout car il leur apporte des sources de réflexions. Ils sont éduqués comparé à une certaine partie des Français. Par ceci, nous comprenons que de nombreux avantages montrent la puissance de la bourgeoisie qui, avec l’affaiblissement de la noblesse, prend plus de pouvoir. Leur volonté de s’élever socialement ne cesse de croître.
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