Claude Gueux, Victor Hugo, analyse du jugement et de la condamnation
Commentaire de texte : Claude Gueux, Victor Hugo, analyse du jugement et de la condamnation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sixtine310 • 21 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 3 735 Mots (15 Pages) • 1 531 Vues
CLAUDE GUEUX, VICTOR HUGO
ANALYSE LINÉAIRE DU JUGEMEMENT ET DE LA MORT DE CLAUDE GUEUX.
Analyse du texte :
« Au moment d’envoyer les jurés dans leur chambre, l président demanda à l’accusé s’il avait quelque chose à dire sur la position des questions.
-Peu de chose, dit Claude. Voici, pourtant. Je suis un voleur et un assassin : j’ai volé et tué. Mais pourquoi ai-je volé? Pourquoi ai-je tué? Posez ces deux questions à côté des autres, messieurs les jurés. »
Jurés : vous savez ce que c’est dans un procès. Ils sont choisis au hasard dans la population.
Chambre : chambres de députés, ici chambre des jurés : lieu où ils s’isolent pour statuer sur le procés.
La position des questions : formulation des questions auxquelles doivent répondre les jurés : a t il volé? A t il tué? Est-il coupable. Les jurés répondent à ces questions, et c’est le juge qui statue sur la peine. Ici on sait que si les jurés le reconnaissent coupable d’assassinat - et prémédité en plus- la peine sera la mort. A l’époque pas de circonstances atténuantes.
Ici quel est le discours utilisé pour rapporter les paroles de Claude Gueux? DD, oui et que se passe-t-il si on met ces phrases au DI? Quel est l’effet produit? Effet de proximité vs les jurés plus loin
Rythme binaire « volé?tué? » : Claude a une certaine éloquence. Et puis il leur offre une piste de réflexion. Que leur demande-t-il?
Oui, en fait il soulève la question des circonstances atténuantes, qui avaient été votées dans le code pénal en 1824, (quand on a été agressé, dans le cas d’un mari sur sa femme, et quand ???
Quel est son comportement, est-il respectueux?
« Après un quart d’heure de délibération, sur la déclaration des 12 champenois qu’on appelait messieurs les jurés, Claude Gueux fut condamné à mort. »
Est-ce qu’on met une majuscule aux noms d’habitants?
Pourquoi le texte est-il en italiques?
Que signifie « qu’on appelait » : V. Hugo ne se dégage-t-il pas de ce « on »?
il leur refuse la majuscule et l’appellation de jurés; pourquoi?
Jugement de valeur : aspect péjoratif
Au regard de la peine encourue, que pensez-vous du temps que les jurés ont pris pour délibérer?
Il est certain que, dès l’ouverture des débats ( = l’ouverture du procès), plusieurs d’entre eux avaient remarqué que l’accusé s’appelait Gueux, ce qui leur avait fait une impression profonde. »
Qu’est-ce qu’un gueux?
1835 : dictionnaire de l’académie française : se dit d’une personne qui n’a pas de quoi vivre selon son état, selon ses désirs / celui qui demande l’aumône pour subsister.
Personne qui exerce la mendicité comme métier.
Au figuré : un coquin, un fripon. Qu’on soupçonne de malhonnêteté.
En fait, il va représenter tous les gueux, c’est le procès des déclassés, des pauvres, des illettrés, de ceux qui ne savent pas se défendre.
Claude : lat. claudus : boiteux.
Au figuré : faible, privé de certaines facultés physique ou intellectuelles.
Or Claude est illettré. CF « on lut son arrêt à Claude » : il ne sait pas lire.
« Il est certain que... Impression profonde » :
Quel temps est utilisé ici? Cela indique que le narrateur va nous faire un commentaire, qu’il nous présente comme une évidence.
Est-il difficile de remarquer le sens d’un nom? Est-ce une marque de profondeur de jugement?
Quelle sorte d’impression cela a-t-il pu leur faire?
Sur quoi se base-t-on pour juger?
Est ces que l’on base son jugement sur une impression ou sur des faits?
Est-ce un critère valable?
Donc si on revient au « messieurs les jurés », quelle tonalité cela prend-il? Qui parle? Hugo.
Qu’est-ce que cela veut dire, au fond? Que l’auteur est condamné d’avance par son nom, par son origine sociale, sa place dans sa société.
« On lut son arrêt à CLaude, qui se contenta de dire :
-c’est bien. Mais pourquoi cet homme a-t-il volé? Pourquoi cet homme a-t-il tué? Voilà deux questions auxquelles ils ne répondent pas. »
Est-ce qu’il accepte son sort?
Comment parle-t-il de lui même? N’est-ce pas étrange? Tiret qui indique la citation, italiques qui l’indiquent une deuxième fois, 3ème personne du singulier :
C. G. Met en scène la question qu’auraient dû poser les jurés, + parle de lui à 3ème personne (comme si détaché de lui-même - ce qui est renforcé par le « c’est bien » : il accepte la punition)
Mais aussi intervention de l’auteur qui nous pose directement la question, à ses lecteurs mais aussi aux députés, aux assemblées.
Parole pleine de retenue, frappe par sa dignité. Notre attention est attirée non seulement sur la justesse de ses propos, mais aussi sur leur pertinence.
« Rentré dans la prison, il soupa gaîment et dit :
Trente-six ans de faits! »
Que dit un prisonnier qui a fini sa peine?
Donc ici, qu’est ce qu’il a fait? Cela veut dire quoi? Que la vie est une prison, un bagne, dont on ne sort qu’en mourant.
Qu’est-ce que cela montre? Victor Hugo nous donne à voir un condamné qui non seulement est jovial, mais aussi spirituel, il plaisante.
Humour noir mais humour. Vs p/r aux jurés qui viennent de le condamner.
« Il ne voulut
...