Nouvelle « Claude Gueux » Victor Hugo

Le XIXe siècle se caractérise par plusieurs changements politiques en France: l'abolition de l'esclavage et même de la peine de mort pour le crime politique. Malgré ça, dans la société française, la mort et la guillotine restent les choses ordinaires.

Victor Hugo est l'un des premiers écrivains qui se bat contre l'injustice et milite pour l'abolition de la peine de mort. En s'inspirant d’une vraie histoire, il écrit une nouvelle « Claude Gueux » en 1832. Le texte relate l'histoire d'un homme condamné pour avoir volé du pain et du bois pour nourrir sa famille. En prison, il tue un gardien qui Ie tyrannisait. Ce livre nous amène à la réflexion : qui est le vrai coupable ? Pour répondre à cette question, en premier lieu, nous dresserons le portrait psychologique de deux personnages principaux. Par la suite, nous procéderons à l’analyse de l'influence de la société qui détermine le caractère des protagonistes et leur morale.

D’abord, pour démontrer le caractère corrompu de la société, il est important d’analyser les portraits psychologiques de deux personnages principaux.

Claude Gueux est un « ouvrier capable, habile, intelligent, fort mal traité par l’éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire et sachant penser ». (p.43) En utilisant de pléonasme, l’auteur met l’accent sur les deux idées principales : d’une part, Claude Gueux est « fort bien traité par la nature », ce qui le caractérise comme une personne douée qui gagne facilement l’autorité et le respect auprès des autres prisonniers. D’autre part, le fait qu’il est « mal traité par l’éducation » évoque le problème des gens pauvres et démunis, comme Claude Gueux, abandonnés par la société et obligés de commettre des crimes pour survivre.

Contrairement à Claude Gueux, le directeur, Monsieur D. est éduqué. C’est un fonctionnaire typique de son époque, un maître profitant de son pouvoir et son autorité sans limites. « C’était un de ces hommes qui n’ont rien de vibrant ni d’élastique. » On peut faire la conclusion que Monsieur D. a un mauvais caractère. Ce n’est pas une personne qui fait preuve d’empathie parce qu’il ne pense qu’à lui-même et à son propre bien. L’exemple de Monsieur D. démontre davantage le caractère corrompu de la société où les personnes haut placées n’incarnent pas nécessairement les valeurs morales et éthiques. Elles abusent de leur pouvoir et agissent par leurs égoïsme et obstination.

Ainsi, les deux personnages reflètent la société du XIX siècle en France où la pauvreté et le pouvoir s’entremêlent et engendrent la souffrance et les tragédies.

Deuxièmement, V. Hugo montre l'influence de la société sur chaque individu. En effet, tout au long de cette histoire, on voit le préjudice à la personne qui a commis un crime, même si elle juste a volé du pain pour manger.

Monsieur D. ne considère pas les prisonniers comme les humains : « Car un homme n'est plus un homme là, c'est un chien...» (p. 61) La métaphore «un homme, c'est un chien» évoque de façon éloquente l’attitude méprisante des gardiens envers les détenus qui ressentaient très fort cette malveillance.

De plus, V. Hugo montre le désespoir de Claude Gueux qui le pousse à commettre un autre crime affreux. En effet,

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