10ème guerre d'Italie selon Charles de Marillac
Cours : 10ème guerre d'Italie selon Charles de Marillac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louisdt • 2 Avril 2023 • Cours • 3 019 Mots (13 Pages) • 300 Vues
25/01/22
CM 3 – Histoire moderne
2- Les bouleversements du XVIème siècle : des guerres d’Italie à la Pax Hispanica (nouvel ordre des choses international à partir de 1550 ; Hégémonie espagnole)
Les grandes espérances françaises (1494-1516)
Charles VIII à Naples : Une aventure fulgurante
La France s’engage dans les guerre d’Italie en 1494.
Situation en France :
Demi-Siècle après la guerre de cent-Ans (1453-1494) permis un redressement français.
Au début des années 1490, la France est devenue l’un des plus puissants royaumes européens.
15 millions d’habitant en France (énorme pour l’époque)
État solide et bien organisé avec une monarchie très forte.
Le pouvoir féodale s’affaiblie et la monarchie prend de la force
1er impôt direct : la taille (Charles VII 1439) pour une armée royale permanente alors que la France possédait qu’une pauvre armée féodale.
Cette armée féodale était souvent incontrôlable car elle était constitué de nobles .
Charles VII a pensé donc de se créer une armée permanente non dépendante du système féodal. Il va recruter tous les mercenaires qu’il a besoin puisque ce ne sont que les nobles qui se battent dans les populations. Les mercenaires sont donc essentiels.
Dans cette armée de la fin du Moyen-Âge, l’artillerie (apparue au XIVème siècle) joue un rôle prépondérant dans l’armée. On rajoute alors des armes à feu portatives et lourdes.
L’armée est donc opérationnelle quand il s’attaque à l’Italie.
Avant on ne s’y intéressait pas. Depuis 1481, les rois de France ont des droits sur le Royaume de Naples car ils ont hérité des droits de la famille d’Anjou (qui n’a plus de successeur). Le roi de France peut revendiquer les pouvoirs du Royaume de Naples.
Charles VIII : jeune roi maladif, moins prudent et moins intelligent que son père. Il est nourrit des romans chevaleresques. C’est une tête folle car il a le projet, après les guerres d’Italie, de s’attaquer à l’empire ottoman pour faire revivre l’empire byzantin.
Il entre en Italie en septembre 1494 avec une armée la plus impressionnantes de l’époque avec 30 000 hommes, avec une cavalerie noble nommée la « gendarmerie », une infanterie très importante (qui joue un très grand rôle ici).
Dans l’infanterie, on trouve essentiellement des mercenaires (surtout allemands et suisses).
Les Lancequenets sont les plus redoutés (allemands).
Elle est doté de 140 bouches à feu (tous les types de canons) capable de rendre inutile les murailles italiennes.
On ajoute les armes à feu portatives : arquebuse
Cette armée se combat avec une violence qui va traumatiser les populations italiennes à tel point qu’une expression va alors les correspondre : la « furia francese » (fureur française).
À peine qu’il rentre, une coalition anti-française se forme :
- le Roi de Naples (Ferrante) à la tête
- le pape
- Alexandre VI Borgia : Venise
Il y aura des problèmes pour elle car Ferrante meurt et laisse sa place à Alphonse II qui décide d’envoyer une flotte au nord de l’Italie (vers Gênes) pour bloquer les français.
Elle arrive en direction de la Ligurie (vers Gênes) au port de Rapallo mais elle est très vite éliminée.
Les Français arrivent tranquillement à Florence puisque Charles VIII a noué une alliance avec Milan (rivale de Naples).
Florence est alors dirigée par Pierre II qui est faible et pris de panique face aux Français. Il va alors se soumettre face au roi de France.
Les florentins s’indignent de sa lâcheté et vont alors en profiter pour faire une révolution qui chasse les Médicis du pouvoir jusqu’en 1512.
Charles VIII continue jusqu’aux portes de Rome. L’État de l’Église n’a pas les forces et va même les accueillir et reconnaitre qu’il est le légitime roi de Naples.
Il continue alors son avancée dans le Royaume de Naples.
Attaque de troupes du roi de Naples (Alphonse II) mais il est très vite battu. Il abdique et laisse son fils Ferdinand II prend sa place. Le nouveau roi est lâché par ses troupes, il se retranche alors en Sicile tandis que toute l’Italie péninsulaire est abandonnée, le 24 février 1995 Charles VIII est acclamé en rentrant à Naples car les prédécesseurs étaient autoritaires.
Cette conquête fut si rapide et facile qu’elle tétanisera les autres États italiens.
Une nouvelle coalition anti-française va alors se constituer :
- Milan (alors allié des français mais sans adversaire)
- Le pape
- Venise
- Aragon
- Saint-Empire romain germanique
La coalition lève une armée qui va tenter de chasser Charles VIII, il va alors intervenir très vite pour éviter d’être encerclé. Il va alors quitter Naples pour remonter dans l’Italie du Nord avec l’essentiel de son armée.
Bataille de Fornoue en juillet 1495 : éclatante victoire des français. Charles VIII s’ouvre le chemin de la France, il décide alors de laisser Naples et de l’administrer depuis Paris.
Les Français ne vont rester très longtemps car leur positions à Naples en 1495 à cause de maladresse politique qui vont révolter les napolitains en quelques mois. Les Français vont prendre de haut les Italiens en se réservant toutes les tâches de commandement de l’État Napolitain. Cette attitude autoritaire va permettre à Ferdinand II de pouvoir tenter de récupérer son royaume.
Gilbert de Montpensier (à la tête de Naples) essaie de résister mais il est obligé de quitter Naples laissant le trône à Ferdinand II.
Fin des années 1490, Charles VIII envisage de repartir à Naples mais il meurt à Amboise (mort accidentelle) en 1498.
Mais n’ayant pas de successeur, son cousin Louis XII prend le pouvoir.
Heurs et malheurs de Louis XII
Il reprend la conquête car en tant que roi de France, il reprend les droits d’Anjou (et donc de Naples) et celui des Visconti (donc de Milan).
Il peut contester l’autorité des Sforza à Milan.
...