Les dessins animés de propagande

Le dessin animé de propagande durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945[pic 2])[pic 3]

Introduction        3

I.        Les dessins de propagande, une arme psychologique ?        4

II.        II Représentation des ennemis        6

III.        Les dessins animés comme source « marginalisée et ignorée »        13

Conclusions        13

Bibliographie        15

Introduction

La Seconde Guerre mondiale est l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire qui a fortement marqué l’imaginaire et la mémoire collectif des nations belligérantes ou celles qui ont subi l’occupation. Cet évènement traumatique impacta considérablement la production culturelle des sociétés contemporaines et notamment le septième art. Les gouvernements en guerre n’ont pas hésité à s’appuyer sur les films d’animations afin de relayer des discours politiques et patriotiques. Dans ce contexte de conflit, les dessins animés constituent une arme médiatique et psychologique qui sert de relai à la propagande d’Etat. Entre 1939 et 1945, ces derniers permettent de caricaturer et diaboliser l’ennemi tout en avertissant les civils sur l’importance de se mobiliser. Dans cette étude, nous nous demandons dans quelle mesure les dessins animés sont-ils utilisés comme outil de propagande durant la Seconde Guerre mondiale ? A travers notre réflexion, nous analyserons dans un premier temps l’approche psychologique des dessins animés de propagande. Ensuite nous nous focaliserons sur les différentes représentations de l’ennemi et enfin nous étudierons les dessins animés comme source historique.

1. Les dessins de propagande, une arme psychologique ?

Les cibles principales sont les enfants, influençable ils n’ont pas la capacitée de discerner le vrai du faux et ne distingue pas le monde réel du monde imaginaire mais il faut savoir que les adultes eux aussi sont cibler car les films font appels à leur réflexion. Mais cibler les enfants par les dessins animés de propagande, c’est préparer de futurs soldats, de futurs partisans du régime afin qu’une idéologie perdure et soit plus ancrer que possible dans la société du pays.

Le dessin animé, nous le savons tous, a pour but premier de nous divertir mais c’est plus profond que cela. En effet plus le dessin animé est réaliste plus l’excitation est grande, qui a son tour entraîne une certaine dépendance, nous ne pouvons pas détourner, la fascination prend le dessus. Les réalisateurs de la seconde guerre mondiale on connaissance de ce processus c’est pourquoi la qualité du scénario négligé au profit de la quantité d’images.

Das Dumme Gänslein

Rôle du film :

Das Dumme Gänslein est un dessin animé qui dure 15min, cette production vient de la compagnie FISCHERKOSEN-FILM-PRODUKTION

[pic 4][pic 5][pic 6]

Figure 2

Dans ces différentes scènes nous pouvons voir une jeune oie charmée par la ville urbaine. Ce film de propagande nous met en garde à propos du danger de tomber sous le charme du fascisme.

Dès 1934, Goebbels comprend l’intérêt des films d’animations pour diffuser une propagande d’Etat et nous explique que « le cinéma est l’un des moyens de manipulation de masse les plus moderne », en effet le cinéma est un très bon atout à la diffusion d’une idéologie et de le mettre en place au sein d’une population.

Même un esprit critique ne pourrait échapper au message implicite qu’un dessin animé transmet, les couleurs, le son, tous cela crée des émotions forte, violentes et excitante. Winnicott nous rappelle que « l’image n’a pas seulement la possibilité de représenter un objet, et celle de l’évoquer d’une manière mobilisatrice de transformation de soi, de l’image et du monde. Elle a également la capacité de contenir cet objet et le spectateur dans une même enveloppe et de donner l’illusion d’une perception partager. »

Les réalisateurs n’ont pas hésiter à utiliser les technologies les plus avancées afin de rendre les dessins animés plus vrai que nature comme le cinéma car l’impossibilité de quitter l’image du regard, a un effet considérable sur le psychisme. Serge Tisseron nous l’explique bien dans cette phrase « la relation que nous établissons avec une image est inséparable du dispositif à travers lequel elle nous parvient, c’est-à-dire de son existence en tant qu’objet-image. »

Nous pourrions nommer cela une introjection, les téléspectateurs absorbent inconsciemment la personnalité d’autrui et les intègre à leur personnalité à la suite d’une projection d’un film de propagande ou autre. Goebbels et d’autres ont tout de suite saisie l’importance du dessin animé et ont su qui seraient les cibles idéales de cette machination psychologique.

1. II Représentation des ennemis

Dans le contexte de guerre les machines de propagande dans l’Allemagne et aux Etats-Unis deviennent de plus en plus importantes pour influencer l’image que les deux sociétés, ou mieux les deux régimes, attribuent l’un à l’autre. Les deux dessins animés traités dans cette partie du dossier montrent bien les confrontations entre les deux pays. Même si Nimbus Libéré est un dessin animé français fait sous le gouvernement de Vichy, il était produit et commandé par la direction d’Allemagne et le ministre de l’éducation du peuple et de la propagande Joseph Goebbels^[1]. C’est pour cela que ce dessin animé franco-allemand va être considéré comme un dessin animé qui représente la propagande de l’Allemagne nazie dans ce dossier.

Le dessin animé Nimbus libéré est un dessin animé de propagande qui cherche à dénoncer les attaques des Alliés, notamment celles des Etats-Unis^[2]. Comme cela va être développer dans cette partie le message du dessin animé est clair et les ennemis sont représentés d’une manière inférieure, méchante et pas très intelligente.

Au début du film les personnages principaux, c’est à dire Nimbus, Popeye, Donald et Mickey sont présentés au-dessus d’un rideau qui ressemble au drapeau américain. Cette présentation pour le début n’a rien de péjoratif :

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