Les conditions de l'entrée en guerre de l'Italie durant la Première Guerre Mondiale
Dissertation : Les conditions de l'entrée en guerre de l'Italie durant la Première Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Janvier 2013 • Dissertation • 342 Mots (2 Pages) • 1 150 Vues
Pour le prix de son entrée en guerre aux côtés de la France, l’Italie avait
négocié en 1915 des extensions territoriales aux dépens de l’AutricheHongrie. Elle réclamait plusieurs territoires autrichiens où on parlait italien, en particulier l’Istrie (région de Trieste) et le Trentin, dans les Alpes.
Elle réclamait également la Dalmatie. Bien, que dans le camp des vainqueurs, les traités de paix lui refusent la Dalmatie, et ne lui donnent que
l’Istrie et une partie du Trentin sans la ville de Fiume (aujourd’hui Rijeka
en Croatie). Celle-ci est en effet placée sous mandat de la S.D.N. L’Italie
exprime vivement sa frustration d’avoir ainsi été trompée. La victoire est
amère pour les Italiens qui ont payé leur engagement au prix de 600 000
tués et près de 800 000 blessés. Les soldats démobilisés se considèrent
alors comme trahis par la France et la Grande-Bretagne. C’est le thème
de la « victoire mutilée » qui va se répandre dans tous les familles italiennes qui ont sacrifié l’un des leurs dans ce conflit. Cette amertume
va se transformer en colère et sera exploitée par des groupuscules politiques extrémistes.
En 1920, le gouvernement est vivement critiqué par des nationalistes qui
l’accusent de vouloir abandonner Fiume. À la tête d’une légion de volontaires, l’écrivain Gabriele d’Annunzio occupe la ville en septembre 1919.
Il doit cependant l’évacuer à la suite du traité de Rapallo signé par les
gouvernements italien et yougoslave en novembre 1920. Ces nationalistes vont alors considérer que le pouvoir politique légal est devenu l’allié des ennemis de l’Italie. Il doit être éliminé.
La sortie de la Première guerre mondiale se traduit pour l’Italie par une
très grave crise économique et sociale. De grandes grèves insurrectionnelles se déclarent dans les usines du Nord industriel avec occupation
d’usines par les ouvriers, et dans le sud agricole, les paysans occupent
les terres des grands propriétaires. Le Président du Conseil Giolitti, persuadé que cette agitation montrera à la gauche son impuissance, laisse
faire. Mais l’inaction de l’État inquiète les classes possédantes qui craignent une révolution bolchevique sur le modèle russe. Le fascisme nais
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