Nouvelles conflictualités depuis la fin de la Guerre Froide
Cours : Nouvelles conflictualités depuis la fin de la Guerre Froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yanno09 • 26 Mars 2017 • Cours • 1 880 Mots (8 Pages) • 1 937 Vues
De nouvelles conflictualités depuis la fin de la guerre froide
En 1989, le bloc communiste disparaît et, en 1991, l’URSS est dissoute. La guerre froide s’achève par la victoire des Etats-Unis. Après les tensions liées à l’affrontement entre les deux Grands, le monde espère entrer dans une époque de paix. Mais, cet espoir va être rapidement déçu par l’évolution des relations internationales.
Problématique :
Comment l’évolution du rapport de force entre les Etats aboutit il à un nouvel ordre mondial ?
Mais les années 1990 et 2000 sont marquées par de nombreuses crises, appelées « conflictualités » : il s’agit d’un état de tension résultant de menaces latentes et difficilement identifiables pouvant mener à un conflit. Les exemples les plus marquants de ces conflictualités sont la guerre du Golfe (premier conflit de l’après-Guerre froide), la guerre civile en ex-Yougoslavie ou encore les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
- La première guerre du golfe: le triomphe de la sécurité collective ?
- Les raisons de la guerre :
La guerre du Golfe s’explique d’abord par des raisons militaires : en aôut 1990, l’armée irakienne (menée par le président d’alors, Saddam Hussein) envahit le Koweït, petit émirat (nom donné aux monarchies dans le monde arabe) situé au Sud-Est de l’Irak
• Cette guerre s’explique aussi par des raisons diplomatiques. Dans la résolution 678 adoptée le 29 novembre 1990, le Conseil de sécurité de l’ONU « exige que l’Irak se conforme pleinement à la résolution 660 », qui imposait à l’Irak d’évacuer le Koweït.
• Enfin, cette guerre s’explique par des raisons géostratégiques, dans les deux camps :
- du côté irakien, l’invasion du Koweït est liée à la volonté de posséder un accès direct au Golfe persique et de mettre la main sur ses réserves pétrolières ;
- le Moyen-Orient est un espace stratégique car il fournit l’essentiel du pétrole de la planète.
B) une guerre rapide et assymétrique :
Face au refus irakien d’évacuer le Koweït, la communauté internationale lance l’opération « Tempête du désert » le 17 janvier 1991, deux jours après l’expiration de l’ultimatum du Conseil de sécurité. La guerre, qui s’achève le 2 mars 1991, s’appuie sur des bombardements effectués depuis la Méditerranée et le Golfe persique mais aussi par une invasion au sol lancée depuis l’Arabie-Saoudite. L’armée irakienne est attaquée au Koweït et dans le Sud de l’Irak et elle finit par se retirer : c’est une guerre-éclair.
• La guerre du Golfe peut être qualifiée de guerre assymétrique lorsqu’on compare les forces mobilisées dans les deux camps : 1736 avions pour la communauté internationale contre 240 pour l’Irak ; 938 500 soldats pour la communauté internationale contre 540 000 pour l’Irak (avec à chaque fois une place prépondérante pour les Etats-Unis). Ceci explique la rapidité de la guerre mais aussi la défaite irakienne (dont les pertes ont été supérieures : 150 000 morts irakiens contre 240 pour la communauté internationale.
- Une guerre au nom du droit
Dans le discours qu’il prononce le 6 mars 1991 devant le Congrès, George H. Bush dresse le bilan de la guerre : « c’est une victoire des pays de la Coalition et de l’ONU ». Cette coalition a regroupé 34 Etats qui étaient les alliés traditionnels des Etats-Unis : le Canada, les Etats européens, les pays membres de la « Ligue arabe » (Turquie, Syrie, Arabie-Saoudite…). L’URSS a même soutenu la coalition, alors qu’elle était alliée à l’Irak pendant la Guerre froide !
• La guerre du Golfe a été menée dans un contexte nouveau : George H. Bush précise « un nouveau monde naît » « un monde où le règne du droit supplante la loi de la jungle »jusqu’alors, un nouvel ordre mondial l7 un monde qui où le fort respecte les droits du faible. Il s’agit donc de mener une guerre au nom des valeurs de justice, chères aux Etats-Unis et à l’Occident.
Transition :
La guerre du Golfe, entre 1990 et 1991, illustre l’évolution des relations internationales. En effet, lorsque Saddam Hussein envahit le Koweït, il enfreint, quelque soit ses motivations, le droit international. La communauté mondiale, réunie dans l’ONU, répond donc en organisant une intervention militaire pour rétablir une situation légale. Dans cette opération militaire, les Etats-Unis jouent un rôle essentiel, lequel sera encore plus visible au cours du conflit yougoslave.
Résumé guerre du golfe :
II) Le siège de Sarajevo (5 avril 1992-29 février 1996) : les Etats - Unis gendarmes du monde?
Questionnement : En quoi le siège de Sarajevo est-il représentatif des nouvelles conflictualités ?
- Les facteurs du e la guerre
Plusieurs causes expliquent le déclenchement du conflit à l’échelle de la Yougoslavie.
A l’origine, la Yougoslavie était un Etat fédéral (Etat composé de plusieurs entités autonomes dotées de leur propre gouvernement) et multinational regroupant dans ses frontières différentes nationalités (serbes, croates, slovènes, croates, macédoniens, monténégrins…). En 1991, après l’effondrement des régimes communistes, plusieurs républiques yougoslaves proclament leur indépendance : la Slovénie, la Croatie puis la Bosnie-Herzégovine. Le pouvoir central, basé à Belgrade en Serbie, refuse ses indépendances et fait intervenir l’armée. En fait, chaque nationalité veut créer son propre Etat-nation. Il s’agit donc d’une guerre intra-étatique (guerre interne à un Etat).
• Le siège de Sarajevo débute en 1992 en Bosnie-Herzégovine, république où la situation ethnique est la plus complexe en Yougoslavie. L’armée serbe et les milices serbes de Bosnie encerclent la ville, où la population est prise en otage, victime de tirs d’obus et de snipers (tireurs embusqués) et souffre de privations alimentaires.
Le siège et la ligne de front ont coupé physiquement la ville, les Serbes organisant la « purification ethnique » des quartiers qu’ils occupaient de force. La ville s’est divisée en quartiers ethniques homogènes, et les populations se sont déchirées selon leurs appartenances ethniques et confessionnelles.
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