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Phèdre : Analyse linéaire

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Par   •  4 Octobre 2022  •  Discours  •  1 456 Mots (6 Pages)  •  309 Vues

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Texte Phèdre : Analyse linéaire

Problématique :

En quoi cette dernière scène d’aveux dans Phèdre, tragédie de la parole, met-elle en évidence  la caractéristique aristotélicienne du héro tragique racinien : ‘’ ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocent ‘’

I)v1 à 11 / La faute morale de Thésée : le lâche refus d’entendre la vérité

- Le texte s’ouvre sur une ponctuation émotive ‘’! ‘’ ( 4 occurrences ) et de nombreuses interjections ‘’Eh bien!’’ ‘’Ah!’’             Prouve l’agitation de Thésée, son trouble et sa souffrance[pic 1]

- Après avoir  appris le suicide d’Oeunone, l’envie de mourir de Phèdre et la mort de son fils Hippolyte = Thésée commence à avoir des soupçons, il sait que il a sans doute eu tord de condamner trop rapidement son fils. ‘’J’ai  peut être trop cru des témoins peu fidèles ‘’

La litote v. 2 et 3 prouve que il sait que il a eu tord.

Il accuse donc de manière sous entendue  Phèdre =) v.5

          alternative des adj. Qual ‘’  injuste ou légitime’’. [pic 2]

Discours de colère contre son épouse, la prosodie ( musicalité des vers) =  allitération en ‘’s’’et en ‘’g’’ et en ‘’r’’[pic 3]

[pic 4][pic 5]

‘’j’ai ‘’

 ‘’je le crois

’’ légitime ‘’                                                                                              ‘’ sans vie’’ ‘’soupçons’’jouissez ‘’‘’

‘’jouissez’’

             douleur    

‘’jouissez’’ = diérèse v5 à valeur d’insistance      

- Présence d’une faute morale forte = celle de ne pas vouloir lever les derniers doutes et «éclaircir les soupçons qui pèsent sur la condamnation d’Hippolyte               Thésée préfère rester dans l’ignorance, ne pas savoir malgré son ‘’cruel soupçon’’ v2   il continue à vivre dans le mensonge  v7[pic 6]

v6 =  synecdoque ‘’ mes yeux’’            symbolise le refus de voir[pic 7]

v9 = paradoxe / oxymore ‘’ odieuses lumières’’, la lumière possède une connotation méliorative et c’est une métaphore  en associant odieuses ( diérèse) de plus il est antéposé et au pluriel = triple instance

              Refus  d’assumer la responsabilité de sa faute [pic 8]

- Discrédit moral de Thésée en refusant la  vérité car en tant que roi il corrompt la justice

De plus il commet un nouveau crime envers on fils                  souillure de sa réputation et flétrissure de son honneur. [pic 9]

-Ce père qui se livre  à une déploration douloureuse manque en réalité de courage.

V8 ‘’  son trépas à mes pleurs […] accroître mon malheur’’

v11 ‘’ peut être’’ = antiphrase qui veut dire certainement.

Car en avouant qu’Hippolyte est innocent il avoue en même temps qu’il est coupable. = préfère  le mensonge  

v10 ‘’juste’’ antiphrase ‘’ juste douleur’’ n’est en réalité pas juste car c’est la conséquence de sa culpabilité.

Durant tout ce monologue Thésée ne parle que de lui au travers de la  mort de son fils  et de son malheur = faute morale.

II) v12 à 23 / Le désir de fuir les conséquences de son hybris infanticide

- Racine croise deux lignes affectives ( souffrance et honte).

- Volonté de fuir, physiquement et moralement, v12, V15 et v16 v18 v20

‘’ loin de ce rivage ‘’ = parallélisme de construction             loin, fuite [pic 10]

Thésée cherche à fuir  l’image de la mort de son fils v13/ 14

‘’ Déchiré ‘’ n’est pas une hyperbole car il parle littéralement de la mort atroce et très douloureuse de son fils.

v14 ‘’mortel souvenir’’ =

à valeur d’insistance + hyperbole ( comble de sa souffrance)  + allégorie du souvenir

v15 hyperbole ‘’ l’univers entier ‘’

           parallèle avec Œdipe = pratique d’un auto bannissement, chez les grecs un bannissement était pire que la mort. [pic 11]

- Rappel de données mythologiques v19/23

-Cruauté de la  fatalité ‘’ faveurs meurtrières’’ = oxymore qui  met l’accent sur la cruauté.

‘’ funeste bonté ‘’ = oxymore

’ payer de ce qu’il m’ont ôter’’ = antiphrase

V20  à 23 = La générosité des Dieux  est toujours un piège tragique dans lequel tombent les Hommes.

III) v24 à 33 / L’aveu de la culpabilité de Phèdre : une reconnaissance incomplète de la faute

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