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La Seconde République

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Par   •  17 Novembre 2015  •  Cours  •  1 624 Mots (7 Pages)  •  932 Vues

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Cours 4 : 28/09/15

  1. La Seconde République (1848-1852) : un apprentissage démocratique

Lors de la Seconde République (24 février 1848 - 2 décembre 1852), la division des républicains, incapables de défendre la République, amène au coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Pour la première fois dans l’histoire française, les citoyens français vont tous pouvoir participer à la vie politique, par le biais du suffrage universel.

  1.  De l'euphorie républicaine à la brouille républicaine

(février-décembre 1848)

  • A. La révolution de février 1848  

La chute de la Monarchie de juillet résulte d’une convergence explosive :

  • Crise économique : mêle aspects d’Ancien Régime + économie industrielle.
  • Crise européenne : débute 1846 par l'agriculture (mauvaises récoltes) → émeutes de la faim et fait monter prix agricoles → chute consommation → crise industrielle.
  • Crise du régime : deux ministres sont obligés de démissionner, convaincus de concussion(délit,consiste pour un fonctionnaire à percevoir des sommes non dues). La petite et moyenne bourgeoisie (soutien essentiel régime), supporte mal l’immobilisme politique de Guizot qui lui refuse l'accès à la pleine citoyenneté.  
  • Crise politique : depuis 1840, opposition républicaine + opposition dynastique réclament une modification du mode de suffrage. Les premiers veulent le suffrage universel, les seconds se contenteraient d’un abaissement progressif du cens pour renforcer le régime en regagnant le cœur de la petite bourgeoisie → « réforme ». Mais le gouvernement, dirigé par Guizot, refuse toute manière de changement de la loi électorale (bénéficie à chaque élection de confortables majorités).

Été 1847, membres opposition républicaine + dynastique organisent des banquets pour manifester. Le gouvernement en interdit (celui du 19 février, reporté au 21 février). Les organisateurs, les étudiants, et les ouvriers descendent dans la rue protester le 22 février. Le 23 février, la garde nationale montre de sympathie à l’égard des insurgés. Louis-Philippe n’est plus populaire et se sépare de Guizot. Les insurgés fêtent leur victoire mais une fusillade naît entre eux et le reste de la garde nationale → plusieurs morts, la révolte embrase Paris. Louis-Philippe abdique en faveur de son petit fils (petit duc) le 24 février. Sa fille, duchesse d’Orléans, va le présenter au parlement, mais l’assemblée est envahie par les révolutionnaires.

  • B. L’illusion lyrique 

Le premier souci des six députés républicains est de remettre la main sur le cours des événements. Le 24 février, ils forment le gouvernement provisoire à l'hôtel de Ville avec huit républicains socialisants (proches des idées de La Réforme) → 11 membres. Commencement de la République, avec suppression peine de mort pour délits politiques (26 février), abolition de l’esclavage (le 27 avril). La manifestation du 28 février qui demande la création d’un ministère du travail permet d'accorder la création des « ateliers nationaux », et la réduction à 10h de la journée de travail à Paris (11h en province).

Apparaît des élections à la Constituante premières au suffrage universel (prévues le 9 avril, repoussées par les pressions de la gauche 23 avril). Large victoire des « républicains de la veille » (modérés, 500 élus). Les monarchistes (« républicains du lendemain ») sont de 250 députés + 150 élus républicains socialistes. L’exécutif est confié à une commission exécutive de 5 membres, tous républicains modérés (Lamartine, Marie, Arago, Garnier-Pagès, et Ledru-Rollin). Les républicains sociaux sont exclus du pouvoir.

  • C. Des tensions à la rupture

15 mai, manifestation parisienne pour l’insurrection polonaise → débordements + invasion Assemblée (répression difficile). Les républicains modérés font arrêter les principaux leaders de la gauche républicaine. La division du camp républicain se renforce. Le 21 juin le gouvernement ferme les Ateliers nationaux (difficultés budgétaires) → près de 100milles personnes se retrouvent sans emploi à Paris, du 23 au 25juin c'est l'émeute. Ces « journées de juin » sont réprimées, 15milles personnes sont arrêtées.

La commission exécutive démissionne, et le général Cavaignac, qui a commandé la troupe, obtient les pleins pouvoirs jusqu’au vote de la Constitution. Lui et les modérés organisent la répression légale, rétablissent la caution pour les journaux, ferment les clubs, font juger les insurgés (exilés ou déportés), votent le retour aux 12h de travail. Ils élaborent la Constitution, votée le 4 novembre, qui ne fait pas mention du droit au travail mais d’un simple droit à l’assistance, et prévoit l’élection du président de la République au suffrage universel. Les républicains sont divisés : Cavaignac candidat naturel des modérés, mais Lamartine, Ledru-Rollin, Raspail, Changarnier, se présentent aussi. C’est finalement Louis Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon), qui va remporter la mise.

Les législatives du 13 mai 1849 montrent une défaite importante pour les modérés qui tenaient le pouvoir depuis la révolution. Ils ne sont plus qu’une centaine, contre 200 députés républicains sociaux et 500 « républicains du lendemain ».

  1. Le président contre l'Assemblée

(décembre 1848 – décembre 1852)

Bien vite les relations entre Louis Napoléon Bonaparte et l’Assemblée se dégradent. Le président joue sa carte personnelle.

  • A. L’ordre au pouvoir.  

L’Assemblée poursuit sa politique conservatrice (lutte contre idées républicaines + socialistes), qui veut renforcer l’influence de l’église dans le système éducatif : janvier 1850, vote la loi de Parieu (accentue surveillance des autorités  sur les instituteurs,  facilite aux prêtres l’accès à cette profession). Mars 1850, loi Falloux (sanctionne la liberté d’enseignement, congrégations ouvrent de nouvelles écoles, entrer des évêques dans le conseil de l’Université). Malgré cela, les républicains ne s’effondrent pas, et remportent les 3 sièges de Paris aux élections. Du coup l’Assemblée vote la loi du 31 mai 1850, qui raye 3millions d’électeurs des listes (impose 3 ans de résidence dans un même lieu pour chaque électeur); et celle du 8 juin 1850 qui restreint la liberté de la presse.

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