La France et le Royaume-Uni en 1815-1830.
Cours : La France et le Royaume-Uni en 1815-1830.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar romsiromsou • 12 Novembre 2016 • Cours • 1 371 Mots (6 Pages) • 983 Vues
Séance 1 : Les années 1815-1830 : un après-guerre
Deux situations très divergentes :
En France : années de crises politiques profondes tout au long de deux règnes : celui de Louis XVIII et de Charles X.
- Jusqu’en 1820 : mouvement progressiste heurté et sans lendemain immédiat de libéralisation.
- Les années 1815-1816 sont des années où les ultras exercent une influence politique considérable en particulier au parlement et à la chambre avec une majorité ultras exaltée (voire chambre introuvable). Le roi lui-même en est gêné = logique de type réactionnaire. Les conservateurs sont partisans du statu quo ≠ progressistes ≠ réactionnaires. Les chambres sont très majoritairement ultras votent des lois liberticides (ex : sur les écrits et cris). A mettre en relation avec la terreur blanche.
- Entre 1816 et 1820, la situation évolue en particulier entre 1818 et 1820 avec le président du conseil Decazes (royaliste ≠ favorable à des évolutions de structure et de la vie politique) et Richelieu qui sont à l’initiative de réformes importantes : règles électorales plus favorables aux libertés, libéralisation de la presse ≠ interrompu net en février 1820, l’ouvrier Louvel assassine le Duc de Berry provoque un retour en force des royalistes
- Avec le retour des ultras au pouvoir grâce aux élections législatives de 1820 et jusqu’en 1824, sous l’autorité de l’ultras, Villèle (aux affaires à partir de 1821 et reste jusqu’en 1827), catholique convaincu et qui souhaite que l’Eglise joue un rôle massif dans la gouvernance avec une alliance entre le trône et l’Eglise. L’autorisation préalable est établie pour la liberté de presse par exemple, avec procès au correctionnel pour la presse d’opposition. Attaque sur l’enseignement et l’université sous la coupe de l’Eglise dans une large mesure. François Guizot, opposant modéré, est victime de cette restriction des libertés : son cours est interdit (est un opposant et protestant). De même manière la France rejoint la Sainte-Alliance, envoie des troupes pour soutenir le roi d’Espagne pour lutter contre les libéraux par exemple. Les oppositions se radicalisent dès lors pour faire face, la clandestinité et la conspiration se mettent en place avec les complots du groupe de la charbonnerie par exemple. A la suite quatre sergents de la charbonnerie sont exécutés à La Rochelle.
- En 1824, nouvelle victoire des ultras aux législatives ≠ Louis XVIII meurt et Charles X (son frère) le remplace. Charles X, partisan d’un modèle ultras est proche de Villèle, se fait sacrer à Reims en 1825 (poème de Béranger cf. fascicule, le sacre de Charles le simple). L’Eglise entreprend des processions partout en France et retrouve son pouvoir d’antan. Les émigrés ont droit à une indemnisation pour les dommages subis, le milliard (avaient quitté la Fce durant la révolution).
- Fin 1828 les ultras sont tout puissant. Les opposants utilisent l’affirmation de soi durant les funérailles politiques pour exprimer leurs identités, tenues secrètes jusqu’à alors, le pouvoir ne pouvant intervenir durant les cérémonies sacrées que sont les funérailles. Ils constituent des réseaux qui fonctionnent lors des élections et permet une victoire aux élections de novembre 1927. Villèle quitte le pouvoir en 1828.
- 1828-1830 : la Fce entre dans l’impasse, épreuve de force entre ultras et opposition et crise économique s’installant à la suite de mauvaises récoltes qui déstabilisent l’économie (augmentation du prix du pain : budgets populaires déséquilibrés montée des revendications). La bourgeoisie ne peut pas voter puisque c’est le suffrage censitaire qui est alors en vigueur, montre sa défiance. Il y a alors une ouverture politique : Martignac, modérément progressiste, remplace Villèle, et :
- Dessert l’étau sur la presse.
- Essaie de limiter l’influence des jésuites, ordre très actif au sein de l’église catholique.
- Réussit à dissocier l’instruction publique des affaires ecclésiastiques
≠ rapidement renversé. Polignac, un ultras, le remplace, il s’agit du fils d’une ancienne favorite de Marie-Antoinette, il est très proche de l’Eglise catholique. Les libéraux et ceux plus libéraux se font entendre. Au début de 1830, un texte 220 députés rédigent qu’ils adressent aux rois en lui disant « Nous vous sommes fidèles majesté, mais nous pensons que vous êtes mal conseillés ». Au printemps 1830, il y a dissolution de la chambre, les opposants deviennent majoritaires à l’issue des élections = impasse. Le roi signe alors 4 ordonnances dirigées contre l’opposition : réduction des libertés de presse, restriction des droits de suffrage, dissolution de la chambre. L’opposition se regroupe autour de Guizot et d’Adolphe Thiers, rapidement rejoints par une partie des parisiens : les ouvriers imprimeurs par exemple. Fin juillet 1830, pendant trois jours (= trois glorieuses), Paris s’insurge et Charles X est mis en minorité et part en exil.
...