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Interventionnisme occidentale

Dissertation : Interventionnisme occidentale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 003 Mots (9 Pages)  •  400 Vues

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Zakwan ALJABRI
Groupe 53

Interventionnisme occidental

         L’interventionnisme occidental est une attitude mise en place majoritairement par les pays d’Europe et d’Amérique visant à intervenir dans des pays étrangers ou même dans un conflit entre deux pays dans le but d’avoir une influence sur la politique ou l’économie de ces derniers. Les opérations menées aujourd’hui par les pays occidentaux s’inscrivent dans une longue histoire d’interventionnisme, que ce soit durant la guerre d’Irak en 1990, en Libye en 2011 ou en Syrie aujourd’hui, avec ou sans l’accord de l’ONU, à l’intérieur ou hors de l’OTAN. En effet, certaines de ces opérations ont été bien plus critiquées que d’autres notamment l’intervention des Etats Unis aux cotés de quelques pays européens comme le Royaume-Uni sur les pays de « l’Axe du Mal » en 2003, deux ans après la chaine d’attaques terroristes qui a touché les Etat Unis. De ce fait découle la problématique suivante : Dans quelles mesures l’interventionnisme occidentale reste-t-il « normal » ?

Nous allons tenter de répondre à cette problématique en deux parties. Dans un premier temps, nous traiterons la nécessité ou non de l’emploi de telles opérations afin d’éviter la dégénération des pays en question. Ensuite nous mettrons en évidence les limites de ces prises d’initiatives en évoquant les critiques récurrentes auxquelles elles font face.

Il est clair que certaines interventions élaborées par les pays occidentaux ont été mieux digérées par le public grâce à leurs côtés « humanitaire ». Il existe bien dans certains cas une nécessité pour intervenir mais la question qui se pose est la suivante : est-ce véritablement une opération visant à résoudre les problèmes sociétaux causés par des gouvernements oppressifs ou est-ce uniquement un contexte afin d’avoir une bonne raison pour profiter des ressources du pays ou tout simplement l’affaiblir car il pourrait constituer un concurrent voire un ennemi potentiel dans l’avenir ? Afin de concrétiser ces notions, nous prendrons l’exemple de la Libye.

Mouammar Kadhafi est un personnage politique libyen qui arrive au pouvoir en 1969 par un coup d’état et met fin à la monarchie en Libye. Cependant, début 2011, le régime de Kadafi fait face à de fortes contestations de la part du peuple libyen et ce désaccord entre les deux partis s’intensifie très rapidement pour se transformer en guerre civile. A l’heure ou Omar Al-Bashir, premier chef d’état en exercice à être poursuivi pour génocide est jusqu’aujourd’hui au pouvoir au Soudan, les pays de la coalition décident d’intervenir en Libye malgré la rhétorique de campagne du président Barack Obama comme quoi il ne comptait pas ignorer des massacres.

 En effet, Nous vivons aujourd’hui dans un monde ou la démocratie l’emporte directement devant tout autre régime politique car les politiciens ont réussi à vendre aux peuples une image de ce régime politique totalement utopique, un régime sans failles ou le peuple décide de son propre destin. Le nome instauré est donc de mettre à l’écart tout pays n’étant pas adhérents de l’idéologie des pays qui dominent notre monde voire même d’intervenir, militairement ou non, dans ces pays afin de les « aider » pour avoir une meilleure transition politique. Comme le dit Damien Threillier dans son article sur l’illusion démocratique, « La démocratie est la religion de notre temps, le dogme le plus autoritaire et le plus puissant qui soit ». Effectivement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous nous sommes impliqué aveuglement dans une guerre qui a pour but principal d’éradiquer le communisme et le remplacer par le régime politique qui se montre la solution pour tous les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui alors qu’en réalité, la démocratie ne crée qu’une société de consommation matérialiste, qui s’endette toujours plus afin de pouvoir satisfaire ses besoins qui sont de dépenser de l’argent dans tous les domaines, que ce soit une nécessité ou pas. Cela fait donc des citoyens des êtres irresponsables sombrant dans le cercle infernal de l’endettement.

D’autre part, la Libye possède d’énormes réserves de pétrole et de gaz ainsi que de très grandes réserves aurifères notamment dans le sud du pays. Pour cela, nous pouvons être pousser a pensé qu’il ne s’agit pas d’une intervention humanitaire mais d’une guerre coloniale et que c’est plus une nécessité pour les pays occidentaux que pour les peuples subissant des violences inadmissibles et irréversibles.  En effet, les intérêts personnels de Nicolas Sarkozy et d’autres dirigeants des pays de la coalition étaient-ils complètement mis à l’égard lors des interventions ? Encore une fois, nous pouvons avoir recours à la norme instaurée aujourd’hui. Le monde entier est au courant de la richesse de la Libye en ressources naturelles mais le profit voire l’exploitation de ces ressources n’a pas été critiquer tant que ça de la part du public. Par ailleurs, d’autres opérations ont dû faire face à des accusations et ont été bien plus controversées que celles qui ont eu lieu en Libye. Effectivement, l’invasion des Etats Unis en Irak en 2003 pour des intérêts complétement personnels demeure pour certains injustifiable et impardonnable jusqu’aujourd’hui. Nous n’avons donc pas une ligne bien définis de ce qui est « normal » en termes d’interventions.

        Il est vrai que dans certaines situations les pays occidentaux se retrouvent obligés d’intervenir afin de sauver les civils massacrés sauf que la plupart du temps, le nombre de morts et de blessés ne fait qu’augmenter avec les frappes occidentales. En effet, si on prend l’exemple de la Syrie, avec l’utilisations des armes chimiques, plusieurs centaines de civils se sont retrouvé gravement blessés ou même handicapés. Certes, les ripostes foudroyantes des Etats Unis ont servis de leçons pour qui que ce soit qui a utilisé ces armes chimiques, mais les frappes ont malheureusement elles aussi touchées les civils innocents. De nouveau la violence de la démocratie semble être totalement légitimes voire canonique alors que réellement, le mal fait de la part des deux côtés est exactement identiques, seulement sous des contextes différents. Et si dans un monde parallèle c’était au contraire, la dictature qui l’emportait sur la démocratie, les frappes sur des pays adoptant ce régime politiques serait-elles justifiées comme elles le sont aujourd’hui ? Les sacrifices que nous tolérons dépendent entièrement de notre vision du bien et du mal, et actuellement, il semble être tout à fait normal de sacrifier la vie de quelques personnes innocentes dans le but de lutter contre le mal.

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