Génocide Rwandais
Rapports de Stage : Génocide Rwandais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Milixme • 8 Mai 2014 • 913 Mots (4 Pages) • 1 369 Vues
Protectorat allemand à la fin du XIXe siècle puis colonie belge depuis 1916, le Rwanda accède à l'indépendance le 1er juillet 1962. A l'origine, il n'existe pas de distinction ethnique entre Hutus et Tutsis. Mais l'arrivée des Belges bouleverse les conceptions locales. En effet, les colons favorisent les Tutsis, considérés comme des Européens à peau noire, alors que Hutus sont vus comme des Nègres bantous.
Avec la chute de la monarchie tutsie en décembre 1960, le pouvoir passe aux mains des Hutus majoritaires dans le pays (plus de 85% de la population). Les Tutsis (et les Hutus) qui tentent de résister sont assassinés alors que d'autres fuient en Ouganda. Depuis son coup d'état en juillet 1973, le président Habyarimana repousse les tentatives de retour des exilés. Mais le pays est envahi en octobre 1990 par le FPR (Front Patriotique Rwandais) composé de Tutsis réfugiés en Ouganda. Malgré l'aide apportée par la France, la Belgique et le Zaïre, le pouvoir demeure instable et joue sur l'utilisation de la violence et de la conscience ethnique pour se maintenir. La guerre civile se conclut par un accord signé à Arusha en 1993 mais celui-ci ne sera jamais appliqué, malgré la présence d'une mission de l'ONU sur place. Cet accord prévoyait la mise en place d'instances nationales dans le but d'ouvrir la voie à une démocratisation du pays.
Mais le 6 avril 1994, un attentat coûte la vie au président hutu Habyanimana ; c'est l'événement déclencheur d'un génocide qui va durer cent jours. Alors que des combats opposent les forces gouvernementales aux insurgés, un plan d'élimination systématique des Tutsis est mis en place. Le massacre commence le 7 avril à Kigali, et s'étend en une dizaine de jours à l'ensemble du pays. L'ONU refuse tout d'abord de parler de génocide et envoie une mission d'assistance (MINUAR) sur place. L'opération turquoise dirigée par les Français établit à partir du 5 juillet une zone humanitaire sûre au sud ouest du pays où viennent se réfugier des centaines de milliers de civils, 2 millions au total. Mi-juillet, les forces armées insurgées sortent victorieuses du combat qui les opposent aux forces gouvernementales et le génocide cesse. Un gouvernement de transition est installé à Kigali. Mais le bilan est lourd : 500 000 à 800 000 victimes (sur un pays de 7,5 millions d'habitants) et autant de rescapés qui tentent de faire reconnaître les atrocités commises par les tenants de l'ancien pouvoir. En 1996 commence le rapatriement des réfugiés des camps du Zaïre, mais la pacification du pays reste difficile. Aux difficultés liées à une densité exceptionnelle de population (310 hab/ km carré) s'ajoute l'instabilité régionale endémique (guerre du Congo-Zaïre), ce qui rend difficile la politique de réconciliation nationale.
Avec en moyenne 10 000 morts par jour, le génocide rwandais s'apparente à un des plus grands crimes du XXe siècle. Il est tristement célèbre par l'utilisation d'instruments rudimentaires (machettes) pour les massacres, et par le rôle joué par les médias dans l'exhortation au massacre (la Radio des Mille collines). Le génocide est défini selon l'article 2 de la conventions sur le génocide de 1948 comme un acte criminel prémédité
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