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A la rencontre de l’art décoratif rwandais.

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Par   •  12 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  770 Mots (4 Pages)  •  1 374 Vues

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A la rencontre de l’art décoratif rwandais

Prince DJUNGU Culture

Rosine Antetere est une jeune diplômée en santé publique de l’Université Libre de Bruxelles. Parallèlement à ses études, elle a toujours été attirée par la décoration, au point qu’elle s’est décidée à partager sa passion avec les autres. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle se veut à la fois ambassadrice de la culture de son pays d’origine, le Rwanda, et poétesse de l’art décoratif.

Agaseke et Igiseke : paniers en sisal utilisés notamment pour décorer les mariages. Symboles de bonheur et de prospérité

D’où t’es venue cette attirance pour la décoration et plus précisément pour l’art décoratif rwandais ?

J’ai toujours aimé tout ce qui est beau. Cependant, bien qu’étant d’origine rwandaise, c’est seulement le jour de mes fiançailles que le déclic pour l’art décoratif de mon pays s’est produit. En effet, étant arrivée très jeune en Belgique, je ne connaissais quasi rien de la culture rwandaise. Mais mes parents se battaient pour ne pas que nous oubliions complètement notre culture d’origine. C’est ainsi que j’ai eu droit à un mariage de type coutumier. Chez nous au Rwanda, on a le goût du décoratif, l’amour des ornements. Dans toutes nos cérémonies, y compris celles du mariage, il y a un décor approprié, si modeste soit-il. On essaie de décorer tout ce que l’on utilise. Mon mariage ne devait donc pas déroger à cette règle. Toutefois, nous avions eu d’énormes difficultés à réunir sur place tous les objets décoratifs pour la circonstance, car ils devaient provenir directement du pays. Après cette expérience, je me suis dit que ce serait intéressant que je mette ce même type de service à la disposition d’autres personnes. C’est comme ça que ma petite aventure dans le monde de la décoration a débuté.

As-tu rencontré des difficultés lorsque tu t’es lancée dans cette aventure ?

La langue a été une grande barrière pour moi. La plupart des objets que je propose ne se nomme qu’en kinyarwanda (la langue du Rwanda) et ils n’ont pas souvent de traduction adéquate en d’autres langues. Or, j’ai quitté le Rwanda très jeune (à l’âge de 12 ans) et c’est une langue que je ne maîtrisais pratiquement pas. Ce qui m’obligeait à aller souvent consulter certains aînés afin qu’ils m’expliquent en français quels objets mes clients voulaient avoir. J’ai d’ailleurs une anecdote à ce sujet. Une fois, quelqu’un est venu me voir pour louer un objet. Ce qu’elle cherchait était dans ma panoplie mais je ne le savais pas. Au contraire, je l’appelais par un nom erroné. Quand elle nomma l’objet désiré, je lui répondis que cette chose-là n’était pas dans mon stock. C’est seulement après lui avoir montré toute ma collection que j’ai appris le vrai nom de cet objet. J’étais toute confuse. Cependant avec le temps, j’ai quand même accompli des progrès sur ce point. La décoration m’a un peu aidé à réapprendre ma langue d’origine.

Décores-tu comme cela se fait traditionnellement ?

Tout

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