Vivre Après génocide Rwandais
Dissertations Gratuits : Vivre Après génocide Rwandais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Novembre 2013 • 1 621 Mots (7 Pages) • 1 052 Vues
II) Le génocide du 6 avril au 4 juillet 1994 :
A) Les facteurs déclenchants :
Le génocide aurait pu être évité car nombreux ont été les éléments démontrant la tension entre ces deux peuples, tension qui était connu des autres pays. Parmi ces éléments, on trouve :
Le fait que les cartes d’identité soient ethnicisées depuis 1931
De nombreuses publications : Le « manifeste des Bahutu » le 24 mars 1957 par des intellectuels hutus, les « dix commandements hutus » en décembre 1990 dans le journal extrémiste Kangura,…
Le fait que les massacres de 1991 et 1992 dans le contexte de la guerre civile soient impunis.
La création du « Hutu Power » et des milices extrémistes hutues en février 1993.
La propagande haineuse et d’incitation à la violence de la « Radio télévision des Mille Collines ».
Mais le véritable élément déclencheur du génocide eut lieu le 6 avril 1994. En effet, deux missiles abattent l’avion du président Juvénal Habyarimana, lors de son atterrissage sur l’aéroport de Kigali : le président revenait d’une rencontre en Tanzanie où il avait enfin accepté de mettre en place le processus de paix prévu par les accords d’Arusha.
A bord, se trouvent également le président du Burundi et l’équipage de l’avion qui était français.
B) Le génocide :
Les tueries ont commencé dès ce jour du 6 avril 1994. Entre le 6 avril et le 4 juillet 1994, les Hutus ont assassinés principalement à la machette plus de 800 000 Tutsi (soit 80% de leur groupe), ainsi que des Hutu opposants au régime.
Le 9 avril 1994, la France et la Belgique rapatrient leurs ressortissants. Le 21 avril 1994, le Conseil de Sécurité de l’ONU vote la réduction des effectifs du MINUAR (Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda) qui avait été mise en place en 1993 pour soutenir la réalisation des accords d’Arusha, et qui, cependant, n’a pas pu empêcher la survenue du génocide. En raison du demi-échec du MINUAR, l’ONU donne son accord pour une seconde opération avec davantage moyens militaires. Il s’agit de l’Opération Turquoise à laquelle participe la France de juin à août 1994.
L’Opération Turquoise :
C’est une opération de l’ONU, décidée par la résolution n°929 du Conseil de Sécurité. Les soldats français ont été envoyés dans le Sud-Ouest du Rwanda pour protéger les populations civiles. Cette opération a été controversée par la suite, notamment en raison du fait que la France avait soutenu et entraîné les milices Hutus et n’était donc pas considérée comme le pays le mieux placé pour faire une mission humanitaire au Rwanda.
Cette controverse est mise en avant dans le film « Opération Turquoise »
En juillet 1994, le FPR déclare la fin de la guerre. Un gouvernement d’Union Nationale est formé à Kigali. Les derniers soldats de « l’Opération Turquoise » partent le 21 août 1994.
Camps de réfugiés en Tanzanie, fin 1994
III) Vivre après le génocide rwandais :
Après le génocide, il y a eu une lente période de transition politique avec la construction d’un nouveau gouvernement et une tentative de rendre justice aux victimes des tueries.
Plusieurs questions restaient en suspens : La reconstruction de la paix est-elle possible ? De même que la réconciliation nationale ? Et que dire des relations internationales et diplomatiques pour les pays supposément impliqués dans le génocide ? Peut-on pardonner à son voisin, son tueur ?
Le film documentaire d’Anne Aghion (2009) « Mon voisin, mon tueur », met en avant des témoignages et échanges sur la pénible reconstruction du pays après le génocide.
A) Reconstruire le pays sur le plan juridique :
Les instances juridiques déjà en place au Rwanda (tribunaux nationaux) se sont organisées pour juger les responsables du génocide. D’autres instances ont vu le jour, notamment à la demande de l’ONU : le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et l’attribution de la compétence universelle à certains pays pour juger les génocidaires. Les gacacas, tribunaux communautaires villageois, ont été mis en place à la demande même du pays.
Le TPIR : Tribunal Pénal International du Rwanda :
Son siège est à Arusha, en Tanzanie. Il a été mis en place, le 8 novembre 1994, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour juger les personnes responsables d’actes de génocide au Rwanda ou par des citoyens rwandais sur les territoires d’Etats voisins.
Les principaux responsables du génocide y ont été jugés comme par exemple :
La compétence universelle :
L’ONU a reconnu à certains pays la compétence universelle (ex : la Belgique ou la France) pour juger sur leur territoire les personnes accusées de génocide et arrêtés dans les pays en question.
« En Belgique, quatre Rwandais ont été jugés pour participation au génocidehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:R%C3%A9f%C3%A9rence_n%C3%A9cessaire. En France, cette compétence universelle est établie juridiquement notamment par la loi n°96-432 du 22 mai 1996. Six plaintes ont été déposées contre X, par des Rwandais, devant le tribunal des armées en février 2005 pour complicité de génocide. En Suisse, un Rwandais a été jugé pour participation au génocide. Au Canada, un Rwandais, Désiré Munyaneza a été jugé pour participation
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