Sujet d’entrainement Les USA après 1945

Sujet d’entrainement numéro 3

Pierre Vervaecke

Les Etats-Unis sont considérés en 1945 avec l’URSS et le Royaume-Uni comme les grands vainqueurs des forces de l’Axe. Cette victoire semble écarter tout conflit et l’on croit une entente entre ces puissances encore possible malgré l’opposition radicale des modèles capitalistes et libéraux d’un côté et totalitaire et communiste de l’autre. L’entente parait encore bonne entre les trois alliés en 1945 et les points de divergences ne pose pas encore de réels problèmes. De plus le projet de Roosevelt pour l’ONU semblait dessiner un futur avec un règlement plus paisible des conflits. Mais les Etats-Unis traditionnellement isolationnistes durent faire rapidement face à un nouveau défi : celui de l’influence grandissante de l’URSS et de ses idées ce qui pouvait nuire aux intérêts américains. A l’aide de l’extrait des « Mémoires de Guerre » de Charles de Gaulle, chef de la résistance française et futur homme d’état, se remémorant sa visite au président étatsunien Truman et d’une carte représentant la répartition du plan Marshall de 1948 à 1952 nous allons nous poser la question suivante :

De quelles façons se manifeste la puissance américaine à l’aube de ce nouveau conflit ?

Nous allons axer notre réflexion autours de deux thèmes principaux : le positionnement progressif des Etats-Unis comme chef de file du camp libéral et leurs mesures visant à contrecarrer les avancées soviétiques.

Les Etats-Unis vont donc progressivement assumer leur statut de leader du bloc de l’Ouest de façon logique car ils sont la première puissance mondiale. Nous pouvons commencer par leur puissance militaire que De Gaulle ne manque pas de mentionner « ils étaient les plus forts ! » effectivement à la suite de leur passage en économie de guerre au début de l’année 1942 les Etats-Unis disposent d’un arsenal impressionnant qui leur garantit la victoire sur le front de l’Europe de l’Ouest face aux allemands et aux italiens et sur le front du Pacifique face aux Japonais où leur marine a fait ses preuves. Et puis nous ne pouvons omettre que les Etats-Unis sont les seuls détenteurs de l’arme atomique qui avait « réduit le Japon à la capitulation » après les bombes lâchées à Hiroshima et Nagasaki en août 1945.                                                                                              Comme le souligne De Gaulle les Etats-Unis sont aussi pris d’un « intense optimisme » au sortir de la Guerre. Cette optimisme peut se traduire par la création de l’ONU en juin 1945 avec la signature par 50 états de la charte de l’ONU. Ce vœu cher au président Roosevelt décédé en avril de cette année est porteur d’espoirs pour les américains qui espèrent que cela garantira un règlement pacifique des conflits. A l’international et notamment en Europe de l’Ouest les Etats-Unis sont enviés et leur mode de vie séduit les occidentaux ces pays sont facilement identifiables car ce sont en règle générale eux qui ont accepté le Plan Marshall que nous retrouverons plus tard.                                          Mais ce tableau idyllique masquent les difficultés qu’ont rencontrées les Etats-Unis au lendemain du second conflit mondial. Les difficultés qu’ont les pays européens à se reconstruire (De Gaulle mentionne « les besoins de l’univers ravagé ») ainsi que la poussée du communisme dans de nombreux pays à l’instar de la Grèce et de la Turquie mais aussi de pays d’Europe de l’Ouest comme la France et l’Italie pousse Churchill à mettre en garde en mars 1946 à Fulton, Missouri les américains face au danger que représenterait le socialisme. Les tensions grandissantes avec l’URSS ont fini par couper l’Europe en deux camps séparés par un « rideau de fer » et les Etats-Unis qui comptaient se recentrer sur eux-mêmes sont sommés par Churchill de s’investir dans les affaires européennes. Truman doit donc convaincre les américains de sortir de l’isolationnisme, un défi pour le pays de la doctrine Monroe dont la position en politique étrangère était de refuser de se mêler des affaires européennes et de se cantonner au continent américain.

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