Louise Michel

Histoire : Louise Michel.

Louise Michel, célèbre personnalité de la révolution sociale pendant la Commune de Paris à la fin du 19 siècle, anime des réunions et organise des comités de femmes citoyennes. Institutrice engagée elle n’a eu de cesse de défendre la condition ouvrière et la condition féministe. C’est une fervente républicaine qui s’oppose fermement, après l’échec du Second Empire, à la restauration de la monarchie. Louise Michel devient donc une figure légendaire de la Commune.

Elle est activement recherchée par la police mais puisqu’elle ne se laisse pas attraper, les autorités utilisent un stratagème : ils arrêtent sa mère. Elle n’a plus d’autre choix que de se rendre en échange de la liberté de sa mère.

Entourée de gendarmes à cheval armés, la peinture de Jules Girardet (document 3) place la révolutionnaire au premier plan pour la mettre en valeur. On distingue une foule immense en arrière-plan. Un homme, sur la droite, coiffé d’un chapeau, d’un geste de la main, lui indique son soutien. Tous aux visages tristes, suivent et sont solidaires de leur meneuse.

C’est ensuite l’heure de son procès. Au début de la transcription des débats (document 5), on constate que Louise Michel ne veut pas d’avocat. Elle avoue tout. Elle reconnait tout. C’est véritablement l’ennemie publique n°1. Elle représente un danger pour la société. Cette société qu’elle refuse en revendiquant sa complicité avec la Commune qui voulait la révolution sociale. Elle vit la révolution sociale. Elle est la révolution sociale. Elle en fait la promotion puisqu’elle est contre l’exploitation humaine.

Elle justifie l’incendie de Paris pendant la semaine sanglante (du 21 au 28 mai 1871), en disant qu’il fallait barrer le passage aux troupes envoyées par le gouvernement de Versailles contre lequel son propre mouvement se battait.

Elle veut se battre pour ses idées jusqu’à son dernier souffle. C’est ce qu’en fait d’ailleurs sa respectabilité et probablement l’admiration du peuple. Selon moi, si elle s’était défendue autrement par exemple en essayant de mentir, en essayant de « noyer le poisson », elle n’aurait pas eu la reconnaissance légendaire du peuple et peut-être même aurait- elle été condamnée à mort. Elle est entière et complètement sincère.

Apres son procès, fin 1871, elle sera déportée en Nouvelle Calédonie mais, après des années d’exil, Louise Michel peut rentrer en France. Elle n’a pas été oubliée : on la surnomme la Vierge rouge. Elle terminera sa vie en tant qu’anarchiste. Aujourd’hui, des rues, des lieux portent son nom comme le collège Louise Michel de la ville de Roye.

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