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Les mutations des sociétés depuis 1850 : l’exemple de la France

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Par   •  10 Avril 2016  •  Chronologie  •  1 958 Mots (8 Pages)  •  1 034 Vues

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Chapitre n° 2                          Les mutations des sociétés depuis 1850 : l’exemple de la France

[- Sous ce titre très général, le programme demande en fait d’étudier seulement les 2 aspects constituant chacun 1 partie de ce chap.

- Ce chap. est très solidaire du précédent, ds la mesure où les mutations sociales sont en gde partie fonction des changements écos.]

I)   Les mutations de la population active, reflets des bouleversements économiques et sociaux

En 1850, les Fçs étaient encore majoritairement des agriculteurs [doc 2 p.38, 1er cercle]. Ds la 2e ½ du XIXe s., l’industrie devient l’activité la + dynamique et porteuse de croissance. Elle entraîne une augmentat° considérable du nbre des ouvriers. Elle est détrônée ds les années 1950 par les services, conduisant à une forte tertiarisation. Ces transformations engendrent l’exode rural et l’urbanisation du pays. Parallèlement, les Fçs occupent de + en + massivement des emplois salariés, la pop. active se féminise et un chômage de masse s’installe à partir des années 1970. Sous quelles formes et à quels rythmes ces mutations se déroulèrent-elles ?  

1°- La redistribution des métiers

a)  Vers « la fin des paysans » ?

● Alors que le secteur primaire emploie largement plus de 50 % des actifs au milieu du XIXe s., il n'en emploie plus qu'à peine 4% aujourd'hui. Plus lent que dans tous les autres pays industrialisés, l'exode rural n'en a pas été moins inexorable sous les coups de la modernisation des exploitations et de la mécanisation du travail agricole. En France, l'exode rural commence à la fin du XIXe s., affectant dans un premier temps les ouvriers agricoles puis touchant finalement les exploitants. [docs 1 p.32 et 1 p.34]

● Il s’accélère ds les années 1960 lorsque, avec la Politique Agricole Commune (PAC), mise en place par la CEE [cf chap. 1 de géo, I], l'agriculture fçse fait le choix de la productivité pour que la France atteigne l'autosuffisance alimentaire. En 1967, le sociologue Henri Mendras publie un ouvrage à succès intitulé La Fin des paysans[lire aussi doc 7 p.39] 

● Dorénavant, l'agriculture française est intégrée dans la filière de l'industrie agroalimentaire [doc 3 p.35] et a transformé nombre d'exploitants en chefs d'entreprise. Toutefois, les dysfonctionnements de l’agriculture productiviste (gaspillages, pollution, risques alimentaires…) ont entraîné ces 20 dernières années un « retour à la terre » de petits exploitants davantage soucieux de la qualité et de l’environnement (producteurs « bio »), ms ce mouvement n’est ps de nature à modifier les grands équilibres actuels de la pop. active.  

b)  Les ouvriers : de l’ascension au déclin

● La 1ère et surtout la 2e révolution industrielle ont engendré une nouvelle classe sociale, constituée par les ouvriers d’industrie, supplantant en nombre le monde ancien des artisans et des leurs apprentis [doc 2 p.37]. Magnifiés par ex. ds les romans de Zola, les gros bataillons ouvriers sont fournis par les mineurs (ou « gueules noires », doc 1 p.38), les travailleurs de la sidérurgie, du textile, des industries mécaniques… Au milieu des années 1920, le secteur secondaire dépasse le secteur primaire dans l'emploi des Français. Mais jamais le nombre des ouvriers n'a dépassé la moitié des actifs en France, n'atteignant le chiffre de 40 % qu'au milieu des années 1970 [doc 2 p.38, 2e cercle].

● Depuis, le nombre des ouvriers ne cesse de décroître sous les coups de la récession qui a entraîné la fermeture ou la délocalisation d'entreprises qui employaient une main-d'œuvre importante, mais aussi des progrès de la productivité avec la robotisation et l'informatisation ... Les ouvriers ne représentent plus qu'aujourd'hui qu'environ 20 % des actifs. [docs 2 et 3 p.40] 

● L'ouvrier a lui-même beaucoup changé, dans ses qualifications, ses savoir-faire et sa culture. Alors qu'il était souvent qualifié et relativement polyvalent au XIXe s., il doit subir la concurrence d'ouvriers peu ou pas qualifiés (les ouvriers spécialisés ou OS) avec le développement du taylorisme et du fordisme [cf chap. 1 d’hist.]. Avec la récession des années 1970, des dizaines de milliers d'emplois d'OS ont disparu. La robotisation, avec des machines de plus en plus complexes, a certes nécessité des ouvriers de plus en plus qualifiés, mais en bien moins grand nombre.

● Dès la fin du XIXe s., le développement du monde ouvrier s'est accompagné de la mise en place d'une culture spécifique, fondée sur une « conscience de classe »  alimentée par les combats sociaux et la grève pour améliorer la condition ouvrière. Cette culture et ces combats ont culminé en 1936, à l’époque du Front populaire [cf chap. 4 d’hist., I]. Appuyés sur les idéologies socialiste et communiste ainsi que sur la lutte syndicale, les ouvriers ont fait progresser la vie de l'ensemble des salariés [doc 4 p.39]. Mais avec le chômage de masse, le combat pour les « acquis sociaux » s'est transformé : d'une lutte de conquête, on est passé à une lutte pour la préservation de ces progrès sociaux (salaires, retraites, temps de travail), voire simplement pour le maintien des emplois.  

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