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Les Forces Politiques Sous La Troisième République

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Par   •  11 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 090 Mots (5 Pages)  •  359 Vues

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Juliette Pépin

Séance 5 : Les Forces Politiques Sous La Troisième République

Commentaire de texte : 1869 : Le Programme de Belleville

        Il s’agit de la retranscription écrite d’un discours prononcé le 5 mai 1869 par Léon Gambetta, républicain radical, alors candidat aux élections législative de la circonscription de Belleville, à Paris. Ce discours, retranscrit par Le Comité Electoral de Belleville, des soutiens de Gambetta, sera ensuite publié quelque jours plus tard dans le journal « L’Avenir National ». Ce texte d’adresse aux électeurs de Belleville, dans un cadre de campagne politique. Les mesures que présentent ce programme, qui concernent à la fois les droits politiques des individus, les libertés fondamentales et l’organisation de la société (rôle de l’armée ou place de l’Église), servira de référence pour l’action politique du mouvement Républicain radical tout au long de la Troisième République. Nous nous demanderons donc autour de quelles revendications politiques s’affirme le camp Républicain.

I – Une critique du Second Empire

        Ecrit et prononcé en 1869, ce discours porte une critique forte du fonctionnement politique du Second Empire. Ce régime est instauré par le coup d’État de Napoléon III, le 2 décembre 1851, qui par la même, met fin à la jeune Seconde République. Le Second Empire, gouverné par Napoléon III, et définit par la Constitution du 14 janvier 1852, est un régime autoritaire. L’Empereur est le centre du pouvoir, les institutions politiques gravitent autour de lui, il n’est responsable que devant le peuple, et les ministres ne sont responsables que devant lui. De plus les députés du Corps Législatif, seul institution élu au suffrage universel (pour 6 ans), discute et vote la loi, mais ne dispose pas du pouvoir d’initiative des lois qui appartient à l’empereur. De plus, l’existence de candidats officiels, approuvés par le régime, bénéficiant de facilités administratives, de soutien des préfets locaux et d’une aide pour le déroulement de la campagne, assure une présence majoritaire de députés favorables à l’empereur au sein du corps législatif. Cela même alors que la liberté d’expression n’est pas totale et que le droit de réunion est soumis à réserve. Le système politique est vérouillé, l’opposition est écartée, la représentation politique est défaillante.

        C’est dans ce contexte là qu’en 1869, Le Programme de Belleville est écrit. Il porte une forte  critique de l’Empire. Gambetta y dénonce une « liberté individuelle (…) soumise au bon plaisir et à l’arbitraire administratif ». Et réclame un contrôle populaire des fonctionnaire publics par leur « nomination par l’élection ». Dans un empire corrompu et inégalitaire, Gambetta souhaite plus de libertés politiques, il réclame « la liberté d’association pleine et entière » et la « liberté de la presse dans toute sa plénitude ». Il souhaite l’abrogation de plusieurs lois dont la « loi de Sureté Générale », promulguée en 1858, qui punit de prison toute tentative d’opposition, et condamne à l’enfermement ou à une amende, « ceux qui ce seraient concertés en vue d’agir contre le gouvernement ». Gambetta milite pour un régime politique plus démocratique, une plus grande implication du peuple, ce qu’il appelle une « démocratie radicale ». Dans la volonté du candidat républicain, toutes les mesures cités plus haut, seraient précédé d’un réforme plus urgente et plus essentielle encore : la mise en place d’un authentique suffrage universel (masculin).

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