Dissertation de forces politiques et sociales sur la transformation du système partisan
Dissertation : Dissertation de forces politiques et sociales sur la transformation du système partisan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lrcparis • 5 Décembre 2018 • Dissertation • 3 839 Mots (16 Pages) • 922 Vues
Introduction :
L'expression "système partisan" désigne l'ensemble des relations et des interactions qu'exercent entre eux les partis politiques dans un pays donné, à un moment donné. Il est donc nécessaire qu'il existe au moins deux partis politiques (pluralisme) pour que la notion de "système de partis" puisse s'appliquer. La finalité du système de partis est la conquête et le contrôle du pouvoir exécutif. Les relations entre partis peuvent être : conflictuelles s'il y a concurrence ou opposition entre deux ou plusieurs partis, de coopération, implicite ou explicite, par le jeu des alliances..L'un des ouvrages de référence sur ce sujet est "Partis et systèmes de partis. Un cadre d'analyse" de Giovanni Sartori (1976 ) .« Le concept de système perd toute signification, du moins dans le but d’une étude scientifique – à moins que le système présente des propriétés qui ne se retrouvent pas dans la prise en considération de manière dissociée de ses différents éléments constitutifs et que le système résulte de, et consiste en, les interactions structurées de ses éléments constitutifs, impliquant de la sorte que ces interactions fournissent les frontières ou du moins indiquent la fermeture du système. Les partis font ainsi « système » seulement quand ils représentent des parties ; et un système partisan est précisément le système des interactions résultant de la compétition inter-partisane »
Il existe des composants dérivés de ce système dont les plus répandus sont :
Le bipartisme désigne une situation politique où, dans un régime démocratique, seulement deux partis politiques sont en mesure d'obtenir la majorité au Parlement et de gouverner en alternance. L'exemple le plus fréquemment donné est le bipartisme aux Etats-Unis..Le bipartisme peut s'expliquer par le mode de scrutin aux élections législatives ou présidentielles ou par la primauté du réformisme sur le conservatisme .
Le multipartisme est la caractéristique d'un régime politique qui admet l'existence de plus de deux partis dans la vie politique et parlementaire. Il est l'une des garanties qu'ont les citoyens du contrôle du pouvoir exécutif. Offrant aux électeurs la possibilité de voter pour les candidats dont les idées sont les plus proches de leurs convictions, le multipartisme est l'un des fondements de la démocratie. Il s'oppose au monopartisme en place dans les régimes autoritaires. Le multipartisme est souvent favorisé par le mode de scrutin proportionnel qui permet une représentation plus équitable du peuple dans les assemblées, mais qui peut provoquer des instabilités gouvernementales.
Au cours des deux derniers siècles, des changements majeurs sont intervenus dans la société que ce soit dans le domaine sociale, économique ou politique, Avec la mondialisation, les avancées techniques et technologiques qui ont révolutionné les moyens de transport et la rapidité du flux d’informations, ou encore les guerres qui ont par la suite conduit les pays à pactiser pour maintenir la paix.
En prenant tous ces facteurs en considération, peut on affirmer que les systèmes partisans sont en mutation ?
Pour répondre à la problématique, l’axe sur des systèmes partisans cristallisés et l’axe sur des systèmes partisans en perpétuelle évolution vont aider à expliciter.
I/ Des systèmes partisans cristallisés
Pour compléter le texte, les traditions partisanes profondément ancrées ainsi que les clivages et leurs gèle vont être détailler.
A) les tradition partisanes profondément ancrées
On a l’idée selon laquelle chacun des partis en présence essayent d’imposer son propre récit, sa propre représentation du monde social. On a donc une lutte entre les partis pour imposer leur représentation respectives de la société. Cette lutte entre les partis se déroulent dans le cadre du « champs politique » selon Bourdieu ( 1999 ). Il appréhende le politique comme ce qu’il appelle un champs, c’est à dire un espace social, partiellement autonome du reste de la société, et du monde social, c’est à dire un espace social régi par des règles, et par des interactions qui lui sont propres. Dans cette compétition, les membres du champs politiques ne sont pas égaux. Pour Bourdieu, schématiquement on a deux catégories d’individus : ceux qui participent à cette lutte (les membres du champ politique) qui sont dans la terminologie de Bourdieu : les « dominants ». De l’autre, les individus qui ne prennent pas part à la vie politique, les individus « ordinaires », ou les « profanes » sont dominés, c’est à dire qu’ils n’ont pas directement prise, en dehors de leur vote, sur le politique, et donc sur cette lutte pour définir la société. Ils sont, en d’autres termes dépossédés, de cette lutte. Au sein des dominants, on en a qui sont plus dominants que d’autres parce qu’ils ont plus de ressources que d’autres.
Exemple : on peut être un représentant politique en étant un élu régional, il est bien évident qu’en tant qu’élu régional européen écologique des verts, on a pas les mêmes pouvoirs dans le champs politique que le Premier ministre. Chaque membre du champs politique a une positions et des ressources spécifiques qui font qu’il a un poids plus ou moins important dans la lutte politique. Evidemment, plus le parti auquel est rattaché un représenté politique parvient à faire valoir sa représentation de la société, plus la position propre d’un individu est avantageuse.
Cela a été largement prolongé, et approfondi par Michel Offerlé, et il a beaucoup écrit sur les partis politiques en France. Il réfléchit aussi en terme de champs politiques. Il parle de configuration partisane, c’est à dire qu’il définit cela comme « les rapports de coopération, de compétition, et de démarcation qu’entretiennent les partis, diversement institutionnalisées, qu’entretient les partis. ». lI appréhende le champs politique comme un « champs » : les partis interagissent les uns avec les autres.
Il y a un rapport de compétition, mais aussi rapport de coopération, cette compétition ne se déroule pas n’importe comment. Dans cette compétition, il y a des règles et des normes à respecter et les partis s’affrontent d’une part en respectant ces règles et d’autres part en se reconnaissant réciproquement comme adversaire légitime : une partie de la lutte politique consisté
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