Le socialisme
Synthèse : Le socialisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tonio298 • 24 Novembre 2021 • Synthèse • 1 789 Mots (8 Pages) • 402 Vues
Le socialisme est une doctrine politique, économique et sociale qui prône l’appropriation par la collectivité des moyens de productions et d’échanges au nom de l’intérêt général, les méthodes pour y parvenir, ainsi que ses moyens d’applications sont nombreux.
Le texte soumis à notre attention : « Les deux méthodes », est un discours prononcé par Jean Jaurès, qui est un homme politique français sous la Troisième République, il fut élu député avec le soutien des républicains en 1885, avec qui il vota de façon unitaire afin de conter les partisans du général Boulanger. Cependant il fit très vite des propositions défendant les droits des travailleurs, notamment concernant la retraite. Il finit par s’affirmer comme socialiste et revendique l’héritage de Marx, mais il se distingue des autres socialistes de son époque en considérant qu’une révolution n’est pas forcément nécessaire, et que l’évolution du capitalisme pouvait amener les bourgeois à accepter d’eux-mêmes le passage au socialisme, Jean Jaurès est un socialiste dit « réformiste ». Le discours fut édicté sous la Troisième République, le 26 novembre 1900. Ce texte doit son existence à l’entrée de Alexandre Millerand, qui est un socialiste, dans le gouvernement républicain de Pierre Waldeck-Rousseau. Un acte qui va intensifier les débats au sein du récent Partie Socialiste, à propos de la méthode utilisé afin d’appliquer le socialisme en France. Deux méthodes vont se démarquer : la méthode dit « réformiste », notamment porter par Jean Jaurès, qui vise à appliquer le socialisme progressivement par des réformes au sein du système capitaliste, et la méthode « révolutionnaire », soutenue par Jules Guesde, qui consiste à mettre en place le socialisme par le renversement du gouvernement alors établie. Ce document s’adresse donc au socialiste français. Les deux porteurs de méthode avaient déjà connu un désaccord, il y a peu à propos de l’affaire Dreyfus (qui avait quelques peu divisé les socialistes), ils se retrouve pour confronter leurs méthodes dans le but de trouver un accord afin d’unifié le Partie Socialiste. Le document nous présente un extrait de la prise de parole de Jean Jaurès lors de sa confrontation avec Jules Guesde. On peut donc se demander, comment Jean Jaurès tente-t-il de convaincre les socialistes d’une application réformiste du socialisme en France, tout en présentant sa vision et sa définition de ce dernier ? Pour ce faire, nous analyserons en quoi ce discours est dit « socialiste », puis nous étudierons l’importance de la présence socialiste sur la scène politique, et enfin nous présenterons la nécessité de protéger la république et la démocratie.
Jean Jaurès, à travers son discours fait référence au principes fondamentaux du socialisme et du marxisme. En effet, ligne 14 les expressions : « lutte de classes » ainsi que ligne 24 « la société d’aujourd’hui est divisé entre capitalisme et prolétaire » et ligne 63 : « l’entière justice et l’entière déférence aux intérêts du prolétariat » sont utilisées. Elles font référence à l’idéologie marxienne de Karl Marx dans le « Manifeste du Parti communiste » (1848), qui définit les sociétés capitalistes, comme des sociétés dualistes : avec une partie minoritaire : les bourgeois qui détiennent les moyens de production, qui domine, exploite, opprime l’autre partie majoritaire que sont les prolétaires. Pour Marx, le sentiment d'appartenance à une classe et la prise de conscience de ce qui la sépare des autres classes sont les conditions qui permettent d'agir pour faire évoluer la société. Ces idées vont grandement influencées la Deuxième Internationale de 1889 qui réunit les partis socialistes et ouvriers d'Europe, elle va définir le socialisme de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. On peut donc déclarer que ce discours de Jean Jaurès comporte des idées et concepts qui s’inscrivent dans une idéologie socialiste.
Cette prise de parole met en avant des idées dit socialiste, cependant ce n’est pas le seul argument qui permet de qualifier ce discours de « socialiste ».
Pour Jean Jaurès, le but de ce débat est également de réunir les socialistes par l’utilisation d’une rhétorique unificatrice. Effectivement, l’ex député va multiplier l’emploie de pronom unificateur, ligne 56 : « nous serons », ligne 66 : « nous savons », ligne 15 : « nos contradicteurs ». Cela s’explique par les différentes fractures que traverse le socialisme. Tout d’abord, le congrès de St Etienne de 1982 réunissant les socialistes, a vu deux courants s’affirmer et s’opposer : les « réformistes » et les « révolutionnaires », n’arrivant pas à se mettre d’accord, cela causa une première division. Ensuite, l’affaire Dreyfus divisa les socialistes : d’un côté certains disent que Dreyfus est un bourgeois, par conséquence ces socialistes voient en sa condamnation, qu’il soit coupable ou non, un évènement bénéfique pour eux, ce qui est l’avis de Jules Guesde. De l’autre côté, certain comme Jean Jaurès pensent que la cause du capitaine Dreyfus est celle de la justice, donc celle du prolétariat. En juillet 1899, le socialiste Charles Péguy déclara : « On peut dire que si l’affaire Dreyfus n’avait pas éclaté, le socialisme français pouvait continuer à traîner une existence invertébrée ». Ce qui atteste de l’impacte du désaccord présent au sein du Parti Socialiste. C’est donc pour cela que Jean Jaurès tente d’unifier les socialistes à travers son discours.
Malgré son discours socialiste, Jean Jaurès reste un socialiste « réformiste » qui veut appliquer le socialisme par des réformes, au sein de la Troisième République, cela implique donc
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