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La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

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Par   •  3 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  3 254 Mots (14 Pages)  •  397 Vues

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Chapitre 1 La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

Introduction

À partir de 1789, la France connaît de profonds bouleversements politiques qui précipitent le début de la Révolution. La monarchie disparaît : les principes de gouvernement sont redéfinis et les institutions du pays réorganisées, dans une période marquée par de nombreux conflits politiques, sociaux, économiques, religieux et militaires. Les Français étendent leur influence à une partie de l’Europe, des débuts de la Révolution à la chute de l’Empire de Napoléon Bonaparte en 1815. Ils diffusent ainsi une notion nouvelle, désormais placée au cœur de la vie politique : la nation.

Définitions :

Nation : communauté humaine qui a conscience de son unité (historique, linguistique, culturelle…).

Souveraineté : droit d’exercer l’autorité politique sur un territoire et ses habitants.

Droits de l’Homme : droits universels reconnus à chaque être humain.

Problématique : Comment la période révolutionnaire et impériale instaure-t-elle un nouveau rapport entre nation et pouvoir politique ?

I. Comment l'année 1789 marque-t-elle l'effondrement politique et social de l'Ancien Régime et la mise en place des principes révolutionnaires.

A.La nation affirme sa souveraineté (juin 1789-janvier 1793)

Problématique : Comment la France est-elle devenue une nation souveraine et unifiée ?

1.1 La fin de l’absolutisme et les bouleversements de 1789

La crise de l’Ancien Régime. 

Au XVIIIe siècle, la société d’ordres est fragilisée par de lentes mutations sociales et économiques qui favorisent l’affirmation de la bourgeoisie et la montée du capitalisme face à une sociétés d’ordres. S’y ajoute une grave crise économique, liée à la dette publique.

Les états généraux.

Le 5 mai 1789. La première séance des états généraux s’ouvre à Versailles convoquées par Louis XVI. Le discours d’ouverture du roi déçoit beaucoup les députés du tiers-état car il ne semble s’intéressé qu’aux finances et fait peu de cas des cahiers de doléances. Alors que le tiers état représente 96 % de la population, ses députés sont souvent mis en minorité aux états généraux.

Le 17 juin 1789, les députés du tiers état affirment revendiquer l’ensemble du pays et, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse, forment une Assemblée nationale. Son premier objectif est la rédaction d’une Constitution. Les députés prouvent leur détermination lors du serment du Jeu de paume (20 juin). Louis XVI accepte d’abord les revendications du tiers état, mais il fait ensuite intervenir la troupe.

L’irruption du peuple dans la Révolution.

Le 14 juillet 1789. A Paris, la tension monte face à la crise économique et aux rumeurs de rassemblements des troupes. Les parisiens cherchent des armes et se dirigent vers la Bastille. En province, les gardes nationaux sont créés et remplacent les pouvoirs municipaux. Dans les campagnes, la « Grande Peur » se diffuse après le 14 juillet : les rumeurs tournent les paysans contre les nobles.

Le 4 août 1789. Pour mettre fin aux soulèvements intérieurs, l’assemblée nationale vote la fin des privilèges, des droit seigneuriaux. Le 26 août, la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen fixe de nouveaux principes universels : égalités de droit, souveraineté de la nation, liberté de culte, d’opinion et de presse, séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire).

Le 5 octobre 1789. Les femmes de Paris se rendent armées à Versailles pour obliger le roi à contresigner les décrets sur l’abolition des privilèges et la Déclaration des droits de l’Homme. Elles le ramènent sur la capitale avec sa famille.

Vocabulaire : nous

Etats généraux : assemblée convoquée par le roi qui réunit les trois ordres du royaume (clergé, noblesse, tiers-état).

Cahiers de doléance : documents rédigés pour rassembler les revendications de la population.

Constitution : lois fondamentales qui fixent l’organisation et l’exercice du pouvoir politique.

Société d’ordres : ensemble des trois ordres qui composent la société française sous l’Ancien Régime (clergé, noblesse et tiers état).

Garde nationale : groupement de citoyens bénévoles chargés de maintenir l’ordre après la formation de nouvelles municipalités.

1.2 Les débuts d’une France nouvelle

La souveraineté nationale

Deux ans sont nécessaires à la rédaction de la Constitution, votée en 1791. Le roi dispose du pouvoir exécutif et d’un droit de veto suspensif sur les décisions de l’assemblée nationale, qui possède le pouvoir législatif. Le système adopté est donc une monarchie constitutionnelle. Une majorité des députés se méfient du peuple et ils décident que les élections auront lieu au suffrage censitaire (mode suffrage où seuls les citoyens payant un certain niveau d’impôt -donc riches- peuvent voter).

Une réorganisation de la société.

Les anciennes divisions du  territoires sont supprimées et on crée en 1790 les départements. Les élections ont lieu pour le pouvoir législatif et judiciaire partout en France. Les juges sont élus par le peuple et les crimes sont jugés par des jurés citoyens.  L’assemblée nationale nationalise tous les biens de l’Eglise dès 1789. Pour résoudre les problèmes financiers, les biens de l’Eglise sont vendus. Le clergé devient salarié de l’Etat et doit prêter serment de fidélité à la nation. Les curés sont élus. Réforme essentielle, les impôts sont désormais payés par tous (avant seul le tiers état).

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