Compte rendu d'histoire moderne
Fiche : Compte rendu d'histoire moderne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ali9779 • 12 Avril 2017 • Fiche • 1 520 Mots (7 Pages) • 994 Vues
Compte Rendu
Mager Wolfgang. « De la noblesse à la notabilité. La formation des notables sous l’Ancien régime et la crise de la Monarchie absolue. » In : Histoire, économie et société, 1993, 12e année, n°4. pp.487-506
L’auteur de cet article est Wolfgang Mager, il s’agit d’un professeur d’histoire moderne à l’université de Bielefeld en Allemagne. Il est spécialiste de l’histoire sociale des institutions étatiques, donc de la genèse de l’état moderne. Mager a publié une cinquantaine de textes comme : des livres, des chapitres d’ouvrages collectifs ainsi que des articles de revues spécialisées, tous dans le cadre de ses recherches universitaires[1]. En parcourant ces publications, on s’aperçoit qu’il accorde une attention particulière à la période moderne, en particulier aux évènements français. La revue dans laquelle figure : « De la noblesse à la notabilité. La formation des notables sous l’Ancien régime et la crise de la Monarchie absolue. », a été fondée Pierre Cholu pour donner une autre direction au courant d’histoire sociale en France.
Synthèse
A travers cet article, l’auteur cherche à démontrer que la Révolution française n’est pas due à une révolution bourgeoise mais à la transformation de la noblesse. Notamment à travers le fait qu’il situe l’émergence de la notabilité méritocratique dans les milieux nobiliaires du 18ème, plutôt que dans les milieux de la bourgeoisie. Pour ce faire, il commence par se référer au traité De la Révolution française écrit par Necker (1796). Il l’utilise pour démontrer sa thèse en y reprenant les divisions existantes au sein même de la noblesse. « La haute noblesse », puis « la noblesse pauvre » et enfin « la noblesse moderne ». (p. 488) Il accorde une réelle importance à cette distinction car, selon lui, cette transformation est provoquée par l’augmentation des inégalités fiscales, que subit notamment « la noblesse de province » autre nom utilisé pour qualifier « la noblesse pauvre », qui est la moins favorisée des catégories. (p. 489) Face à cela, elle constituera par la suite un parti politique qui souhaite la suppression des privilèges. (p. 489) L’auteur poursuit en abordant le terme de notabilité qu’il définira en s’appuyant sur les propos de Max Weber[2] pour ensuite s’intéresser à leur formation, qu’il choisi d’expliciter à travers quatre approches différentes : économique, sociale, mentale et politique. Leur formation économique est due, selon lui, à l’altération de la rente féodale en rente foncière, qui découlerait de son point de vue du changement de liens qui se sont opérés entre seigneurs et tenanciers. (p. 490) Du point de vue social, Mager explique que la notabilité provient de la « crise de légitimité » (p. 491) que connaît la noblesse dès le milieu du XVIIIème siècle. Cette crise aurait plusieurs causes différentes suivant la catégorie qu’elle concerne. Il spécifie ensuite le point de vue mental sous deux angles d’approches. La première en incluant le terme de notable au cœur de discours politiques ensuite au sein de « l’éthique sociale et politique ». (p. 494) Pour expliciter se propos, il décide de se référer au Traité de la Monarchie écrit par Mirabeau[3] l’Aîné en 1757, en se concentrant sur les fonctions politiques et civiques qui y sont mentionnées. Pour ce qui concerne le discours politique, et pour le deuxième point il parle de la formation d’un enseignement patriotique destiné aux notables. (p. 496) Pour terminer Mager aborde le point de vue politique comme étant le soulèvement de « la noblesse pauvre » contre des inégalités trop importantes concernant les impôts qui amènent, selon l’auteur, à la crise de la Monarchie. (p. 499) Pour conclure son texte, l’auteur met en exergue le fait que la Révolution française est finalement une révolution de la noblesse en quête de notabilité, avant d’être une révolution bourgeoise. (p. 501)
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