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Compte rendu Combattre : Une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle)

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Par   •  11 Décembre 2024  •  Compte rendu  •  1 244 Mots (5 Pages)  •  3 Vues

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Travail obligatoire n° 2 : compte rendu

AUDOIN-ROUZEAU Stéphane, Combattre : Une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), Paris : Ed. du Seuil, 2008, pp. 21-68.

Audoin-Rouzeau Stéphane est un historien né le 25 février 1955 en France. Il est directeur à l’École des hautes études en sciences sociales ainsi que président du centre international de recherche de l’historial de la Grande Guerre. Il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris en 1975, et en 1984, il soutient sa thèse de doctorat sur : les soldats français pendant la Guerre de 1914-1918 d'après les journaux des tranchées : une étude des mentalités. Audoin-Rouzeau est un spécialiste de la Première et de la Seconde Guerre mondiale qui a notamment contribué à renouveler l'historiographie de la Première Guerre mondiale. De nos jours, ses recherches se concentrent surtout sur le génocide des Tutsi au Rwanda[1].

Le chapitre « Le combat comme objet » est le premier chapitre du livre : Combattre, une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle) parut en 2008 et écrit par Audoin-Rouzeau Stéphane. Le premier chapitre définit les bases du sujet traité tout au long de l'œuvre : comment les violences faites par la guerre ont été abordées par les historiens et ceux qui l’ont vécu. La thèse soutenue par l’auteur est : « Il ne vise pas le désarmement des préventions s’attachant à une expertise du fait guerrier qui choisit la violence comme lieu d’investigation : c’est pour ce qu’elles nous disent en négatif de l’objet lui-même que son analyse est nécessaire. » (p. 22).

L’auteur a divisé ce chapitre en deux parties distinctes, tout d’abord, une première intitulée « Êtes-vous seulement un chercheur ? », ensuite, une deuxième  intitulée « Élision, refoulement, ou déni ? Le cas Norbert Elias ». Dans la première partie, il mentionne l'inévitable empathie lors de la compréhension des phénomènes guerriers (p.  23). Les historiens sont ainsi obligés de se justifier, ceux à quoi l’auteur répond que comprendre n'est pas pardonner (p. 24). De plus, quand on traite de la violence des guerres, les scientifiques sont souvent accusés de déshumaniser le sujet. Néanmoins, Audoin-Rouzeau soutient que certains auteurs comme Wolfgang  Sofsky fait une « véritable mise en scène discursive de l’action violente » (p. 25), l’auteur est cependant très critique de cette approche. Puis, il détaille le phénomène des photographes de guerre qui refusent de montrer certaines choses jugées trop choquantes (p. 28). Ensuite, Audoin-Rouzeau évoque les sociétés war free dont le cas des Chewong qui ne possèdent pas de système de compétition. L’auteur termine cette partie par la question : « En cherchant sur la violence de la guerre, n’est-ce pas cette violence elle-même que vous cherchez ? » (p. 39).

Ensuite, dans la seconde partie, Audoin-Rouzeau fait une bibliographie du personnage de Norbert Elias dont il soutient que son œuvre exclut complètement le phénomène guerrier. En effet, Norbert Elias, qui a vécu la Première et la Seconde guerre mondiale est atteint d’un certain mutisme suite aux traumatismes qu’il a vécu (p. 47). L'œuvre de Norbert Elias est selon Audoin-Rouzeau « une des tentatives les plus abouties - et les plus séduisantes, sans aucun doute - de refouler la prégnance de l’activité guerrière occidentale » (p. 52). Ensuite, l’auteur soutient que la guerre moderne comme phénomène dépersonnalisé permet de défendre les soldats des horreurs commises.  

Plusieurs points sont à soulever quant à la clarté du premier chapitre du livre. En effet, on pourrait reprocher de ne pas bien explicité sa thèse. Cela pourrait être dû à la nature même de ce chapitre qui est une introduction du livre. Néanmoins, ce flou se ressent à travers toute l’écriture. De ce fait, il y a peu de sous-point. Or, « Êtes-vous seulement un chercheur ? » (p. 22) et « Élision, refoulement, ou déni ? Le cas Norbert Elias » (p. 40), ainsi, la compréhension de la suite logique des arguments de l’auteur est difficile. Cependant, son cadre d’étude est clair notamment grâce au titre du livre, Combattre, une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle), ce qui nous permet de nous placer dans la période moderne ainsi que de comprendre tout de suite l’objet de la recherche. Toutefois, le matériel documentaire utilisé par Audoin-Rouzeau est maigre, puisque les exemples qu’il analyse sont : les cas de photographes de guerre, les sociétés war free et le sociologue Norbert Elias. Néanmoins, il utilise de nombreux historiens ou sociologues, dont il cite les textes, en les contredisant ou non, pour étoffer son propos comme John Keegan (p. 42) ou Wolfgang Sofsky (p. 25). Ainsi, bien qu’il ne s’appuie pas forcément sur des sources inédites, il utilise de nombreux auteurs.

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