Compte-rendu sur le livre Le Retour Des Juifs Dans L'Histoire de Shmuel Noah Eisenstadt
Dissertation : Compte-rendu sur le livre Le Retour Des Juifs Dans L'Histoire de Shmuel Noah Eisenstadt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Décembre 2013 • 419 Mots (2 Pages) • 1 383 Vues
Cours Introduction au judaïsme II : Histoire, religion, culture. XVème‐XXème siècles
Juliana Sobbia ‐ Module à options BA/16‐OF 05: Sciences sociales des migrations ‐ UniL, le 19 avril 2012
Le retour des Juifs dans l'Histoire
Shmuel Noah Eisenstadt
Articulation des chapitres
Ce livre comporte une préface de Vanessa Ruget, chercheuse au Centre d'analyse politique comparée à l'Université Montesquieu de Bordeaux, ainsi qu'une introduction de l'auteur Shmuel Noah Eisenstadt, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem. Il est ensuite divisé en quatre chapitres ayant des thèmes historico- politiques et idéologiques, distribués chronologiquement.
Compte-rendu
Préface de Vanessa Ruget
Eisenstadt invite le lecteur à s’interroger sur les fondements culturels proches et lointains des sociétés et des phénomènes sociaux par sa méthode nommée « civilisationnelle ».
Vanessa Ruget décrit un portrait de l’auteur et expose ses deux principaux axes de recherche que sont les études comparatives de grande échelle combinant l’histoire et l’analyse sociologique, les travaux sur la modernisation et le développement politique comme processus historiques uniques à l’origine de nouvelles formes de civilisations.
L’auteur considère que la façon dont l’expérience historique influe sur les principes structurels d’une société et les institutions qui en découlent, est déterminante. Les civilisations constituent, d’près lui, une variable explicative fondamentale.
Son analyse « civilisationnelle » admet et se confronte à la spécificité de chaque société, en réfutant les théories explicatives universelles, ainsi que comprendre les dynamiques des systèmes complexes, le processus de modernisation, mais également l’origine interne des systèmes politiques modernes. Il veut prouver que seul le terme de civilisation permet de s’interroger sur la continuité de l’expérience juive qui à travers trois millénaires a été sans terre et sans Etat.
Malgré la destruction du Deuxième Temple, en 70, la perte de l’autonomie politique et les nouvelles dispersions qui suivirent, l’identité collective est demeurée. L’expérience historique juive surpasse ainsi les catégories de « religion », de « nation » et de « peuple », d’où le terme plus approprié de « civilisation ».
Dans ce livre, Eisenstadt présente les défis de compréhension pour l’avenir.
Introduction : Qu’est-ce que la civilisation juive ?
Les concepts de « religion », de « nation » et de « peuple » ne ressemblent pas adéquats pour comprendre l’histoire juive, bien que ces aspects s’incluent dans cette historicité. La religion ne permet pas d’expliquer l’expérience temporelle. Le terme « nation » se rapporte à des réactions collectives modernes et est inapplicable à des collectivités antérieures. Le terme de peuple définit l’Israël primitif et l’identité juive. Ces termes n’expliquent pas la grande
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