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Le début des années 1930 représente-t-il l’apogée de l’empire colonial français ?

Dissertation : Le début des années 1930 représente-t-il l’apogée de l’empire colonial français ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 409 Mots (6 Pages)  •  960 Vues

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Le début des années 1930 représente-t-il l’apogée de l’empire colonial français ?

Depuis son retrait des Amériques, la France décide de développer son second empire colonial loin du Nouveau-Monde en constituant l’AOF et l’AEF ainsi qu’en prenant l’Indochine puis quelques îles en Océanie, notamment. Après une victoire chèrement payée à l’issue de la Grande Guerre, les colonies apparaissent plus que jamais comme un débouché pour l’Hexagone qui emploie de nouveaux moyens pour accroitre sa puissance coloniale tels que sa propagande promotionnelle à l’aide, entre autres, de l’exposition de Vincennes. Le pouvoir et l’influence coloniale n’en démordront à aucun instant jusqu’au prologue de la Seconde Guerre mondiale qui signera le début d’une décolonisation quasiment totale.

Durant l’entre-deux-guerres, l’empire colonial français, formé entre la fin du 19ème et le début du 19ème siècle, demeure le second empire derrière les britanniques. Constitué de l’Indochine, du Maghreb, l’Afrique occidentale, l’Afrique noire ainsi que l’île de Madagascar, notamment, il acquiert à la fin de la Première Guerre mondiale la gestion de mandats, territoires des puissances vaincues, exercés sur la Syrie et sur le Liban, s’étendant encore peu plus. Il est important de noter que la France pratique une administration directe sur ses colonies, c’est-à-dire, qu’elle empêche les indigènes de gouverner leur propre nation. C’est un détail intéressant car il montre la domination de la France sur ses différents territoires qui accroit, de cette façon, sa puissance coloniale.

L’un des intérêts d’une telle expansion territoriale est son apport prestigieux. À l’époque, une grande puissance se reconnait à la mesure des colonies qu’elle possède. À cette histoire de prestige s’ajoute, dans le cas précis de la France, une mission dite civilisatrice qui aura été annoncé par les lois Jules Ferry dès 1881 et qui cherche à élever les populations prétendues sauvages au niveau de la civilisation française à l’aide de l’éducation, de la médecine ou encore de la construction de plusieurs infrastructures et sanitaires.

Un autre avantage de la colonisation est son aspect pécuniaire. Les colonies restent des territoires riches en ressources minières, en ressources énergiques. De plus, elles proposent une main d’œuvre peu chère voire corvéable à merci. Il faut aussi spécifier le fait que les colonies apparaissent comme un partenaire commerciale idéale, obligées d’acheter les produits que la métropole leur vend. Elles semblent, de surcroit, représenter un débouché pour une France qui sort meurtrie et blessée de sa victoire sur la Première Guerre mondiale où les indigènes se seront montrés bien utiles à l’intérieur des tranchées. Il n’est donc pas anodin de découvrir, en ce temps-là, une multiplication des publicités visant à promouvoir le rôle des colonies.

Lors de l’année 1931 se déroule l’exposition coloniale internationale de Vincennes, vantant les supposés bienfaits de la colonisation. Organisée par le Maréchal Lyautey pendant plusieurs mois, elle réunira ainsi 8 millions de visiteurs venu effectuer, selon le slogan, « le tour du monde en un jour ». Le contexte est assez difficile pour l’Hexagone qui sort difficilement vainqueur de la Grande Guerre. Par ailleurs, les effets du krach de 1929 débuté à Wall Street commencent à se faire ressentir en France qui découvre, à ce moment-ci, que ses colonies sont une force non négligeable qui pourraient compenser les différents problèmes dans lesquels le pays est plongé. Egalement, il faut noter que l’image du noir africain colonisé mute, essentiellement grâce à sa participation lors de la Première Guerre mondiale (on peut penser aux tirailleurs sénégalais). On se prend donc d’affection pour ce brave indigène que l’on considère quelque peu comme un grand enfant qui mérite plus d’attention qu’avant mais qu’il est toujours nécessaire d’éduquer.

L’exposition en elle-même est un succès phénoménal. Ses visiteurs sont parfaitement conquis par les reproductions des grandes architectures des colonies (comme la mosquée de Djenné, par exemple). On y vend différents souvenirs sur des stands tels que des cuillères, des cartes postales, des médailles aux motifs hétéroclites ou encore des cendriers représentant les différents bâtiments. Un zoo provisoire mettant en scène la savane africaine est même construit et ouvert au public. Des nuits dites coloniales sont également organisées dont le but est de mettre en valeur la totalité de l’exposition, tout en offrant d’éblouissantes fêtes vendues comme inoubliables par les journaux

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