Frontière russo-ukrainienne
Étude de cas : Frontière russo-ukrainienne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cla ‘ • 27 Mars 2022 • Étude de cas • 1 480 Mots (6 Pages) • 358 Vues
Frontière russo-ukrainienne par LAGACHE Clara et LECHEVALIER Antoine |
Notre étude de cas porte sur la frontière russo-ukrainienne. Pour ce faire, nous résumerons les aspects de celle-ci, en 4 points de vue.
En premier lieu, et d’un point de vue géographique, la République d’Ukraine, dont la capitale est Kiev, est située en Europe de l’Est. Elle s’étend sur une superficie totale de 604 000 km 2 et l’absence de reliefs sur le territoire la rend propice à l’agriculture. De ce fait, elle est comptée comme l’un des plus grands exportateurs de céréales en Afrique et Occident. L’Ukraine, du fait de son étendue, est voisine d'États tels que la Pologne, la Moldavie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Biélorussie et la Russie. Ce territoire est encadré par une frontière artificielle délimitant les États souverains de la Russie et de l’Ukraine. Celle-ci s’étend sur 1581 km, et s’est créée suite à l'effondrement de l’URSS, en 1991. Elle est donc à l’origine une frontière idéologique. En outre, l’Ukraine n’est pas un état-nation puisqu'elle compte une population multiculturelle de 44,6 millions d’habitants, dont 72% d’Ukrainiens et 22 % de Russes, notamment sur la péninsule de la Crimée et dans les républiques séparatistes de Louhansk et Donetsk. Cependant, la frontière russo-ukrainienne est fortement contestée, et ce particulièrement depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014. Suite à cette annexion, l’Ukraine a perdu une partie de sa zone économique exclusive, ZEE. En effet, les enjeux de la maritimisation conduisent au recul des espaces maritimes internationaux. En sus, le littoral ukrainien, sous souveraineté nationale, est un lieu de démonstrations militaires russes et un lieu de passage de navires de commerce, appelé couloir de circulation. La zone géographique ukrainienne est donc stratégique, dû à son accès à la mer noire qui porte elle-même sur la mer Méditerranée. Depuis cette annexion, le Kremlin impose sa suprématie sur une partie de la mer noire. En somme, le tracé de la frontière résulte de rapports de forces et néglige les paramètres naturel et ethnique. De ce fait, la frontière répond à plusieurs critères historique, économique et culturel. En revanche, celle-ci est mouvante : elle est repoussée vers l’Est, au profit de la Russie.
Dans un second temps, l’histoire de la frontière russo-ukrainienne s’inscrit sur le long terme. Avant l’arrivée slave, le territoire ukrainien était habité par des peuples indo-iraniens. À la suite des invasions germaniques, l’Ukraine subit plusieurs vagues de migrations jusqu'à sa fondation en 862. Sa puissance lui permet de s’allier au monde byzantin et de s’évangéliser. L’installation de rapports de force de grande ampleur remonte au XIVe siècle. Le pays est divisé entre plusieurs monarchies dont la Pologne, la Lituanie et la Russie. Ces conflits mènent à l’annexion de l’Ukraine, en 1362. Du fait de l’influence polonaise, l’union de Lublin est signée en 1569 et la Lituanie perd la plupart de ses possessions ukrainiennes. À la suite de la révolution paysanne du XVIIe siècle, l'Ukraine s’émancipe et se constitue en un état autonome. Suite au traité d'Androussovo, cet état est scindé en deux : une partie est placée sous le protectorat polonais, l'autre sous protectorat moscovite, jusqu’au congrès de 1815, au cours duquel la Russie absorbe la partie polonaise. Un siècle plus tard, la république socialiste d’Ukraine est proclamée, en 1919. Lors du traité de Riga, en 1921, l’Ukraine occidentale se trouve partagée entre la Tchécoslovaquie, la Pologne et la Roumanie, et n’a plus aucune autonomie politique. A partir des années 30, une politique de russification est menée par le parti communiste de l’URSS. Une décennie plus tard, en septembre 1941, la Wehrmacht d’Hitler entre dans Kiev, et après des exécutions de masse un camp de concentration y est construit. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le régime stalinien déporte alors près de 400 000 Allemands d’Ukraine ainsi que 180 000 Tatars de Crimée. Après la mort de Staline en 1953, Nikita Khrouchtchev, président de l’URSS, dénonce cette politique de déportation. Un an plus tard, il cède la Crimée, détruite par la guerre, à l'Ukraine par simple décret. En définitive, la guerre froide, conflit idéologique entre le camp occidental et le bloc soviétique, instaure un ordre bipolaire. Face à la progression du communisme, les Etats-Unis décident la mise en place d’une politique de containment, le plan Marshall, en 1947. L’URSS refuse l’aide américaine et impose à ses alliés polonais et tchécoslovaques de faire de même. Le « rideau de fer » s’établit ainsi au cœur du continent européen : l’opposition prend diverses formes et l’on peut parler d’une fermeture des frontières à l’international.
Au niveau politique, d’une part, l’Ukraine possède un régime présidentiel, mais ce ne fût pas toujours le cas. Au moment de la création de l’URSS en 1922, elle est devenue une république soviétique. Puis, l’Ukraine a proclamé son indépendance le 24 août 1991, à la chute de l’union soviétique. Une preuve de cette indépendance est sa monnaie nationale, la hryvnia. En effet, le fait de frapper sa monnaie est une preuve d’indépendance nationale. En sus, en 2014, des révolutions ukrainiennes sont violemment réprimées par des interventions militaires dans la région du Donbass, du fait que le Kremlin a une volonté de conserver la zone tampon qu’est l’Ukraine. Une des conséquences de ces révolutions est l’installation d’un gouvernement provisoire dans la région. D'autre part, au sujet des hommes politiques à la tête de l’Ukraine, on constate que la majorité sont pro-russes, comme l’ancien président ukrainien, Viktor Ianoukovitch. Celui-ci remporte la majorité lors des élections présidentielles de février 2010 et soutient massivement les politiques du président Vladimir Poutine. Aux élections présidentielles de 2019, on assiste à un tournant dans l’histoire ukrainienne : un candidat pro-européen, ancien humoriste, est élu, Volodymyr Zelensky. Son rôle dans la série télévisée Serviteur du peuple, diffusée sur la chaîne 1+1, lui permet d’acquérir une importante notoriété dans son pays. Sans expérience politique préalable, il lance un parti homonyme à sa série et prend pour cible la corruption des élites. Le besoin de changement des citoyens ukrainiens couplé aux prestations de Zelensky, a permis à l’ex-réalisateur de monter à la tête du gouvernement.
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