Etude de marché streaming vidéo
Chronologie : Etude de marché streaming vidéo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar co57rentin • 11 Janvier 2020 • Chronologie • 1 393 Mots (6 Pages) • 791 Vues
Etude de marché
Définir le problème :
Le visionnage de vidéos en ligne représente près de 60% du trafic global sur Internet. Les services de streaming ont explosé en popularité et proposent des méthodes novatrices de consommation et de production de contenus télévisés. A titre d’exemple, Netflix, le leader mondial dans le secteur de la vidéo à la demande par abonnement offre une féroce concurrence aux secteurs du cinéma, de la télévision et des télécommunications. La société anonyme consolide un capital de plus de 15 700 millions de dollars en 2018 et son nombre de clients ne cesse de croitre : 41.4 millions d’abonnés en 2013 pour 139.26 millions en 2018. A elle seule, la plateforme Netflix représente 11% du trafic total sur internet.
Les activités principales des services de streaming par contournement (tel que Netflix, Apple TV+, Crunchyroll, Disney+, Hulu, Amazon prime videos, HBO etc…) résident dans l’exploitation et la distribution de films et séries télévisées qui sont, à ce jour en grande majorité, déjà sorties au cinéma ou diffusées à la télévision. Ainsi, les différentes plateformes offrent une large bibliothèque de films et séries dont de nombreux titres sont proposés simultanément sur les différentes plateformes.
Cependant, on observe l’essor de contenus exclusifs dont la plateforme détient les droits de -diffusions et implique donc que ce type de contenu est uniquement disponible sur cette plateforme. A titre d’exemple on peut citer les séries « Originales NETFLIX » et l’incroyable succès de leur série « Stranger Things » qui a compté plus de 13millions de spectateurs en 2018 ou encore la série « Game of Thrones » diffusée sur HBO et disponible sur HBO Go leur service de vidéo à la demande. Ces films et séries exclusifs, rapidement adoptées par les abonnés, prennent de plus en plus d’importance pour les différents services qui s’efforcent de proposer du contenu de qualité dans l’optique d’augmenter leur attractivité et de se démarquer sur un marché où la concurrence se développe. A nouveaux, à titre d’exemple Netflix alloue, en 2018, plus 12 milliards de dollars d’investissement pour ses contenus originaux et ce budget est en perspective de croissance. A titre de comparaison, Netflix a commandé 82 films en 2018 alors que Warner Bros, le plus gros studio d’Hollywood n’en a commandé que 23 sur la même période. La comparaison atteste de la volonté de proposer une large diversité dans ce type de contenu : action, drame, jeunesse, horreur ; un vrai renouvellement de son catalogue et qui plus est qui ne pourra être visionné sur aucune autre plateforme. La concurrence réagit en adaptant une stratégie similaire, en effet le service d’Amazon mise également sur la production de contenu exclusif pour tenter d’augmenter ses parts de marché. Disney, le géant dans le domaine du divertissement lance à son tour son propre service de vidéo à la demande sur abonnement : Disney+. D’abord uniquement disponible aux Etats Unis et au Canada, le groupe compte progressivement étendre son influence sur l’Europe, l’Amérique Centrale et l’Asie. Ils annoncent déjà 7500 épisodes et 500 films exclusifs à la plateforme et il est également important de garder en tête que Disney+ a entièrement accès au catalogue d’entreprises de Disney qui inclut :
Pixar Animation Studios : racheté en 2006, a récemment généré 1.2 milliards de recettes en 2018 avec « Les Indestructibles 2 » et plus récemment 1 milliard de recettes avec Toy Story 4 en 2019, indicateurs indéniable de la popularité de leur contenu.
Marvel Studios : racheté en 2009, a connu le meilleur démarrage de l’histoire du cinéma en rapportant plus de 1.2milliards de dollars de recettes lors du premier week-end suivant la sortie du film « Avengers Endgame ». Ce même long-métrage devient en 3mois le film le plus lucratif de l’histoire en atteignant 2.79 milliards de dollars de recettes.
Lucasfilm Ltd : racheté en 2012, leader mondial dans le développement de techniques d’effet spéciaux et mondialement célèbre à travers sa saga phare « Star Wars » dont l’impact culturel est d’une ampleur sans précédent.
L’accès à ces titres n’est, à ce jour, pas exclusif à Disney+. Cependant la disponibilité future, sur d’autres plateformes, des films provenant de ces compagnies détenues par Disney, demeure très incertaine.
Les clients font donc face à une offre de plus en plus variée et distincte ce qui implique qu’un dilemme se pose quant au choix de la plateforme à laquelle s’abonner. Les films et séries exclusifs représentent un facteur d’attractivité indéniable propre à chaque plateforme et en dépit de leurs efforts pour proposer du contenu sensible de plaire à tous, il reste parfois insuffisant de se limiter à ce que propose une unique plateforme et par conséquent ne pas avoir accès aux titres que le client serait désireux de regarder mais qui n’est disponible que sur les autres plateformes. De plus, aux vues des tendances futures, les différences entre chaque plateforme ne risquent que d’augmenter. Multiplier les abonnements n’est pas une décision que la majorité des clients potentiels est prête à faire mais leur proposer un compromis pourrait sensiblement les intéresser. A titre d’illustration, dans le secteur de la télévision, il existe des offres de bouquets TV qui donnent accès à un ensemble de chaines payantes classés par thématique, nationalité ou encore tranche d’âge. Dans une perspective similaire, une offre permettant un accès sur mesure au contenu des différentes plateformes de streaming vidéo serait susceptible de trouver clients et répondrait au dilemme grandissant du choix de la plateforme à laquelle s’abonner. Similairement aux bouquets de chaines télévisés, ces offres pourraient être classées par thématique, tranche d’âge ou langage et accorderait l’accès aux contenus exclusifs des différentes plateformes de streaming sans pour autant multiplier les abonnements.
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