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Programme : Regards historiques sur le monde actuel

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Par   •  4 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 811 Mots (8 Pages)  •  799 Vues

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Programme : Regards historiques sur le monde actuel

Thème 2 : Idéologies et opinion en Europe de la fin du 19ème à nos jours

Leçon 3 : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875

Introduction : le marxisme

Marx et Engels sont théoriciens socialistes allemands, issus de familles bourgeoises. En 1848 ils publient Le manifeste du Parti Communiste après avoir étudié la thèse de la société industrielle en Grande-Bretagne, en pleine révolution industrielle. Selon eux, les autres formes de socialisme ne peuvent pas fonctionner (comme l’anarchisme, l’utopisme...). Ils développent une théorie/constat : la lutte des classes fait avancer l’Histoire, il y a au fur et à mesure de + en + de justice sociale. Au 19ème siècle, 2 classes luttent :

la bourgeoisie (ceux qui possèdent les moyens de production et d’échange, ont le capital)

le prolétariat (ceux n’ayant que leur force de travail)

Selon la théorie marxiste, il est nécessaire de faire la révolution puis une phase de dictature du prolétariat (phase 1: socialiste) pour éradiquer la bourgeoisie. Contrairement aux anarchistes, la théorie préconise un état pour collectiviser tous les moyens de production et d’échange, éliminer la bourgeoisie et la propriété privée. Puis phase 2 : communisme (ici la théorie marxiste rejoint les anarchistes) : il n’y a plus de classe sociale donc on peut abolir l’Etat car on est parvenu à l’utopie, à la société prolétarienne.

Cependant cette théorie ne marche que si la révolution prolétaire est mondiale.

I, Le mouvement ouvrier se développe et s’affirme durant l’Empire Allemand

A, Des socialistes unis à partir de 1875

Le mouvement socialiste allemand se développe avec l’industrialisation des états allemands (avant 1871 l’Allemagne n’était pas unie) et est fortement marqué par le marxisme dès 1848.

En 1875 tous les socialistes s’unissent dans la SAP: Sozialitische Arbeitspartei Deutschlands (SPD depuis 1990) lors du congrès de Gotha en 1875.

 Nait le courant politique de la social-démocratie, représenté dans un seul parti. Or, comme ce parti est né d’une fusion, c’est un parti de compromis, entre révolutionnaires et réformistes.

Réformisme : idéologie qui veut des avancées sociales par étapes et dans la légalité

La Social-démocratie dénonce le pouvoir politique et le régime autoritaire du nouvel état allemand (1871). Le chancelier Bismarck interdit le socialisme et sa presse. En même temps, il essaye de rallier le monde ouvrier (1/3 de la pop. active) par des reformes sociales (assurance maladie, caisse de retraite…). Mais le SAP se développe et les militants se présentent quand même, sans étiquette et sont reconnus par le peuple, la presse subsiste dans la clandestinité (risque de peine lourde de prison).

B, Le développement du mouvement ouvrier

L’Allemagne est concernée plus tard que le R-U et la France par la 1RI (1850) mais comble son retard dans la 2ème moitié du siècle avec la sidérurgie, le charbon, et devient le leader de la 2RI (chimie, vapeur…). A la veille de la 1GM l’Allemagne est la 1ère puissance industrielle de l’Europe. Elle compte alors 67 millions d’habitants, et plus de 11 millions d’ouvriers et leurs familles  les ouvriers représentent 40% de la population.

Le sentiment d’appartenir à la classe ouvrière est très fort. La Social-démocratie a le monopole de sa représentation dans ce monde ouvrier.

En 1912 aux élections le SPD est le 1er parti du parlement allemand (Reichstag) mais est dans l’opposition.

Le mouvement ouvrier s’appuie aussi sur le syndicalisme (autorisé depuis 1878). En 20 ans (entre 1893-1913), le nombre de syndiqués a été multiplié par 10, il y a plus de 2,5 millions de syndiqués. Les moyens d’action des syndicats sont divers : grève offensive (pour l’obtention d’avantages), négociations. Les syndicats allemands se font par tranche d’activité (ex : syndicat de la métallurgie IG Metall). Ils se regroupent en une confédération générale proche du SPD. Le mouvement ouvrier s’organise également dans des sociétés parallèles : coopératives d’achat, presse, clubs sportifs…

Les limites de l’impact du monde ouvrier

Une partie des grands industriels mènent une politique paternaliste dans un but social et pour contrôler le monde ouvrier : limite l’impact syndical.

Paternalisme : idéologie patronale qui cherche à améliorer la vie des employés dans un but de contrôle et de hausse de la rentabilité.

Les partis socialistes européens se regroupent fin 19ème dans la Seconde Internationale Socialiste, autour Engels. Le socialisme est traversé par de grands débats dans cette SIS mais cette organisation reste unie.

L’idéologie marxiste y prédomine, sont favorables à une révolution directe

Selon les réformistes il faut d’abord préparer la révolution

Fin 19ème le SAP réaffirme sa ligne marxiste (lutte des classes, dictature du prolétariat) mais une tendance très réformiste veut évoluer vers le socialisme sans révolution (comme Bernstein, révisionniste), et préconise l’arrivée au pouvoir légalement, par le suffrage universel et donc préconise la participation à toutes les élections. Parfois elle va soutenir des coalitions dans certains Reichland (régions).

Les socialistes européens sont intermondialistes et contre la 1GM à la base. Mais finalement ils votent l’Union Sacrée par nationalisme et à l’unanimité les crédits de guerre, ce qui est le cas dans tous les pays européens.

C, Un courant socialiste s’interroge et se divise en deux

Une cassure survient en 1916 à l’intérieur du parti : une minorité pacifique à son aile gauche est en désaccord avec la guerre. Ceux la sont emprisonnés, dits « traitres à la patrie»

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