Michel Debré, discours devant le Conseil d’Etat, 27 août 1958
Discours : Michel Debré, discours devant le Conseil d’Etat, 27 août 1958. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fioniefrd • 10 Février 2015 • Discours • 273 Mots (2 Pages) • 1 536 Vues
Document n° 3. Michel Debré, discours devant le Conseil d’Etat, 27 août 1958
(extraits)
Avec une rapidité inouïe, au cours des dernières années, l'unité et la force de la France se sont
dégradées, nos intérêts essentiels ont été gravement menacés, notre existence en tant que nation
indépendante et libre mise en cause. A cette crise politique majeure, bien des causes ont contribué.
La défaillance de nos institutions est, doublement, une de ces causes ; nos institutions n'étaient
plus adaptées, c'est le moins qu'on puisse dire, et leur inadaptation était aggravée par de mauvaises
moeurs politiques qu'elles n'arrivaient point à corriger.
L'objet de la réforme constitutionnelle est donc clair.
Il est d'abord, et avant tout, d'essayer de reconstruire un pouvoir sans lequel il n'est ni État, ni
démocratie, c'est-à-dire, en ce qui nous concerne, ni France, ni République.
Il est ensuite, dans l'intérêt supérieur de notre sécurité et de l'équilibre du monde, de sauvegarder et
de rénover cet ensemble que nous appelons traditionnellement la France d'outre-mer.
Ces deux objectifs, à elle seule la Constitution ne permet pas de les atteindre. Mais elle doit être
construite de telle sorte qu'elle ne soit pas un obstacle et qu'au contraire elle y aide puissamment.
Une première volonté a dominé ce projet : refaire le régime parlementaire de la République. Une
seconde volonté à conduit à préciser comment, autour de la France, on pouvait établir une
Communauté.
I. Donner à la France un régime parlementaire
Le Gouvernement a voulu rénover le régime parlementaire. Je serai même tenté de dire qu'il veut
l'établir, car pour de nombreuses raisons, la République n'a jamais réussi à l'instaurer.
La raison de ce choix est simple. Le régime d'assemblée, ou régime conventionnel, est
impraticable et dangereux. Le régime présidentiel est présentement hors d'état de fo
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