L’idée républicaine en France, 1815-1851
Dissertation : L’idée républicaine en France, 1815-1851. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar u21917600 • 6 Novembre 2021 • Dissertation • 1 549 Mots (7 Pages) • 532 Vues
Estelle Lemoine
L2 S2 - Histoire
L’idée républicaine en France, 1815-1851
Raymonde Monnier, historienne qui a publié plusieurs ouvrages sur la révolution et les républicains a dit : « La révolution n'a pas inventé l'idée de République, mais l'histoire les a liées. ». Afin de mieux comprendre les enjeux du sujet de cette dissertation, il est important de se situer dans le temps ainsi que de conceptualiser la période. De nombreux régimes politiques se succèdent en France entre 1815 et 1851. Entre 1815 et 1851, une période d’instabilité politique s’installe. Le XIXe siècle est le siècle de l'opposition entre partisans des idéaux révolutionnaires et contre-révolutionnaires, et d'une lutte acharnée pour instaurer un régime stable entre républicains, monarchistes et bonapartistes. En effet, Après la chute de Napoléon en 1815, c’est le retour de la monarchie constitutionnelle jusqu’à la révolution de 1848 : la restauration. Puis vient le IIe République, remplacé par le second empire de Napoléon III avec son coup d’état le 2 décembre 1851. Nous pouvons remarquer qu’une fourchette chronologique nous est donnée dans le sujet de cette dissertation. Il est donc primordial de savoir à quoi celle-ci correspond : l’année 1815 correspond, tout d’abord, à la chute de Napoléon ainsi qu’au retour de la monarchie en France, quant à l’année 1851, celle-ci marque la fin de la IIe République par le coup d’Etat de Napoléon III. Si le sujet de cette dissertation concerne avant tout l’idée républicaine, il est essentiel de savoir ce qu’est le républicanisme. Le républicanisme en France au XIXe siècle est un mouvement politique issu de la philosophie des Lumières et de la Révolution française, bien que constantes, les aspirations républicaines se sont d'abord exprimées clandestinement, et avec un but révolutionnaire. Les idées républicaines se composent principalement de l’aspiration à la liberté et d’une volonté d’égalité dans la société. La République est, étymologiquement, la chose publique, Res (chose) publica (publique), c’est donc un mot d’origine latine. Selon Pierre Crétois « C’est l’idée de la centralité de la puissance publique qui assumerait le bien commun et c’est aussi celui de l’égalité des citoyens, protégés de la domination par des institutions communes ». Il est donc nécessaire de se demander, dans quelle mesure, l’idée républicaine en France est-elle représentative de l’instabilité politique du pays malgré ses différents mouvements entre 1815 et 1851 ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur des idées républicaines qui font peur après la Révolution de 1789 puis il convient d’étudier une volonté inarrêtable d’instaurée un changement républicain pour finir par l’échec de l’expérience républicaine.
Plan :
I/ Des idées républicaines qui font peur après la Révolution de 1789
- Une monarchie constitutionnelle, un compromis entre absolutisme et République ?
- Explication de la monarchie constitutionnelle dans la période de restauration : Louis XVIII respecte la charte accordée en 1814. Le pouvoir exécutif revient au roi et le pouvoir législatif à deux assemblées ; ces dernières sont élues au suffrage censitaire et il n’y a que 90 000 électeurs.
- Définition de la charte : la charte en 1814, désigne la Constitution, avec l’idée qu’elle est accordée par Louis XVIII à ses sujets comme une faveur. Cette charte contient des idées républicaines tels que l’égalité devant la loi ou encore la liberté de la presse.
- Réponse à la sous-partie : un compromis instable, Louis XVIII supprime les symboles hérités de la Révolution comme effacer la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». Épurer l'administration en éliminant les « hommes de mauvais esprits » puis afin de ne pas froisser les républicains : accord sur la charte de 1814 ainsi qu’une dizaine de républicains qui entrent à la chambre des députés.
- Un début de succès des républicains qui ne plait pas à tout le monde
- Effroi de Louis XVIII et de ses ministres, les résultats des élections législatives de 1818 sont favorables aux républicains.
- Répression par le pouvoir en place par peur d’une deuxième révolution ou encore d’une prise de pouvoir. Les républicains sont contraints à la clandestinité, car la réunion de plus de 20 personnes est illégale depuis la promulgation de l'article 291 du code pénal de 1810. Formation de sociétés secrètes, meilleure façon d'exprimer leur suspicion envers la royauté et le régime qui en découle.
- Mise en place de procès afin de refréner les idées républicaines ainsi que le mouvement qui prend de l’ampleur. Fort retentissement médiatique cela sonne la fin de cette forme d'illégalité républicaine. Le gouvernement gagne donc la bataille judiciaire et affaiblit le mouvement républicain.
II/ Une volonté inarrêtable d’instaurée un changement républicain
- Les trois glorieuses, une peur du peuple face à une monarchie absolue
- Contexte et règne presque absolutiste sous Charles X : louis XVIII meurt ainsi Charles X se retrouve au pouvoir. Contrairement à Louis XVIII, il ne souhaite pas du tout mener une politique de conciliation entre Révolution et Ancien Régime. Il hait profondément les idées révolutionnaires comme les libertés individuelles.
- Violation de la charte par les ordonnances de Charles X : Le 25 juillet 1830, Charles X suspend la liberté de la presse, dissout la Chambre … De nouvelles élections sont fixées en septembre. Pour l’opinion médiatique ainsi que les républicains, c’est un véritable coup d’État.
- Révolution des trois glorieuses : le 27 juillet, la Révolution n'est encore connue que des organisateurs, il faut se fournir en arme et convaincre la population d’adhérer au mouvement. Le 28 juillet, orléanistes et notables fuient la ville. Le drapeau tricolore est arboré sur l'Hôtel de Ville et les combats cessent. Le 29 juillet, la révolution parisienne s'étend en province où les républicains luttent contre les maires et préfets réticents. L'armée royale est vaincue dans la soirée
- Révolution de février 1848, une colère des républicains face à une volonté de réformes
- Idéologie républicaine sous la monarchie de juillet : mettre fin au misère ouvrière, reforme sur la liberté (presse), chômage et prix alimentaire élevé … éclosion d’un certain nombre d’idée républicaine : idée socialiste, suffrage masculin,
- Action qui provoque la Révolution : arrestations pour « incitation à haïr le roi », lois encourageant la censure et la restriction d'association…
- Révolution : Le 24 février, les armureries sont pillées, les républicains envahissent le palais-Bourbon et proclament un gouvernement provisoire composé de républicains. Lamartine proclame la Seconde république, la monarchie de Juillet est terminée.
III/ L’échec de l’expérience républicaine
- Des reformes sociales et démocratiques des républicains, insuffisantes ?
- Les différentes réformes : abolition de l’esclavage dans les colonies, établissement du suffrage universel masculin, adoption des symboles républicains, journée de travail fixée à 10 heures, rétablissement de la liberté de la presse …
- La constitution de 1848 : Le 4 novembre 1848, la Constitution est adoptée. Elle prévoit l’élection d’un Président de la république au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Le Président dispose du pouvoir exécutif ; il nomme et révoque les ministres.
- Les ouvriers mécontents : les ouvriers au plus mal et sans salaires ni travails se révoltent contre les promesses non-tenue du gouvernement. La révolte est écrasée par l’armée, ils sont donc tués ou emprisonnés.
- Une république qui se déchire une fois installée au pouvoir
- Crise des parties : socialiste, conservateurs, monarchiste, bonapartiste et républicains est une hétérogénéité des parties qui fait mal aux votes républicains.
- Des conflits entre le Président et l’Assemblée (1850-1851) : peur d’une nouvelle révolution, les médias et la « fatale année 1852 », suppression de l’assemblée.
- Une opportunité saisie pour Louis Napoléon Bonaparte : il conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter. Victoire bonapartiste.
Conclusion :
Pour conclure, les idées républicaines ainsi que leur parti représente l’instabilité politique de la France par leur difficulté à prendre le pouvoir, leurs échecs dans leurs alliances comme avec les orléanistes ainsi que les ouvriers pour finir par plusieurs restaurations. Nous pouvons voir par les changements politiques que l’idée républicaine a du mal à s’installer au pouvoir dans la durée. Les idées républicaines ne sont pas pour autant faibles ou tues. En effet les républicains tout au long de la première partie du XIXe siècle se battent pour leurs idéaux et principalement leur liberté. Elles ne sont pas forcément soutenues par tous, elles sont même désapprouvées par les monarchistes ainsi que les plus conservateurs. Les républicains arrivent à faire peur aux gouvernements en place, ils sont donc importants et leurs idées soutenues par les plus pauvres. Les idées républicaines du XIXe siècle ne diffère que légèrement de celle du XXe siècle pourtant, nous pouvons remarquer qu’avec V république, les républicains ont au XXe siècle aussi eu du mal à s’affirmer et trouver une stabilité politique. Ce sont les idées républicaines du XIXe siècle qui ont permise d’ouvrir la porte à des libertés ainsi que des droits qui sont fondamentaux actuellement pour notre constitution comme par exemple la liberté de la presse.
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