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Le populisme en Amérique Latine

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Par   •  5 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 195 Mots (5 Pages)  •  419 Vues

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Plusieurs mouvements et idéologies politiques s’imprègnent dans une région pour répondre aux attentes. En Amérique latine depuis les indépendances, à la tête de différents pays, on peut y retrouver des régimes oligarchiques ; c’est-à-dire que le pouvoir était entre les mains des élites. C’est dans les années 1930 que fait l’apparition d’une nouvelle idéologie, un nouveau mouvement politique ; le populisme. Plusieurs politicologues et historiens affirment une renaissance du populisme depuis le début du XXIe siècle. La question se pose : qu’est-ce que le populisme d’Amérique latine au XXe siècle et est-il le même encore aujourd’hui ? Il faut d’abord comprendre les caractéristiques du populisme depuis son implantation dans les politiques latino-américaines pour ensuite comparer deux discours ; celui de l’ancien président de l’Argentine ; Juan Perón, en 1948, puis celui d’Andrés Manuel Lopez Obrador, président du Mexique, en 2018, pour voir la modernisation et l’évolution du populisme.

Tout d’abord, il faut définir ce qu’est le populisme. Cette idéologie se développe grâce à un certain éveil de la population latino-américaine, dû à une accessibilité à l’éducation et l’industrialisation qui apportera une volonté que la classe ouvrière puisse accéder à plus de droits humains et à participer à la vie politique. Souvent à la tête de ce mouvement se retrouve un leader très charismatique et qui joue « le rôle d’un “justicier” et un “arbitre”[1]. » Le discours populiste peut être de gauche ou de droite, c’est surtout un discours qui vient établir une relation personnelle entre le peuple et le chef, puisqu’il promut le peuple et le place au centre. Il est fondé sur une triple méfiance, sur l’élite du pays, sur un complot qui serait contre les intérêts fondamentaux du peuple qui est bon et simple, et sur les mouvances ou entités internationales[2]. Alors c’est majoritairement une approche politique centralisée sur le peuple.

Passons maintenant à la comparaison des deux discours. Plusieurs ressemblances nous démontrent que le populisme des deux époques a les mêmes bases. Une grande similarité en rapport à la place du peuple et de la justice sociale. Le discours de Juan Perón explique que les deux piliers de son idéologie sont la justice sociale et le bien-être social. « In the social sphere it is a theory which establishes a little equality among men, which grants them similar opportunities and assures them of a future [3] » ; c’est-à-dire que l’égalité entre tous était au centre de sa doctrine en mettant tous les citoyens sur le même pied d’estale. Il y a là la même philosophie égalitaire dans le discours de Andrés Manuel Lopez Obrador, mettant en place plusieurs projets pour aider financièrement les plus démunis ou encore faire en sorte que l’éducation sera gratuite et il démontre ainsi la même thèse d’égalité. « Il sera répondu aux besoins de tous les Mexicains quels que soient leurs croyances, leurs classes, leurs organisations, leur sexe, leur parti, leur secteur économique ou culturel, mais on appliquera un principe selon lequel, pour le bien de tous, les pauvres passeront les premiers [4]. » Une autre ressemblance importante est la situation des élites dans leurs discours. Le président mexicain promet d’instaurer plusieurs politiques visant la transparence et le démantèlement de l’oligarchie qui s’enrichissait sur le dos du peuple. «Rien ni personne hors la loi, ni au-dessus de la loi[5] » ; cette phrase affirme la volonté d’un changement, d’une remise à zéro et d’abolir ces élites pour redonner à la masse. L’ancien président argentin apporte aussi la notion de rejet de l’ancien régime. Il affirme dans son discours à propos du péronisme : « Perónism is a new political doctrine, which rejects all the ills of the politics of previous times[6] » ; une idée qui est une des principales caractéristiques du populisme.

Malgré le fait qu’il y a bel et bien une base semblable, il y a quelques différences entre les deux discours séparés à travers le temps. Dans la thèse de Perón, l’idée de patrie ou encore de nation est mise en premier comme la cause de tout combat. « With reference to political action the scale of values for all Perónists is as follows: First, the Homeland; afterwards the cause, and then, the men themselves[7]. » Cette idée que toutes actions politiques doivent se faire pour la nation, n’est pas la même dans le discours de Obrador qui met le peuple et la cause en premier. Un autre écart entre ces deux situations, c’est que Juan Perón est souvent utilisé comme exemple de l’idée que le populisme ce n’est que de belles paroles pour plaire aux masses et pas vraiment d’actions. « Il est l’exemple même du leader charismatique, qui offre des solutions attirantes et rapides aux masses[8]. » Tandis que dans les 100 engagements de Obrador, on peut plus ressentir l’engagement et surtout les détails précis des différents projets politiques pour changer et réformer son pays. Donc, on peut sentir que fondamentalement l’idée chez Perón est une idée nationaliste et populiste, alors que Obrador le populisme est plus un outil utilisé dans son discours avec sa personnalité charismatique pour faire passer ses idées plus socialistes.

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