La révolution iranienne

                                 La révolution iranienne

Introduction :

L’actuel Iran est une zone clé dans l’histoire du monde.

En effet dans cette zone, se sont vu succéder de nombreux empires régnant sur une grande partie du monde connu.

L’Empire perse qui atteint son apogée sous Darius et son fils Xerxès est immense, il englobe une grande partie de ce que nous appelons aujourd’hui le Proche et le Moyen-Orient.

Cet empire perse qui s’est enraciné durablement pendant près d’un millénaire est bouleversé par l’arrivée de l’Islam vers 637.

À la mort du prophète Mahomet, la zone de l’actuel Iran est ralliée à la doctrine chiite.

De nombreux lieux saints du chiisme sont présents en Iran, le Mausolée de l’imam Ali, quatrième imam de l’Islam et cousin du prophète, personnage clé dans l’opposition entre chiites et sunnites.

Entre les empereurs perses et les califes musulmans, l’actuel Iran n’a connu que des souverains détenant tout, ou une grande partie du pouvoir.

De nombreuses dynasties se sont donc succédé sur ce territoire.

Et c’est la dynastie des Pahlavi qui sera la dernière à mettre un Shah au pouvoir. Elle dominera pendant 53 ans l’Iran jusqu’à son renversement.

C’est la politique de ce régime qui entraînera la révolution, c’est pour cela que nous allons l’aborder brièvement.

I – La dynastie des Pahlavi et le rôle de l’Occident

En 1921 un jeune officier iranien, le futur Reza Shah, organise un coup d’État avec des plans ambitieux.

Il a pour projet de fonder une République en Iran, à l’image d’Atatürk en Turquie, mais face aux réticences du clergé très influent en Iran, il y renonce.

Cependant il ne renonce pas à moderniser son pays, avec son régime dictatorial il cherche à faire de son pays, un pays ressemblant aux pays occidentaux. Il interdit aux femmes le port du voile et oblige les hommes à s’habiller à la mode occidentale. Il demande à la communauté internationale que son pays ne soit plus appelé la « Perse », mais désormais « l’Iran ».

Il impose totalement sa politique de modernisation de l’industrie et de la société, au dépit du clergé et de la population. C’est cette politique pro-occidentale qui fait déjà émerger des contestations parmi la population.

Reza Shah évite d’entreprendre des rapports avec le Royaume-Uni et l’URSS, il préfère pour développer son pays l’expertise d’ingénieurs allemands, français ou italiens.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Iran se déclara neutre dans le conflit, mais le Royaume-Uni soupçonnait les techniciens allemands en Iran d’être des espions et des saboteurs au sein des compagnies pétrolières britanniques en Iran. Les Britanniques demandèrent donc à Reza Shah l’expulsion de tous les citoyens allemands sur le sol iranien, ce qu’il refusa.

Lorsque l’URSS entra en guerre, elle s’allia aux Britanniques et ils décidèrent d’envahir l’Iran pour des raisons stratégiques, en effet d’Iran, de la nourriture et des ressources pouvaient être envoyées par voies ferroviaires jusqu’au front soviétique.

Parce que Reza Shah avait refusé d’expulser les citoyens allemands, les Alliés décidèrent de l’envoyer en exil.

En 1941, le fils de Reza Shah, Mohammad Reza Pahlavi remplace son père sur le trône d’Iran.

Il a pour ambition de poursuivre les réformes entreprises par son père, mais le début de son règne est très difficile.

En effet son pays est véritablement occupé par les Alliés (URSS, États-Unis, Royaume-Uni) de plus des régions cherchent à se rebeller, la colère commence à monter.

Pendant la Guerre froide, l’Iran comme tout le Moyen-Orient devient un enjeu géostratégique majeur, le parti communiste prend de l’ampleur en Iran et des tentatives d’assassinat sont menées contre Mohammad Reza Pahlavi.

En 1951 un Premier ministre élu démocratiquement décide de mener une politique nationaliste et farouche envers les puissances étrangères. Celui-ci nationalise une compagnie pétrolière britannique. Le Shah quitte l’Iran par peur de voir son pays ruiné par un éventuel embargo.

Mais le Shah étant proaméricain est soutenu par la CIA d’autant plus que l’URSS soutient de plus en plus le parti communiste iranien (le Tudeh)

La CIA organise donc un coup d’État et remet le Shah au pouvoir, le Premier ministre est emprisonner.

Le Shah profite donc de cette situation pour faire revivre son armée afin de protéger son pouvoir monarchique.

Il continue donc ses réformes avec un nouveau projet « la révolution blanche » jusqu’à faire de l’Iran un allié indispensable pour l’Occident dans la région. Le Shah désire suivre le modèle américain, il veut que l’Iran s’occidentalise.

Le Shah devient très puissant et son règne atteint son apogée, cependant sa politique est en totale rupture avec la tradition iranienne, et une grande partie de la population est complètement opposée à cette politique.

II – La montée en puissance de Khomeini

Face à cette « révolution blanche » un homme s’impose de plus en plus en Iran, il s’agit de Rouhollah Khomeini un professeur de théologie qui devient dans les années 50, ayatollah, ce qui signifie le plus haut dignitaire religieux dans l’Islam chiite.

 Dans les années 1960, il organise des émeutes pour contester la politique proaméricaine du Shah, il est emprisonné en 1963 ce qui provoque de nouvelles émeutes, car Khomeini est très influent en Iran, ces émeutes sont réprimées dans le sang.

En 1957 le Shah avec l’aide de la CIA et du Mossad (service secret israélien) crée la SAVAK, une véritable police politique chargée d’éliminer les opposants politiques. Cette police politique pratiquait régulièrement la torture physique et avait des pouvoirs quasi illimités en termes d’arrestation et de détention.

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