La décolonisation et émergence du Tiers-Monde

La décolonisation et émergence du Tiers-Monde

La tutelle de l’Europe sur l’économie est ébranlée dès l’entre-deux-guerres et remise en cause pendant la IIème guerre mondiale, manifestation de leur hostilité des USA et URSS sur le colonialisme (Bacou). L’heure est à l’anticolonialisme. Les lendemains de la IIème guerre mondiale, déracine ce qui avait commencé à bouger par la fin de la guerre.

Comment la IIe guerre mondiale permet-elle l’affirmation des tendances nationalistes, en quoi considère-t-on que la forme coloniale est périmée, en quoi ce sont les erreurs des métropoles et leur réticence/lenteur à mettre en place des réformes qui alimentent l’anticolonialisme.

1. Crise profonde des empires coloniaux qui prend racine dans l’entre-deux-guerre

1. Les prémices d’une « décolonisation » entre les deux guerres depuis 1919

Préambule : 1ère guerre mondiale. Développement de la contestation dans les colonies dès l’entre-deux-guerres : période de réveil des nationalisme anciens et d’éclosion de nationalisme nouveau (bouillonnement). Les premières revendications restent extrêmement limitées statut des colonies, ces mouvements ne réclament pas l’indépendance.

Inde mouvement ancien : parti du Congrès national indien (1985), partie de bourgeois indiens, représenté à l’assemblé lutte pour l’avancement des droits politiques et sociaux des indiens mais est fidèle au Royaume-Uni. Lance années 20 et 30 campagnes de désobéissance civile (non-paiement de taxes, campagne du rouet sur les taxes du fil, marche du sel), boycott des produits britanniques.

Le Royaume-Uni refuse à l’inde le statut de dominion (colonie blanche britannique, Afrique du sud, Australie, Canada…) en 1935 et le mouvement se radicalise. Statut refusé car l’Inde est un pays de couleur et les dominions sont des peuples blancs (manque de maturité pour arriver à l’indépendance).  

L’Inde marchande son soutien au Royaume-Uni (Quit India en 1942, demande aux anglais de quitter l’inde), exaspération du nationalisme vis-à-vis de l’UK. Vice-roi des Indes : Lord Mountbatten

2 grands partis :

• Le parti du Congrès
• Parti nationaliste musulman : la Ligue musulmane de Jinnah qui prône l’existence d’un état musulman indépendant

Tensions dans le pays. L’inde combat à côté du RU lors de la 2Gm. En Indonésie, parti nationale indonésien dirigé par Soekarno. Le Japon a favorisé les mouvements indépendantistes car dans leur intérêt que ces pays agités par des revendications indépendantiste expulsent les européens (sphère de coprospérité)

• En Indochine le parti communiste (depuis 1930) de Ho Chi Minh demande l’indépendance.
• En Tunisie, mouvement de rébellion, DESTOUR (Constitution), puis Néodestour de Bourguiba (1934).
• Algérie ensemble de départements français : difficulté de la décolonisation (juridique) Oran, Alger, Constantine, tendance modérée dirigée par Fehrat Abbas (UDMA, union démocratique du manifeste algérien), tendance radicale dirigée par Messali Hadj purement indépendantiste, étoile africaine (proche du communisme).

Différence des formes de contestations de la décolonisation. La France répond mal à ces revendications donc tous les mouvements se radicalisent.

Massacre de Sétif et Guelma sur des militaires (mai 1945).

Les réponses des métropoles sont peu adaptées car elles réagissent en faisant des réformes partielles et inabouties. Les métropoles cherchent à maintenir la spécificité des colonies (politiques d’association et d’assimilation) (ex : Angleterre et dominions) :

Consentir des réformes pour mener les colonies au niveau institutionnelle de la métropole bien qu’il faut que ce soit progressif, gages en faisant participer à la vie politique les élites, en modifiant les assemblées, en intégrant des autochtones…

L’Europe était technologiquement supérieure par rapport aux colonies d’où la difficulté d’égaler la métropole.

Angleterre : constitution du Commonwealth et statut de Westminster : institutions communes pour les colonies et le colonisateur.

La France essaye d’adopter un modèle à mi-chemin entre l’association et l’assimilation peu efficace : en Algérie et autres se crée des collèges électoraux dans les assemblées qui ne représentent pas dans l’assemblée nationale mais dans les systèmes locaux (participer à la vie politique).

Années 30 : projet de donner la nationalité aux élites (projet Blum-Viollette 1936) coloniales : impossible de conserver le statut coranique tout en étant français.

La création des mandats de la SDN complique les choses : les traités de paix constituent des territoires peuplés de peuple incapables de se diriger eux même, cessés d’être sous la souveraineté européenne, (dépouille Allemagne et Turquie). Hypocrisie à rendre des états à l’Allemagne ou l’Angleterre ou début de décolonisation (transition).

• Mandat A potentiellement indépendant : Syrie Liban (France) Palestine, Transjordanie, Irak (UK) (Arabes)
• Mandat B : Cameroun, Rwanda, Togo, Tanganyika (Afrique subsaharienne considérez comme incapable d’atteindre l’indépendance)
• Mandat C : Sud-Est Africain (capable de s’administrer eux-mêmes, blancs)

Chérif de la Mecque (Hussein de Transjordanie)

Comme les USA n’ont pas adhéré à la SDN, L’esprit des mandats a été abandonné, UK et France deviennent des puissances coloniales. Les mandats avant étaient ottomans jusqu’à ce que l’empire ottoman perde la guerre.

1. Les effets d’une Seconde Guerre mondiale qui tentent de mettre la colonisation hors la loi

Consensus colonial s’effrite car les principes coloniaux sont balayés par les valeurs du camp antifascistes. La déclaration d’indépendance du Vietnam le 2 septembre 1945 reprend le préambule de celle des usa et celle de la France : enracinés dans des valeurs morales occidentales anticoloniales.

L’autorité des puissances coloniales a été ébranlées par la Seconde guerre mondiale : elle a vu des puissances coloniales se battre dans les colonies (el Alamein), le Blanc n’est puis intouchable. Les colonies ont combattu valeureusement du côté des alliés et ce rôle tenus (opération torch), il s’agit de remercier les colonies.

Indigènes (du point de vue historique ?)

Discours de Brazzaville (Congo, 1944) dans lequel de Gaulle reconnait la nécessité de donner des gages aux colonies, au moment où commençait la présente guerre mondiale, apparaissait déjà la nécessité d’établir sur des bases nouvelles les conditions de mise en valeur de notre Afrique, du progrès humain de ces habitants et de l’exercice de la souveraineté française, comme toujours la guerre elle-même précipite l’évolution.

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