« Histoire de l'Europe, Du XIXe au début du XXIe siècle » Chapitre quatre : Démocraties et dictatures à l'épreuve de la crise par Serge Bernstein et Pierre Milza
Fiche de lecture : « Histoire de l'Europe, Du XIXe au début du XXIe siècle » Chapitre quatre : Démocraties et dictatures à l'épreuve de la crise par Serge Bernstein et Pierre Milza. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rebeccauqam • 7 Avril 2020 • Fiche de lecture • 698 Mots (3 Pages) • 748 Vues
RÉSUMÉ DE LECTURE :
« Histoire de l'Europe, Du XIXe au début du XXIe siècle »
Chapitre quatre : Démocraties et dictatures à l'épreuve de la crise
par Serge Bernstein et Pierre Milza
Serge Berstein (né en 1934) est un historien français auteur de plusieurs ouvrages sur le radicalisme français. Pierre Milza (1932-2019) est un historien français, spécialiste de l'histoire du fascisme. Dans ce chapitre, les auteurs exposent l'évolution de l'Europe après la Grande Guerre, et les facteurs qui ont marqué les pays face à la montée de l'autoritarisme.
L'Europe sort meurtrie et déstabilisée de la Grande Guerre. La crise économique des années 30 frappe durement les pays pratiquant le libre-échange, et le Krach de 1929 contraint les États-Unis à retirer leurs capitaux investis : l'Allemagne est particulièrement touchée1. Les États libéraux sont forcés d'intervenir dans l'économie, réduisent les dépenses publiques et cherchent la diminution des coûts de production, ce qui entraîne l'opposition des syndicats. Le monde ouvrier a perdu une partie de ses acquis obtenus depuis 50 ans, et les conditions de vie se sont tant aggravées qu'on voit une vague révolutionnaire marxiste dans les années 17-20. Le peuple cherche des coupables : la responsabilité de cette crise est souvent imputée, dans les pays démocratiques, à la faiblesse du régime2.
Le fascisme monte en Italie avec Mussolini. D'abord révolutionnaire, pour détruire « l'ordre bourgeois », le fascisme est ensuite transformé par le gouvernement en « bras armé », pour maintenir l'ordre et lutter contre la révolution marxiste3. De son côté, l'Allemagne se tourne vers une politique conservationniste. Durement touchée par la crise, la population cherche une alternative au communisme qui serait « pire que le mal »4. À grand renfort de propagande, le parti Nazi se hisse jusqu'au pouvoir en 1932.
Mussolini comme Hitler, bien qu'étant les ennemis de la démocratie, ont réussi à se hisser au pouvoir d'abord parce qu'ils répondaient aux besoins de changement du peuple, mais aussi parce que le pouvoir en place (politique et financier) a cru pouvoir se servir d'eux pour manœuvrer durant la crise et éviter la menace révolutionnaire communiste, tout en imaginant pouvoir plus tard s'en débarrasser quand l'ordre serait rétabli5. L'Allemagne et l'Italie ont su répondre à la crise économique, tout en maintenant l'ordre dans une Europe ébranlée par la menace de contagion révolutionnaire. C'est pourquoi ces deux pays ont pu apparaître comme étant des modèles à suivre pour les pays voisins.
Les dictatures qui fleurissent dans les autres pays européens n'ont pas la même vocation que l'Allemagne ou l'Italie : il ne s'agit pas de créer un « Homme Nouveau », mais de « faire revivre les institution traditionnelles, puis de fixer la société dans sa forme restaurée »6. Dans ces pays, le pouvoir autoritaire s'oppose à l'influence étrangère (tant aux socialistes qu'aux fascistes)7. En Espagne,
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