Croissance et mondialisation depuis 1850 cas

Chapitre 1 : La croissance et mondialisation depuis 1850

        "La prospérité de tous va croissant, les industries s'éveillent et s'excitent, les manufactures et les usines se multiplient, les familles, cent familles, mille familles sont heureuses" Victor Hugo, extrait de Les Misérables, Tome 1 de 1862.

        Croissance et mondialisation sont deux phénomènes qui constituent les grands axes de transformations économiques contemporaines.

La croissance : Phénomène économique quantifiable qui consiste en l'accroissement durable de la production globale.

Mondialisation : C'est l'augmentation et l'extension planétaire des échanges créant une interdépendance économique entre les différentes régions du monde.

• Comment caractérisé et expliqué la croissance économique depuis 1850 ?
• En quoi la croissance sous-tend elle le phénomène de mondialisation ?

                I) La croissance économique depuis le milieu du XIXe siècle

                        A) Les débuts de la croissance de 1850 à 1945

 Voir feuille d'A.Maddison

        - L'accroissement annuel du PIB, inférieur à 1% avant 1870, dépasse 2% entre 1870 et 1913. Le contexte économique général est marqué par l'industrialisation. Ce développement de l'activité industrielle est le résultat du progrès technique qui entraîne l'augmentation de la production avec le progrès de la productivité.

Productivité : C'est le rapport entre la production et la quantité de travail nécessaire à l'obtention de cette production

        - De nouvelles énergies : L'utilisation des moteurs transforme l'industrie. De nouvelles énergies font fonctionner des moteurs de puissance très différentes selon les besoins. Ainsi l'électricité et le pétrole s'ajoute à l'énergie produite à partir du charbon. Dés les années 1880 on sait transporter à distance le courant électrique. La production d'électricité hydraulique est multiplié par 12 entre 1900 et 1939. Le pétrole utilisé depuis longtemps pour l'éclairage devient une source d'énergie importante avec l'invention du moteur à essence. Mais le charbon reste encore en 1939 le 2/3 de la consommation totale d'énergie.

        - De nouvelles formes d'organisations :

                La science au service de l'industrie : Des liens se nouent entre le laboratoire de recherche et l'usine. A la fin du XIXe siècle, des progrès en chimie, physiques, médecine sont nombreux (1905 : théorie de la relativité de Eintein, 1889 : Vaccin contre la rage de Pasteur, 1886 : Découverte du radium par P et M Curie). Les progrès scientifiques élargissent les possibilités de communication : invention du téléphone, la TSF (Télégraphie Sans Fil)... Le cinématographe des frères Lumières diffuse les 1ere images animées et le 7eme art devient une industrie.

                L'organisation scientifique du travail (OST) :

L'objectif est d'améliorer la productivité du travail. Elle est d'abord le fait des entreprises américaines qui cherchent une production standardisée, bon marché pour satisfaire un marché intérieur vaste et en expansion.

Taylorisme : Système d'organisation du travail défini dés la fin du XIXe siècle par l'ingénieur américain Frederic Taylor. Ses caractéristiques tournent autour de la séparation, de la conception et de l’exécution:décomposition de l'exécution en une succession de gestes élémentaires répétitifs, élimination des gestes inutiles et instauration du travail à la chaîne.

Il inspire avant 1914, quelques industriels comme les directeurs des abattoirs de Chicago et Henri Ford aux États-Unis. Le travail à la chaîne d'abord développé chez Ford est adopté en France dans les usines de fabrications de matériels de guerre entre 1914 et 1918 puis dans les entreprises automobiles comme Renault.

                La concentration technique et financière :

• La concentration technique : Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la plupart des travailleurs industriels étaient employés dans des ateliers et des PME. Puis se développe dans la sidérurgie, la construction mécanique, l'automobile de très grandes usines avec une hiérarchie de contre-maître et d'ingénieurs. Ce développement se fait de deux manières : la concentration horizontale qui réunie des établissements qui se livrent à la même activité et la concentration verticale qui réunie des établissement complémentaires et tend à unifier une filière entière de production depuis l'extraction des matières première jusqu'à la vente des produits finis.

• La concentration financière : La concentration des entreprises est favorisée au début du XX e siècle surtout aux États-Unis et en Allemagne.

Exemple : Standard Oil (États-Unis). Certaines d’entre elles deviennent des multi-nationale.

                        B) Croissance et crise depuis 1850

Il existe des moments de fortes croissance (1850-1873) ; (1896-1929) ; (1945-1973) et des ralentissements dus à une baisse de l'innovation à une surproduction  ou à une pénuries de financement. Ainsi la croissance est faible, lors de la grande dépression entre 1873 et 1896 : les pris agricoles diminuent et en Europe on assiste à la concurrence de nouveaux pays comme les Etats-Unis.

La crise de 1929 naît au Etats-Unis lors du krach de Wall Street le jeudi 24 Octobre 1929 (le Jeudi Noir), puis elle s'étend au monde entier : les pris s'effondrent, la production diminue, le chômage augmente. La reprise économique est lente et les Etats doivent intervenir dans l'économie (Exemple : Franklin D Roosevelt met en place le New Deal aux Etats-Unis), ce qui semble donné raison aux théories économiques de J Maymard Keynes qui pense que l'état doit intervenir dans l'économie.

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 malmènent les économies occidentales et avec une croissance faible (moins de 2% par an), le chômage se développe. En revanche, les pays sont très dynamiques (dans les années 70, 80, 90, le PIB chinois progresse de près de 10% par an).

Enfin la crise financière apparut aux Etats-Unis à la fin des années 2000 combinés à l'endettement important des états occidentaux à tendance à développer une crise économique majeure caractérisée notamment par un ralentissement de la croissance et un développement du chômage.

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