Les moines à Byzance
Cours : Les moines à Byzance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Autokrator • 6 Octobre 2018 • Cours • 2 240 Mots (9 Pages) • 595 Vues
Le monachisme à l'époque Comnène
En 1080, le monachisme est ancien et aussi déjà richement doté mais avec les mouvements de réforme et déplacement progressif des fondations les plus importantes. Monachisme est particulièrement nombreux à Constantinople même tout simplement on est près des sources de financement impériales et aristocratiques et dans sa région. Un monastère comme Levergetis installé à quelques kilomètres au nord de Constantinople, là où Paul Levergetis a mis en place une réforme du monachisme, un nouveau typikon qui va connaitre un grand succès et copié de nombreuses fois. Le stoudios toujours en place est maintenu et des montagnes monastiques comme l'Olympe de Bithynie reste un point importante centre du monachisme du IXe Xe siècle même s'il est sur le déclin. Latros, péninsule montagneuse de la côte de l’Égée près de Milet. Depuis un siècle l'Athos joue un rôle avec l'apparition de grands couvents. Installations un peu partout dans l'Empire.
Prédominance du cénobitisme, une vie en commun dans un bâtiment unique mais ce n'est pas du tout exclusif et on a pu démontrer à travers les archives de l'Athos et d'autres textes hagiographiques dans la période précédente il y a eu des Laures, mot à l'origine pour utiliser un petit bourg, qui a désigné certaines structures de monachismes non cénobitique dans l'orient syrien palestinien mais à l'époque monastère de petite dimension ou c'est cénobitisme mais pas uniquement, il y a des ascètes rattachés à la laure qui sont reclus ou vivant dans des cellules avec l'entretien matériel du monastère. Existence de moines itinérants qui ne sont pas rattachés à un monastère.
Monastères sont des sortes de petites entreprises privées dont les fondateurs sont des laïcs parfois très puissants et qui donne une partie de leur patrimoine, garde le contrôle, désigne l'abbé, et ses successeurs. 1077 de Michel Attaliate à Aedestos prévu pour sept moines. On voit dans les actes de l'Athos que certains monastères périclitent et sont rachetés par d'autres ou alors absorbé par l'évêque. La propriété d'un monastère est consacrée et ne peut pas revenir à un usage purement laïc, remonte au concile de Nicée II qui a décrété que la transformation de monastère en ferme était non canonique. Du fait de cette structure, il y a des statuts exceptionnels comme des monastères qui sont directement rattachés à l'empereur ou même du patriarche statut assez apprécié, libère de l'évêque du lieu.
Les règles de ce monachisme sont souples puisqu'il n'y a pas d'ordre monastique comme en Occident. La règle est propre au monastère, le typikon qui en général fait partie des documents de fondation, porte sur la discipline des moines, la hiérarchie mais aussi sur des commandements économiques. Ils ne sont pas tous inventés, on utilise des modèles connus, règle du Stoudite imitée en Italie du sud et ensuite Levergetis à déclencher une nouvelle vague de typika qui reprennent une partie des prescriptions.
Le règne d'Alexis va être un paradoxe.
Anne qualifie son père d'ami des moines « philomonakos », il est accompagné en permanence de moines qui dorment et vivent avec lui. Comportement typiquement byzantin, recherche du contact avec un saint homme pour bénéficier de son discernement de ses prophéties. Moyennant il les taxe énormément. Alexis est obligé de faire entrer de l'argent à tout prix, augmentation considérable des impôts lors des années 1080-92 pour tous les propriétaires. Si l'impôt est insuffisant par rapport à celui escompté l'Etat confisque tout simplement la terre qui est réputé excédentaire comme s'il n'était pas garanti par l'impôt on peut le suivre à l'Athos car Iviron, le monastère des Georgiens va perdre un tiers de son patrimoine foncier. La grande laure va négocier plusieurs chrysobulles compliques, par exemption, dérogation, car ses moines plaisaient à Alexis pour une raison quelconque. Alexis n'est pas hostile au moine, il a exercé une pression fiscale là où il a pu. On le retrouve également par le système de la charistikée
Alexis va fonder des monastères d'un genre nouveau, grande fondation à Constantinople qui n'est pas un monastère au sens strict c'est l'Orphanotreion l'asile pour orphelin près du palais impérial, richement doté, tenu par des moines destinés aux enfants dans le besoin mais aussi aux enfants étrangers qui apprennent la culture grecque. Les moines se voient attribués des fonctions qui autrefois étaient celles des évêques, Hospice, orphelinat et autres étaient typiquement confié à des évêques qui nommaient des clercs ou des moines pour gérer.
Un monastère normal vit du capital initial, les moines travaillent peu et se consacrent à la prière. Ils vivent de leur rente. Evolution analogue en occident. Mais il y a aussi d'autres petits apports comme les subventions impériales, solonium c'est à dire versement annuel d'or par l'Etat mais il y a de plus en plus l'apotagé, littéralement le renoncement au monde, désigne le versement que fait un moine à son entrée. Monastère envisagé comme une maison de retraite de privilégiés, entretenus par le monastère à vie. Ça peut être assez élevé, dans la vie de Simon le théologien vers 960, il faut payer trois livres d'or 200 cent pièce d'or. Inversement le monastère assure l'existence matériel du moine, le moine est le personnage dont l'existence est la mieux garantie dans le système byzantin. De ce fait, le monastère reçoit comme pensionnaire des laics grâce au système de l'adelphaton, adelphos c'est le frère, un moine qui va toucher une sorte de rente à vie logé, nourri blanchi mais en échange d'un versement d'un capital initial. On le voit accorder à des moines rachetés par des monastères plus gros, véritable rente viagère. Les moines achètent des terres car ils semblent bénéficiaires, ils gèrent de mieux en mieux, ils rachètent des terres d'autre monastères, ils ont de nombreux métoques, petit bâtiment d'exploitation dans les terres éloignées du monastère, parfois en ville qui servent à gérer l'exploitation. On sait qu'ils ont des bateaux de commerce tel l'Athos ou Patmos, car ils demandent des exemptions de kommerkion, Ils peuvent avoir des troupeaux, jusqu'à 2000 têtes qui est une entorse à un des principes du monachisme qui voulait que l'on travail et qui refuse l'usage de bœufs, ou de choses qui rapportent sans travail. La gestion est complexe, dans une église fondée par la femme d'Alexis, on a une caisse pour les rentrées, une pour les dépenses, une caisse d'investissement. Gestion prévisionnelle. Cela veut bien dire qu'il y a des hauts et des bas. Risque économique global qui explique que pour qu'un monastère soit bien géré système de l'éphoreia pour résister aux exactions de l'administration. En place dès le Xe siècle, qui veut dire que certains laics extérieurs aux monastères sont les éphores qui la contrôle, la conseille.
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