Extraits de la Magna Carta octroyée par Jean sans Terre, roi d'Angleterre (juin 1215) :
Commentaire de texte : Extraits de la Magna Carta octroyée par Jean sans Terre, roi d'Angleterre (juin 1215) :. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Henri.Gestin • 16 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 155 Mots (5 Pages) • 1 469 Vues
Extraits de la Magna Carta octroyée par Jean sans Terre, roi d'Angleterre (juin 1215) :
1. Compréhension (8 points)
1.2 / - « écuage » : L'écuage consiste en une taxe, instaurée depuis l'année 1157 par le roi d'Angleterre Henri II, qui remplace le service militaire de l'époque. En effet, cette redevance financière permet au chevalier vassal de s'affranchir du service en payant l'écuage à son suzerain. En retour, ce dernier peut s'offrir les services de « Grandes Compagnies », c'est-à-dire des bandes de mercenaires.
- « tenancier en chef » : Un tenancier est le possesseur, et non le propriétaire, d'une tenure. Ladite tenure consiste en une portion de terres concédée au tenancier par le seigneur, auquel il était dû des impôts ou autres droits. En vertu de ces conditions, le tenancier ne possède donc de cette tenure que la jouissance, et à titre précaire. Le tenancier dit "en chef" reçoit directement son lopin de terre du roi en personne.
- « baillis » : Le bailli est le représentant de son monarque au sein d'un baillage, autrement dit une entité territoriale - circonscription administrative, financière et judiciaire -. Il est nommé directement par le roi pour exercer l'autorité seigneuriale en son nom : percevoir ses impôts seigneuriaux, rendre sa justice, rassembler les contingents d'hommes que la seigneurie doit envoyer à l'armée royale. Les baillis sont un moyen pour le roi d'imposer son autorité face aux autorités locales.
- « vingt-cinq barons » : Le terme désigne les barons anglais qui, non contents de la politique menée par leur suzerain Jean sans Terre, se révoltent contre lui. Cependant, au cours des règnes précédents, les barons insatisfaits faisaient front commun avec l'un des proches du roi pour faire changer les choses. Mais le fils aîné de Jean, qui devient ultérieurement le roi Henri III, n'a que huit ans et ne peut mener la révolte. Comme il n'y a pas de prétendant naturel au sein de la famille royale pour remplacer Jean, les barons anglais et leurs alliés tentent de codifier leurs privilèges dans la Grande Charte, une opération sans précédent.
1.3 / Le titre de Baron est, au Moyen Âge, un terme purement générique, désignant les membres de l’aristocratie tenant directement leur fief du roi. Les fiefs se trouvant dans les comtés ont pris le nom de baronnie et ce n’est qu’à partir du XIIe siècle que les seigneurs des baronnies ont porté le titre de baron. On peut aussi parler de "châtellenie" pour désigner le domaine qu'il administre.
Les comtes, quant à eux, sont les vassaux des Ducs ou de la famille royale. La plupart d'entre eux ont reçu leur titre de comte par héritage, mais ce sont de simples fonctionnaires qui administrent leur comté, ils ont entre autre le pouvoir judiciaire, et peuvent être chargés par le roi d'autres missions militaires.
1.4 / Étienne Langton, aussi appelé Stephen Lagton en Angleterre, est connu pour son implication politique à la tête de l'Église, depuis son accession au poste d'archevêque de Canterbury depuis 1205, par décision du pape Innocent III. Sa consécration par le pape sans l'assentiment du roi Jean sans terre provoque la rupture entre ces derniers. Effectivement, le roi Jean, désireux de voir son ami l'évêque John de Gray à ce poste, refuse l'entrée sur le territoire anglais à Langton, qui s'exile donc en France.
Par la suite, Innocent III jette l’interdit sur le royaume d'Angleterre et excommunie le roi, qui réplique de plus belle. Étienne Langton accède finalement de nouveau à son titre d'archevêque en 1213 lors de la soumission de Jean, qui se soumet et se reconnaît vassal du pape.
Les années suivantes sont laborieuses pour Langton, mais non pas productives. En effet, ce dernier se voit propulser dans l'affaire de l'élaboration de la Magna Carta, au cours de laquelle il contribue à la réconciliation entre la royauté anglaise et la papauté.
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