Les piliers du pouvoir à Sparte
Cours : Les piliers du pouvoir à Sparte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pseudo123dhje • 27 Novembre 2017 • Cours • 1 117 Mots (5 Pages) • 1 336 Vues
- Les éphores constituent un collège de 5 magistrats élus pour 1 an. L'accès à cette magistrature n'est soumis à aucune condition de fortune ou de naissance étant donné que ces magistrats sont recrutés parmi l'ensemble des citoyens.
Les éphores, les « surveillants » jouent un rôle politique fondamental : empêcher une nouvelle évolution tyrannique du pouvoir royal.
Ils décident les questions politiques soumises à l'assemblée du peuple.
En cas de guerre, ce sont eux qui organisent la mobilisation des troupes.
Deux d'entre eux accompagnent le roi en campagne. Ces deux magistrats en question deviennent donc deux généraux.
Dans la vie quotidienne, ils contrôle la vie sociale à Sparte, en particulier l'éducation et l'administration.
Ils ont aussi des pouvoirs judiciaires : ils constituent une sorte de gouvernement. La durée de leurs charges (1 année) relativisent bien évidement leur pouvoir. Il devient donc un pouvoir tempéré.
Aristote critique cette institution parce qu'il considère que sous cette apparence démocratique (n'importe quel citoyen spartiate peut devenir éphore), certains candidats à la magistrature peuvent faire campagne, peuvent « acheter » des voies.
En tout cas, la durée de la charge montre une certaine mobilité et permet à plusieurs spartiates de devenir éphore.
Les quatre piliers du pouvoir spartiate (les rois, le Sénat, l'assemblée du peuple et les éphores) constituent aux yeux de certains historiens et de philosophes de l'Antiquité grecque les fondements d'un système politique équilibré et stable puisqu'il empêche la dérive tyrannique mais aussi la dérive démocratique (ce que les auteurs grecs appellent une démocratie radicale).
C'est la raison pour laquelle le système politique spartiate a fasciné les anciens et les modernes (le plus ancien étant Xénophon). Sparte fascine aussi par l'organisation de sa société.
II. La société spartiate
Les citoyens se définissent comme des « Homoioi », c'est-à-dire les semblables. Ils sont semblables parce qu'ils sont égaux. Pour être citoyen, il faut être un garçon né de père citoyen mais cette naissance en suffit pas puisqu'il faut suivre le processus de l'éducation collective qu'on appelle « Agogé », avoir 30 ans et être capable d'apporter sa contribution au repas en commun quotidien que la spartiate appelle le « Syssitiom ».
Contrairement à Athènes, l'éducation spartiate est une éducation collective donc publique, ce qui relativise le côté oligarchique et élitiste de la cité spartiate puisque tous les enfants spartiates suivent la même éducation.
Selon la législation attribuée à Lycurgue, chaque citoyen dispose d'un lot de terres appelé « Kleros »
qui est mis à sa disposition par la cité. Ce n'est pas le citoyen qui cultive la terre mais plutôt des paysans dépendant appelés les « Hilotes ». Kleros et Hilotes sont la propriété de la cité (et non des citoyens) et reviennent à la cité à la mort du citoyen pour être redistribués ensuite.
Ainsi, l'hérédité et l'héritage sont d'abord politique. La cité de Sparte garantie les conditions matérielles et économiques de cette citoyenneté.
D'après Plutarque, Sparte a divisé la terre en 9000 lots, ce qui donne un ordre de grandeur pour le nombre de citoyens. Il n'y aurait que 9000 citoyens. La cité de Sparte serait marqué par le manque d'hommes libres : l'oliganthrôpia (par opposition à poluanthrôpia : cité caractérisée par une abondance démographique, abondance d'hommes libres).
Aristote dit que la poluanthrôpia est à l'origine d'un système démocratique : Athènes est une cité gouvernée par un système démocratique parce qu'il y a une densité démographique importante contrairement à Sparte où règne un régime politique mixte. Les athéniens considèrent Sparte comme un régime oligarchique (l'anti-modèle athénien) par opposition à un régime démocratique.
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